Je me permets de signaler cette belle image :
Que j'ai trouvée sur le blog de Steven D.Foster.
Et à propos de cette phrase :
"Although
Tao-Buddhist painting does not indicate the source of light by the play
of light and shade, its landscapes are none the less filled with a
light that permeates every form like a celestial ocean with a pearly
lustre: it is the beatitude of the Void (shunya) that is bright through
the absence of all darkness."
Notamment du " pearly lustre", je voudrais faire un appel au peuple pour savoir si quelqu'un a déjà constaté la lumière nacrée et iridescente, la douce lumière dans laquelle baignent les images de L'Oeil Magique *, lorsqu'on les voit.
Si quelqu'un a une explication, je suis preneuse.
* Ce lien n'est pas là pour montrer la lumière, ça marche plutôt sur le papier. Il faut avoir les bouquins.
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lundi 31 décembre 2012
samedi 29 décembre 2012
Previous message: joel s. kollin: "DEATH TO ALL FANATICS!"
Séquence émotion : J'ai retrouvé dans les premières archives de l'Eglise du Subgenius ce post de Joel S. Kollin. J'aime les noms d'hôtes. C'était le bon temps.
Intéressant également, la mention de Marylin Vos Savant, qui prit part au débat sur le jeu des 3 portes, dont l'exposé est liminaire au livre de Gerald Bronner " L'empire de l'erreur".
Et une petite tendresse pour : " Maybe we should start a club for the losers, the weird, the unwanted, the short, the fat, and the brunette
Re: dialing for dollars
joel s. kollin ((no email))
29 May 88 01:30:31 GMT
Messages sorted by: [ date ][ thread ][ subject ][ author ]
Next message: Vulture of Light: "666"
Previous message: joel s. kollin: "DEATH TO ALL FANATICS!"
Article 3138 of misc.forsale:
Path: mit-amt!joel
>From: joel@mit-amt.MEDIA.MIT.EDU (joel s. kollin)
Newsgroups: misc.forsale
Subject: Re: dialing for dollars
Summary: more stupid flameage
Keywords: completely inappropriate
Date: Sat, 28 May 88 21:30 EDT
References: <11146 apple.apple.com="apple.apple.com">11146>
Reply-To: The Stark Fist of Removal
Organization: MIT Media Lab, Cambridge MAOA
Lines: 21
In article <11146 apple.apple.com="apple.apple.com"> grady@apple.UUCP (Grady Ward) writes:11146>
>Less than a year ago, I founded a Hi-IQ club which now has over 130
>members around the world, including Marilyn vos Savant and
>Christopher Harding, individuals recognized by the popular press as
>having the highest IQ's in the world. I write essays and fiction for
>various publications. I am 6'1" with blond hair and blue eyes and
>good health. My future prospects look great.
CALIFORNIA...UBER ALLES...
Maybe we should start a club for the losers, the weird, the unwanted,
the short, the fat, and the brunette. The people recognized by the
Weekly World News as prime subscription candidates.
Quit your job. Slack Off. Find better ways of getting money than
begging on USENET (such as conning people who are supposedly good
at taking multiple-choice tests.)
Just ask "Bob"...
lundi 17 décembre 2012
Lueur d'espoir
Du vide, j'ai connu l'éclatante blancheur
Cette somptueuse absence m'a été donnée à voir
Par son éblouissante lenteur.
Je l'ai vu s'écrouler, immobile.
Au centre de la croix, le vide absolu
Non froid, non noir, comme il est réapparu
Dans les braises.
Peu après, je fus contente de me savoir connectée à ceci.
J'étais plus légère, en général. Non pas enjouée, l'eussiez-vous pensé, non,
Seulement légère.
Je dansais comme la flamme,
Entre Ses épaules, au cœur de la nef,
J'aime à soupeser les damassés
Blancs.
Son immobilité est immense, intacte
Nul attribut que ce mouvement blanc,
Qui ne donne à voir que du noir,
Pour qui fixe ses formes,
Bute
Sur ses formes.
Sur leur changement, leur impermanence
Il ne change pas, le vide est
Intact.
Il est ce qu'il y a de plus plein,
Nulle fissure du mourir,
Nul jour entre ses fibres.
Je détisse la réalité, jusqu'à l'entrevoir
Il se laisse entrevoir, et pourquoi non,
Il est.
Cette somptueuse absence m'a été donnée à voir
Par son éblouissante lenteur.
Je l'ai vu s'écrouler, immobile.
Au centre de la croix, le vide absolu
Non froid, non noir, comme il est réapparu
Dans les braises.
Peu après, je fus contente de me savoir connectée à ceci.
J'étais plus légère, en général. Non pas enjouée, l'eussiez-vous pensé, non,
Seulement légère.
Je dansais comme la flamme,
Entre Ses épaules, au cœur de la nef,
J'aime à soupeser les damassés
Blancs.
Son immobilité est immense, intacte
Nul attribut que ce mouvement blanc,
Qui ne donne à voir que du noir,
Pour qui fixe ses formes,
Bute
Sur ses formes.
Sur leur changement, leur impermanence
Il ne change pas, le vide est
Intact.
Il est ce qu'il y a de plus plein,
Nulle fissure du mourir,
Nul jour entre ses fibres.
Je détisse la réalité, jusqu'à l'entrevoir
Il se laisse entrevoir, et pourquoi non,
Il est.
Rouge et blanc
" Un ourlet ? Et puis quoi, encore ! " s'écria Moitié-de-Poulet. " Je vais à Venise voir le Doge".
lundi 10 décembre 2012
Latino Imperato
Les entends-tu, ces vagues de silence,
Poudreuses, cristallines,
Qui s'effondrent,
Cristallines, poudreuses ?
Je sais je sais, ce sont l'envers de vestes vertes
Doublures
Je sais, entre les vagues, il y a
Des signes
Oh, je suis coupable, je mords mes lèvres
Je devrais me draper de l'endroit
Où je fus déposée
Oui, j'ose cette épopée,
Dire mes torts.
Plutôt que déposer mes baisers
Tentures d'or, forteresse battue aux flots
Me taire, m'offrir aux vagues
Poudreuses, cristallines
S'effondrant aux frontières
Me couvrant
D'ombre
Bercée, et pourtant toujours perplexe,
Je suce mon pouce
La paroi que j'éprouve
L'erreur de la maternité rouge
Doublure d'or de la veste, je pousse
Les murs de ma cellule
J'éprouve
Vagues, cristallines, poudreuses,
Vagues de silence, je vous entends à présent
Poudreuses, cristallines,
Qui s'effondrent,
Cristallines, poudreuses ?
Je sais je sais, ce sont l'envers de vestes vertes
Doublures
Je sais, entre les vagues, il y a
Des signes
Oh, je suis coupable, je mords mes lèvres
Je devrais me draper de l'endroit
Où je fus déposée
Oui, j'ose cette épopée,
Dire mes torts.
Plutôt que déposer mes baisers
Tentures d'or, forteresse battue aux flots
Me taire, m'offrir aux vagues
Poudreuses, cristallines
S'effondrant aux frontières
Me couvrant
D'ombre
Bercée, et pourtant toujours perplexe,
Je suce mon pouce
La paroi que j'éprouve
L'erreur de la maternité rouge
Doublure d'or de la veste, je pousse
Les murs de ma cellule
J'éprouve
Vagues, cristallines, poudreuses,
Vagues de silence, je vous entends à présent
vendredi 30 novembre 2012
Call for papers
A toi, l'Unique,
Qui suis du doigt les schémas en cherchant
Quelle cloche les a produits
Attentive au chuchotement des sources
Penchée sur l'arbre de la Rift Valley
Cillant pour lire dans les tableaux l'avènement de la forme
La main doucement posée sur le drap quadrillé où veut percer la rose
Tu as souhaité sentir sa tête, et sa fragile obstination
Tu me rends ivre de thé, dans les fleurs du matin
Ta Connaissance de Femme repose dans l'Egregor,
Quickening à régler calmement, dîner aux chandelles
Dans l’œil de la nuit, tu t'ouvres en moi
L'heure a sonné, nous devons œuvrer aux terrasses
Qui surplombent la mer,
Lorsque l'embryon déplie ses membres
Tu relis la préhistoire, nerveuse,
Lisse de tes paumes la nappe blanche,
Un instant sous l'averse, les lézards s'affolent, et
Devant la Vérité, ton ventre durcit
Je serai là pour quelques printemps encore
Dans les feuilles vertes, près du cœur
Tu vois la morphogenèse
Comme dans les veines de l'enfant
Qui avancent au cœur de la matière
Dans l'obscurité rouge
Dans le sang de la mère vrillé et conjugué
Tu entends le même ordre que dans le vent
Le souffle et les violons
Les lettres et les façades de nos maisons,
Mais...
A Toi la Fondatrice,
Dont l'enrochement appartient à l'ordre du monde implié
Et les rameaux aux ombres du schéma multiplicateur
Pondus par la Bouche, pâte ocre.
Toi dont l'attente est dans la crosse de la fougère.
Toi dont la couronne est d'étoiles
Ô ma Reine,
Si cette certitude te fait frissonner,
Si l'immensité du Rêve, t'a saisie, et éveillée
Si nous ne sommes plus qu'un pour toi
Depuis toujours, alors ce message est pour toi
Il est de moi, je suis ton pilote
Je suis dans la structure, dans la souricière
Je tiens en main l'archet que je dois passer
Sur les boutons blancs de ta robe
Ici la fin de notre errance, j'ai hissé la voile
Répondu aux questions du port,
Tu descendras par les arches vers la mer
Capitaine, épicerie, les souffles, les mots de passe
Si tu t'es dressée dans le songe effrayant
Notre signal en toi a bouillonné
Ô ma reine, hâte toi, le long des murs de la basse ville
Les pouvoirs s'inversent au bord des attracteurs étranges
L'oiseau brillant vole à l'envers, les couleurs t'obéissent encore,
L'enfant attend en toi, le gong a commencé
J'ai besoin du cap, par tes cheveux lavés, et
le signe de ta clé
Si nous touchons à nouveau le rivage, la mort nous prend
Et avec nous, tous ceux réfugiés dans les préaux
Qui sont-ils, où sont-ils ? Les nuages les guident
A Toi qui a les minutes en main comme une question,
L’œil lisant le Temps comme un Espace
Le doigt sur cette croix, et ma lèvre sucrée
Pivot sacré et indivisible de la fleur de cerisier
Du bois de noyer, des lignes du désir
La porte derrière nous va s'ouvrir nous devons échapper
Il faut trouver les combinaisons pour monter les cubes trois par trois
J'ai besoin de tes boutons blancs, tu as besoin de mon archet
Je me tiendrai derrière toi pour jouer, et voir si les cubes répondent
Nous devons penser la même musique, je dois dessiner ses arabesques
Tu dois m'enseigner à jouer, je dois interpréter la bonne figure
Il nous faut à présent, parallèles au cristal et dans l'absolu jour
Unir nos bras, nos heures et nos tendresses
Une dernière fois balayer les alizés, emporter l'épreuve des cirrus
Tu dois là haut rompre mon cœur et ciseler ta pensée, du milieu
Fondre les fruits dans le cuivre où tintent tes cils, de ton corps
Arc expulsant en un soupir le sommet de notre vague
Toi seule qui attend, qui vit dans cette heure,
Où tu reconnaîtras le serment, première et dernière humanité,
Comme les sillons pluvieux dans le roc
S' inscrivent
Larmes précieuses, coulées brunes
Signes sur nos cartes de peau
A toi j'adresse cette pressante demande :
" Ô ma Reine, ce message vient de ton pilote
Tu dois retourner à ton trône d'étoiles
Pour distribuer par ton sourire, amour couronné
L'harmonie du cube posé sur sa pointe, de ta main bienveillante
Je suis seule dans la tour, mais le lagon est vide
Les enfants vont revenir.
Les flots montent et nous devons rentrer.
Je t'implore, les corbeaux ont tapé du bec par trois fois
Nous avons besoin de toi aux remparts bercés par les flots d'or lourd.
Nous avons besoin de toi à la citadelle, aux ouvertures percées dans les falaises
Tu dois réordonner les tentures de la grande salle, et nous t'attendrons pour partir.
Bientôt viendra ici l'effroi des âmes. Bientôt les rassemblements des foules, à nouveau
Bientôt la nuit chaude où fondront les murs et les plafonds.
La Bouche a pondu les nouveaux schémas, nous ne pouvons rester
Tu as besoin de moi pour la carte des structures,
J'ai besoin de toi pour la dimension vers les étoiles.
La soie noire froisse de plus en plus vite sous mes doigts,
Il faut donner notre accord à la flèche, bleu sur jaune.
Nous devons effacer la vitre qui sépare les deux mondes
Et tu sais qu'il reste à tâtonner dans l'eau noire.
Nous égrènerons les prénoms plus tard
Je t'implore, ô ma Reine,
A genoux, je t'implore, laisse moi te ramener saine et sauve
L'eau noire épaissit, et je ne peux rien faire sans ton accord
Dépouille toi de tes armes pour me voir
Les assemblées ne te laisseront plus partir
Abandonne-les
Ne garde que ton diadème de vitraux
Ton souffle de nacre,
Ne me ternis pas, je porte en moi ton sang, ce serment
Nous avons à passer, vêtus de blanc, les murs, les voiles
Nous devons nous unir
Jusqu'à ce que tu sois ceinte de bleu à nouveau,
Je dois prendre soin de toi. "
Entend cet appel :
"Il te faut un ordre de mission pour qu'on se donne un week-end au bord de la mer ?"
Il y a des hommes qui savent vous tourner une invitation, tout de même.
Qui suis du doigt les schémas en cherchant
Quelle cloche les a produits
Attentive au chuchotement des sources
Penchée sur l'arbre de la Rift Valley
Cillant pour lire dans les tableaux l'avènement de la forme
La main doucement posée sur le drap quadrillé où veut percer la rose
Tu as souhaité sentir sa tête, et sa fragile obstination
Tu me rends ivre de thé, dans les fleurs du matin
Ta Connaissance de Femme repose dans l'Egregor,
Quickening à régler calmement, dîner aux chandelles
Dans l’œil de la nuit, tu t'ouvres en moi
L'heure a sonné, nous devons œuvrer aux terrasses
Qui surplombent la mer,
Lorsque l'embryon déplie ses membres
Tu relis la préhistoire, nerveuse,
Lisse de tes paumes la nappe blanche,
Un instant sous l'averse, les lézards s'affolent, et
Devant la Vérité, ton ventre durcit
Je serai là pour quelques printemps encore
Dans les feuilles vertes, près du cœur
Tu vois la morphogenèse
Comme dans les veines de l'enfant
Qui avancent au cœur de la matière
Dans l'obscurité rouge
Dans le sang de la mère vrillé et conjugué
Tu entends le même ordre que dans le vent
Le souffle et les violons
Les lettres et les façades de nos maisons,
Mais...
A Toi la Fondatrice,
Dont l'enrochement appartient à l'ordre du monde implié
Et les rameaux aux ombres du schéma multiplicateur
Pondus par la Bouche, pâte ocre.
Toi dont l'attente est dans la crosse de la fougère.
Toi dont la couronne est d'étoiles
Ô ma Reine,
Si cette certitude te fait frissonner,
Si l'immensité du Rêve, t'a saisie, et éveillée
Si nous ne sommes plus qu'un pour toi
Depuis toujours, alors ce message est pour toi
Il est de moi, je suis ton pilote
Je suis dans la structure, dans la souricière
Je tiens en main l'archet que je dois passer
Sur les boutons blancs de ta robe
Ici la fin de notre errance, j'ai hissé la voile
Répondu aux questions du port,
Tu descendras par les arches vers la mer
Capitaine, épicerie, les souffles, les mots de passe
Si tu t'es dressée dans le songe effrayant
Notre signal en toi a bouillonné
Ô ma reine, hâte toi, le long des murs de la basse ville
Les pouvoirs s'inversent au bord des attracteurs étranges
L'oiseau brillant vole à l'envers, les couleurs t'obéissent encore,
L'enfant attend en toi, le gong a commencé
J'ai besoin du cap, par tes cheveux lavés, et
le signe de ta clé
Si nous touchons à nouveau le rivage, la mort nous prend
Et avec nous, tous ceux réfugiés dans les préaux
Qui sont-ils, où sont-ils ? Les nuages les guident
A Toi qui a les minutes en main comme une question,
L’œil lisant le Temps comme un Espace
Le doigt sur cette croix, et ma lèvre sucrée
Pivot sacré et indivisible de la fleur de cerisier
Du bois de noyer, des lignes du désir
La porte derrière nous va s'ouvrir nous devons échapper
Il faut trouver les combinaisons pour monter les cubes trois par trois
J'ai besoin de tes boutons blancs, tu as besoin de mon archet
Je me tiendrai derrière toi pour jouer, et voir si les cubes répondent
Nous devons penser la même musique, je dois dessiner ses arabesques
Tu dois m'enseigner à jouer, je dois interpréter la bonne figure
Il nous faut à présent, parallèles au cristal et dans l'absolu jour
Unir nos bras, nos heures et nos tendresses
Une dernière fois balayer les alizés, emporter l'épreuve des cirrus
Tu dois là haut rompre mon cœur et ciseler ta pensée, du milieu
Fondre les fruits dans le cuivre où tintent tes cils, de ton corps
Arc expulsant en un soupir le sommet de notre vague
Toi seule qui attend, qui vit dans cette heure,
Où tu reconnaîtras le serment, première et dernière humanité,
Comme les sillons pluvieux dans le roc
S' inscrivent
Larmes précieuses, coulées brunes
Signes sur nos cartes de peau
A toi j'adresse cette pressante demande :
" Ô ma Reine, ce message vient de ton pilote
Tu dois retourner à ton trône d'étoiles
Pour distribuer par ton sourire, amour couronné
L'harmonie du cube posé sur sa pointe, de ta main bienveillante
Je suis seule dans la tour, mais le lagon est vide
Les enfants vont revenir.
Les flots montent et nous devons rentrer.
Je t'implore, les corbeaux ont tapé du bec par trois fois
Nous avons besoin de toi aux remparts bercés par les flots d'or lourd.
Nous avons besoin de toi à la citadelle, aux ouvertures percées dans les falaises
Tu dois réordonner les tentures de la grande salle, et nous t'attendrons pour partir.
Bientôt viendra ici l'effroi des âmes. Bientôt les rassemblements des foules, à nouveau
Bientôt la nuit chaude où fondront les murs et les plafonds.
La Bouche a pondu les nouveaux schémas, nous ne pouvons rester
Tu as besoin de moi pour la carte des structures,
J'ai besoin de toi pour la dimension vers les étoiles.
La soie noire froisse de plus en plus vite sous mes doigts,
Il faut donner notre accord à la flèche, bleu sur jaune.
Nous devons effacer la vitre qui sépare les deux mondes
Et tu sais qu'il reste à tâtonner dans l'eau noire.
Nous égrènerons les prénoms plus tard
Je t'implore, ô ma Reine,
A genoux, je t'implore, laisse moi te ramener saine et sauve
L'eau noire épaissit, et je ne peux rien faire sans ton accord
Dépouille toi de tes armes pour me voir
Les assemblées ne te laisseront plus partir
Abandonne-les
Ne garde que ton diadème de vitraux
Ton souffle de nacre,
Ne me ternis pas, je porte en moi ton sang, ce serment
Nous avons à passer, vêtus de blanc, les murs, les voiles
Nous devons nous unir
Jusqu'à ce que tu sois ceinte de bleu à nouveau,
Je dois prendre soin de toi. "
Entend cet appel :
"Il te faut un ordre de mission pour qu'on se donne un week-end au bord de la mer ?"
Il y a des hommes qui savent vous tourner une invitation, tout de même.
mercredi 28 novembre 2012
Nombre triangulaire
Une supposition : Que j'aie envie de vous cuisiner.
Des pommes de mer, douces
A toucher la chair ferme
Vous avez mon fer, maintenant.
Une proposition : Que j'aie envie de rôtir.
Ensuite, quoi dire,
Sinon ?
Des pommes de mer, douces
A toucher la chair ferme
Vous avez mon fer, maintenant.
Une proposition : Que j'aie envie de rôtir.
Ensuite, quoi dire,
Sinon ?
lundi 26 novembre 2012
Doux aveux
Je me propose de vous mettre à table
Au menu :
Crêpe au chignon.
Mais attention, le " au " est celui de " se mettre au travail ".
Quant au " au " de " se mettre au travail ", il est à prendre au sens du " au " de :
" Lorsque je suis entrée (dans la pièce), il était à son établi", ou encore : " à son piano".
J'aurais encore plus volontiers dit : " Elle était à son métier", mais j'ai craint que sans ajouter quelque chose comme : " et elle brodait", vous eussiez tout pris de travers.
Et je n'ai pas envie, comme chacun sait, de prendre le risque qu'un Mexicain sur quatre déchire sa chemise, ni même de me mettre à dos cette noble corporation.
Je parlais de la corporation des brodeurs, bien sûr. Voilà, à partir de dorénavant, quelques jours après la parution de mes devinettes, je mettrai des indices, voire la solution. Evidemment, c'est la prime aux feignasses, j'en conviens.
Mais, confere le film Les ouvriers de la vingt-cinquième heure, même NSJC fit de même alors, hein, bon.
Au menu :
Crêpe au chignon.
Mais attention, le " au " est celui de " se mettre au travail ".
Quant au " au " de " se mettre au travail ", il est à prendre au sens du " au " de :
" Lorsque je suis entrée (dans la pièce), il était à son établi", ou encore : " à son piano".
J'aurais encore plus volontiers dit : " Elle était à son métier", mais j'ai craint que sans ajouter quelque chose comme : " et elle brodait", vous eussiez tout pris de travers.
Et je n'ai pas envie, comme chacun sait, de prendre le risque qu'un Mexicain sur quatre déchire sa chemise, ni même de me mettre à dos cette noble corporation.
Je parlais de la corporation des brodeurs, bien sûr. Voilà, à partir de dorénavant, quelques jours après la parution de mes devinettes, je mettrai des indices, voire la solution. Evidemment, c'est la prime aux feignasses, j'en conviens.
Mais, confere le film Les ouvriers de la vingt-cinquième heure, même NSJC fit de même alors, hein, bon.
vendredi 23 novembre 2012
Cadence mineure
Tu es au courant qu'un seul coup de fil, au courant qu'un coup de fil, etc.
Stella cadens
Campo Stella
Jacques le Mineur
Je suis une petite cochonne
Parce que la Justice ma maison veut faire envoler
Je suis une petite souris
Parce que je me cache au fond de mon terrier
Je suis une petite fourmi
Parce que je trimballe des colis miette à miette
Tu es au courant qu'un seul coup de fil, au courant qu'un coup de fil, etc.
Cadence mineure
Jacques Coeur
Stella cadens
Campo Stella
Jacques le Mineur
Je suis une petite cochonne
Parce que la Justice ma maison veut faire envoler
Je suis une petite souris
Parce que je me cache au fond de mon terrier
Je suis une petite fourmi
Parce que je trimballe des colis miette à miette
Tu es au courant qu'un seul coup de fil, au courant qu'un coup de fil, etc.
Cadence mineure
Jacques Coeur
samedi 10 novembre 2012
Pontifex Lubrificatus
Les Anglicans se sont, paraît-il choisis un "pape", lequel est, paraît-il, un ex- roi du pétrole.
Il serait pour les femmes évêques, mais contre les prêtres homosexuels.
On se croirait revenus au bon vieux temps des collages dada.
Agitez l'éprouvette et laissez mousser vingt ans. Servez électrocuté.
Il serait pour les femmes évêques, mais contre les prêtres homosexuels.
On se croirait revenus au bon vieux temps des collages dada.
Agitez l'éprouvette et laissez mousser vingt ans. Servez électrocuté.
Inventaire
Je suis une délégation du SPF, une antenne d'SOS amitié
Your private écoutante, any old music will do...
Que me reste-t-il de toi ?
Un sucrier bleu et blanc à motifs japonisants
Son aaaaaaaadorable cuiller en nacre dont le manche fut cassé par Judicaël
Et l'univers !
Eh oui, tu me l'avais donné.
Tu ne t'en souviens pas.
Non plus certainement que ces images, enveloppes, lettres...
Tu sais nous sommes copines, maintenant.
Tu pensais qu'il allait me punir, un temps !
Je fus ta meilleure élève.
Des épices ayurvédiques
Un oreiller en balle d'épeautre
Et trois pièces de cent sous dans la fente
J'ai des lentes !
C'est les soldes.
Pas de retours.
Je ne rendrai rien, ne reprendrai rien.
Wiped out, tabula rasa.
Place nette, compteurs à zéro.
Aujourd'hui, c'est les soldes !
Je ne me retournerai plus, c'est promis.
Any old music will do...
Je suis livrée aux chiens,
Aux vaches, que sais-je
Quel cirque.
Demain, les clients ?
Ne me faites pas pouffer, Scarlati, Caramel,
Ces soiffards qu'il faut appeler par leur nom
Plutôt chanter un Gloria, tiens
In Excelsis Deo, c'est mieux.
Vent debout ! Je regarderai vers la proue
Je vous vois venir du fonds la grotte
Avec vos boues acides. Que nenni
Je ferai front, c'est les soldes.
Et toi là-bas, dans tes Alpes, tu es muette
Tant pis, annulé aussi, le billet de TGV
Et toi, là-bas, dans ta tour glacée
Correns, que ferai-je de toi, ma belle ?
Faudra-t-il aussi que je t'oublie ? C'est les soldes
Par amitié, par action, et par omission,
Je vous oublierai. Haute tâche, noble tâche.
Cette nuit, j'étais clocharde, traversant de nuit la ville déserte
Je marchais du pas des bienheureux
Devant les fenêtres du Capucin Gourmand
J'ai vu que j'étais heureuse, de l'autre côté de la vitre
Tout s'est inversé, encore une fois
La vitre brisée s'est reconstruite
Le clochard n'était pas malheureux, il était libre
Salut à toi mon infirmière, salut à toi qui t'es donnée
Même une heure au téléphone
Salut à toi qui t'es endormie quand je te parlais
Salut à toi, qui m'a fait des enfants,
Ô ville déserte, je te traverse de nuit,
Tonight, we fly...
On a retrouvé, paraît-il
Un de mes billets de TGV de Bordeaux.
Je sais bien moi, ce que c'était.
C'était St Michel, la lumière des vitraux
Et moi marchant dans le petit matin désert
Encore, après une nuit d'amour, shabushabu !
Ah la boucle est bien bouclée
Oui, tout a été dit, tout.
Il ne manque rien à l'inventaire
C'est les soldes.
Je sais, on m'appelle au parloir.
Soeur Natacha
C'était donc cela, le maillon manquant,
L'absence.
Soit.
Your private écoutante, any old music will do...
Que me reste-t-il de toi ?
Un sucrier bleu et blanc à motifs japonisants
Son aaaaaaaadorable cuiller en nacre dont le manche fut cassé par Judicaël
Et l'univers !
Eh oui, tu me l'avais donné.
Tu ne t'en souviens pas.
Non plus certainement que ces images, enveloppes, lettres...
Tu sais nous sommes copines, maintenant.
Tu pensais qu'il allait me punir, un temps !
Je fus ta meilleure élève.
Des épices ayurvédiques
Un oreiller en balle d'épeautre
Et trois pièces de cent sous dans la fente
J'ai des lentes !
C'est les soldes.
Pas de retours.
Je ne rendrai rien, ne reprendrai rien.
Wiped out, tabula rasa.
Place nette, compteurs à zéro.
Aujourd'hui, c'est les soldes !
Je ne me retournerai plus, c'est promis.
Any old music will do...
Je suis livrée aux chiens,
Aux vaches, que sais-je
Quel cirque.
Demain, les clients ?
Ne me faites pas pouffer, Scarlati, Caramel,
Ces soiffards qu'il faut appeler par leur nom
Plutôt chanter un Gloria, tiens
In Excelsis Deo, c'est mieux.
Vent debout ! Je regarderai vers la proue
Je vous vois venir du fonds la grotte
Avec vos boues acides. Que nenni
Je ferai front, c'est les soldes.
Et toi là-bas, dans tes Alpes, tu es muette
Tant pis, annulé aussi, le billet de TGV
Et toi, là-bas, dans ta tour glacée
Correns, que ferai-je de toi, ma belle ?
Faudra-t-il aussi que je t'oublie ? C'est les soldes
Par amitié, par action, et par omission,
Je vous oublierai. Haute tâche, noble tâche.
Cette nuit, j'étais clocharde, traversant de nuit la ville déserte
Je marchais du pas des bienheureux
Devant les fenêtres du Capucin Gourmand
J'ai vu que j'étais heureuse, de l'autre côté de la vitre
Tout s'est inversé, encore une fois
La vitre brisée s'est reconstruite
Le clochard n'était pas malheureux, il était libre
Salut à toi mon infirmière, salut à toi qui t'es donnée
Même une heure au téléphone
Salut à toi qui t'es endormie quand je te parlais
Salut à toi, qui m'a fait des enfants,
Ô ville déserte, je te traverse de nuit,
Tonight, we fly...
On a retrouvé, paraît-il
Un de mes billets de TGV de Bordeaux.
Je sais bien moi, ce que c'était.
C'était St Michel, la lumière des vitraux
Et moi marchant dans le petit matin désert
Encore, après une nuit d'amour, shabushabu !
Ah la boucle est bien bouclée
Oui, tout a été dit, tout.
Il ne manque rien à l'inventaire
C'est les soldes.
Je sais, on m'appelle au parloir.
Soeur Natacha
C'était donc cela, le maillon manquant,
L'absence.
Soit.
Hard life
J'ai recouvert ces boîtes métalliques (ex de biscuits), sans couvercle.
J'ai tendu sur le dessus une pellicule de papier à fin que vos crayons de couleur ne s'échappassent point.
J'y ai glissé, après oubli, quelques gommes et capuchons égarés.
J'ai mis les boîtes dans un carton.
Vous aurez une nouvelle maison où vous retrouverez vos crayons, mes chéris.
Si loin...
Mais il faut que je me cache, maintenant. Je suis devenue trop fragile, une proie trop facile.
Je dois utiliser mes dernières forces pour me cacher
Mais
Et toujours
Toujours
J'ai tendu sur le dessus une pellicule de papier à fin que vos crayons de couleur ne s'échappassent point.
J'y ai glissé, après oubli, quelques gommes et capuchons égarés.
J'ai mis les boîtes dans un carton.
Vous aurez une nouvelle maison où vous retrouverez vos crayons, mes chéris.
Si loin...
Mais il faut que je me cache, maintenant. Je suis devenue trop fragile, une proie trop facile.
Je dois utiliser mes dernières forces pour me cacher
Mais
Et toujours
Toujours
mercredi 3 octobre 2012
Russophone, tu le prends ?
Parfois derrière les voilages d'une demeure bourgeoise, j'aperçois le lustre, et tous les signes d'un intérieur confortable. A une simple lumière, je peux reconstituer l'ensemble de la pièce.
Et je me dis : " Je suis là aussi". Je vis là aussi, Saakachvili.
Mais j'en ai le meilleur. Il y a longtemps déjà, après que je me fus remise de la foudre d'un regard, un seul, qui a fait s'écrouler la vitrine du monde, j'ai pu regarder à nouveau le regard du clochard, celui qui investit les lieux interdits, pour en lécher la substantifique moëlle.
Puis je me suis appropriée ce regard comme on dit chez etc.,
La question que je me pose, à laquelle bien sûr je n'aurais jamais, au moins dans ma chair, la réponse, comme à la plupart des autres salopes de questions, c'est quelle est la mesure dans laquelle je peux déduire, tirer, le reste du lieu d'après une lampe, des rideaux, quelques teintes parce que j'ai grandi dans cette ambiance.
Je connais la réponse facile : il suffit de faire l'expérience avec des lieux inverses. C'est vrai, cela étrécit les marges, les franges, et cela donne un début de réponse. Je me doute même bien que je ferai bien peu d'une chambre d'enfant japonaise (Cf. le " lire la chambre " de Formesens).
En ai-je vraiment le meilleur ? Encore une douloureuse question. J'ai été dedans, j'ai été dehors. Je ne suis pas encore complètement au ban de ce monde, il m'arrive d'y faire des incursions.
Alors ?
Si, je crois que si. Ils me sont insupportables. Oh, à peine plus que les autres. Quelques minutes de moins. Et encore, non, ça se tient.
Oui, j'ai cru, par une propension naturelle à prendre son cas pour une généralité (et comment faire autrement au début !) qu'ils me liraient comme je le les lisais, qu'ils liraient mes oeuvres comme je lisais le monde.
C'était simplement croire que la généralité n'est pas qu'un mot, qu'en fait chaque chose est personne, chaque personne est monde, et nous partageons quelques mondes.
Certains partagent moins, puis plus rien, quelques mouches. De quoi je me pique ? Oh pas grand-chose. J'essaie tour à tour l'alène ou l'aiguille à deux chas.
Allez, so much...
Et je me dis : " Je suis là aussi". Je vis là aussi, Saakachvili.
Mais j'en ai le meilleur. Il y a longtemps déjà, après que je me fus remise de la foudre d'un regard, un seul, qui a fait s'écrouler la vitrine du monde, j'ai pu regarder à nouveau le regard du clochard, celui qui investit les lieux interdits, pour en lécher la substantifique moëlle.
Puis je me suis appropriée ce regard comme on dit chez etc.,
La question que je me pose, à laquelle bien sûr je n'aurais jamais, au moins dans ma chair, la réponse, comme à la plupart des autres salopes de questions, c'est quelle est la mesure dans laquelle je peux déduire, tirer, le reste du lieu d'après une lampe, des rideaux, quelques teintes parce que j'ai grandi dans cette ambiance.
Je connais la réponse facile : il suffit de faire l'expérience avec des lieux inverses. C'est vrai, cela étrécit les marges, les franges, et cela donne un début de réponse. Je me doute même bien que je ferai bien peu d'une chambre d'enfant japonaise (Cf. le " lire la chambre " de Formesens).
En ai-je vraiment le meilleur ? Encore une douloureuse question. J'ai été dedans, j'ai été dehors. Je ne suis pas encore complètement au ban de ce monde, il m'arrive d'y faire des incursions.
Alors ?
Si, je crois que si. Ils me sont insupportables. Oh, à peine plus que les autres. Quelques minutes de moins. Et encore, non, ça se tient.
Oui, j'ai cru, par une propension naturelle à prendre son cas pour une généralité (et comment faire autrement au début !) qu'ils me liraient comme je le les lisais, qu'ils liraient mes oeuvres comme je lisais le monde.
C'était simplement croire que la généralité n'est pas qu'un mot, qu'en fait chaque chose est personne, chaque personne est monde, et nous partageons quelques mondes.
Certains partagent moins, puis plus rien, quelques mouches. De quoi je me pique ? Oh pas grand-chose. J'essaie tour à tour l'alène ou l'aiguille à deux chas.
Allez, so much...
mardi 2 octobre 2012
Merguez Statico ou Rustico Rosso
Faut choisir son écurie. C'est clair.
Quand je vois certaines copines se compromettre avec le contremaître,
Je me dis pourquoi ne pas se promettre le thermomètre,
Se promener le pouce opposable aux autres choix,
Ou cercler l'asticot ? Ma certo !
Dis-moi, parle franchement, noble Turc
Parle sans détour, que faisiez-vous
Pendant ce temps-là, Javanaise ?
Chansons et couleurs du temps pastel,
Un coffret de douze CD pour aider les enfants à destinée
Mais revenons à nos manchons et foies gras
Dansons sous la niche hardie
Car quand reviendra le vent d'hiver... où en étais-je ?
Ah oui, je vadrouillais, sans salaire
Mon unique culotte avait un large trou,
Et par le petit jambon,
On voyait un oeil qui regardait Caïn,
Mais non, mon Dieu, qui s'envoyait au coin !
Ah, ben tu vois que tu y arrives quand tu veux.
Que tous les petits chefs me pardonnent,
J'irai faire dévotion à Saint-Placo,
A ce que les hommes comptent de plombiers,
De hérissons, que sais-je...
De tous les trucs qu'ils fourguent derrière la grille de la cabine de leur petit camion blanc
Blanco rustico, Paulo yeux rougis,
Suivis de leurs cohortes de Kevin et de Jonathan, devenus arpettes malgré eux
Après leur sortie de virage scolaire,
Et moi je ralentis, pour traverser les dos d'ânes
Merveilleux prétexte, pour voir les retraités et leurs restos
Ou presque, en fin de carrière, petits patrons,
D'où ils sortent, repus et rougeauds
Un peu avant quinze heures
D'où ils sortent, repus et rougeauds.
Nie mehr sehen,
Weiger Namaak !
Signé : les éléphants des Ursulines
Quand je vois certaines copines se compromettre avec le contremaître,
Je me dis pourquoi ne pas se promettre le thermomètre,
Se promener le pouce opposable aux autres choix,
Ou cercler l'asticot ? Ma certo !
Dis-moi, parle franchement, noble Turc
Parle sans détour, que faisiez-vous
Pendant ce temps-là, Javanaise ?
Chansons et couleurs du temps pastel,
Un coffret de douze CD pour aider les enfants à destinée
Mais revenons à nos manchons et foies gras
Dansons sous la niche hardie
Car quand reviendra le vent d'hiver... où en étais-je ?
Ah oui, je vadrouillais, sans salaire
Mon unique culotte avait un large trou,
Et par le petit jambon,
On voyait un oeil qui regardait Caïn,
Mais non, mon Dieu, qui s'envoyait au coin !
Ah, ben tu vois que tu y arrives quand tu veux.
Que tous les petits chefs me pardonnent,
J'irai faire dévotion à Saint-Placo,
A ce que les hommes comptent de plombiers,
De hérissons, que sais-je...
De tous les trucs qu'ils fourguent derrière la grille de la cabine de leur petit camion blanc
Blanco rustico, Paulo yeux rougis,
Suivis de leurs cohortes de Kevin et de Jonathan, devenus arpettes malgré eux
Après leur sortie de virage scolaire,
Et moi je ralentis, pour traverser les dos d'ânes
Merveilleux prétexte, pour voir les retraités et leurs restos
Ou presque, en fin de carrière, petits patrons,
D'où ils sortent, repus et rougeauds
Un peu avant quinze heures
D'où ils sortent, repus et rougeauds.
Nie mehr sehen,
Weiger Namaak !
Signé : les éléphants des Ursulines
Faudrait savoir...
Moi je veux bien simuler, mais après on me dit que c'est pas bien.
Bon, disons que je fais semblant de rembourser, et si le monsieur de la banque ne s'en aperçoit pas, alors je garde la voiture.
On dit comme ça ?
Bon, disons que je fais semblant de rembourser, et si le monsieur de la banque ne s'en aperçoit pas, alors je garde la voiture.
On dit comme ça ?
lundi 1 octobre 2012
Oiseau au vol inverse oiseau...
Je ne sais pas si j'arriverai au bout, ni même de quel bout il s'agit, d'ailleurs...
Mais j'ai compris certaines choses. J'ai compris par exemple qu'il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre certaines choses. Oh certes on me dira : " Oui, mais les ciels qui s'ouvrent alors..."
Certes...
Je ne sais plus si c'est dans Ludwig ou un de mes rêves, j'entre dans une grotte par un escalier qui descend, un d'un petit balcon aménagé dans la grotte, je contemple un paysage immense. L'allégorie est assez claire, elle est ridicule, que dis-je, pariétale, mais elle me plaît.
Bref. Oui, il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre, par exemple " La splendeur de la misère". Je sais que c'est à peu près aussi kitsch. Je sais que cela fait comme le coffre à bijoux de la grand-mère étalé sur l'étouffant dessus de lit rose capitonné, et son bois cosy à miroir. Mais j'aime me mettre les doigts au fond de la bouche, on se sent mieux après.
Tout est en contrepoint dans ma vie depuis quelques siècles. Tout est en négatif. Le point central est aveugle, le barycentre du sens est hors de l'univers, et je rebondis un peu évidemment sur les propos de la vilaine Guillemette.
La foi ne consiste plus à croire en quelque chose, mais contre l'ensemble des choses. La foi c'est croire en ses conclusions, même lorsqu'elle vont à l'encontre de ce qui est communément admis, dès lors que l'on considère que les investigations ont été correctement menées étant donné le champ d'expérience.
Ce n'est que de l'honnêteté intellectuelle. Donc oui, l'art est une liturgie. Frappé par le sacré, par une vision proprement appelée transcendantale, l'être en appelle à la notion de divin. Et pour s'y connecter, pour se relier intérieurement à cela, à nouveau à cette expérience esthétique indépassable, il crée, donc il célèbre.
Et voilà pourquoi l'artiste a des disciples, mais que, comme un prêtre qui n'a que faire d'admirateurs, cela ne l'aide pas en grand-chose, à part la libération de prolonger la célébration par les oboles des fidèles.
Quand je parle de vision, j'inclus bien entendu l'extase propre à l'écoute d'un concert de musique, fut-elle sacrée :) La musique profane, on aura beau me traiter de vieille peau, c'est distrayant, mais ça prend rarement aux tripes. Disons que ça parle d'autre chose.
J'en profite bien sûr pour inclure dans les avatars du rêve la transe mystique, j'ai failli oublier. Mais ceux qui me suivent auront rabouté. Je suis une passeuse, mais j'ai mes tisseurs...
Tu ne dis rien de...
- De quoi ?
- Non rien
- Tu croyais que j'allais parler de Mylène Demongeot dans Fantômas, c'est ça ?
Rêve.
Mais j'ai compris certaines choses. J'ai compris par exemple qu'il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre certaines choses. Oh certes on me dira : " Oui, mais les ciels qui s'ouvrent alors..."
Certes...
Je ne sais plus si c'est dans Ludwig ou un de mes rêves, j'entre dans une grotte par un escalier qui descend, un d'un petit balcon aménagé dans la grotte, je contemple un paysage immense. L'allégorie est assez claire, elle est ridicule, que dis-je, pariétale, mais elle me plaît.
Bref. Oui, il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre, par exemple " La splendeur de la misère". Je sais que c'est à peu près aussi kitsch. Je sais que cela fait comme le coffre à bijoux de la grand-mère étalé sur l'étouffant dessus de lit rose capitonné, et son bois cosy à miroir. Mais j'aime me mettre les doigts au fond de la bouche, on se sent mieux après.
Tout est en contrepoint dans ma vie depuis quelques siècles. Tout est en négatif. Le point central est aveugle, le barycentre du sens est hors de l'univers, et je rebondis un peu évidemment sur les propos de la vilaine Guillemette.
La foi ne consiste plus à croire en quelque chose, mais contre l'ensemble des choses. La foi c'est croire en ses conclusions, même lorsqu'elle vont à l'encontre de ce qui est communément admis, dès lors que l'on considère que les investigations ont été correctement menées étant donné le champ d'expérience.
Ce n'est que de l'honnêteté intellectuelle. Donc oui, l'art est une liturgie. Frappé par le sacré, par une vision proprement appelée transcendantale, l'être en appelle à la notion de divin. Et pour s'y connecter, pour se relier intérieurement à cela, à nouveau à cette expérience esthétique indépassable, il crée, donc il célèbre.
Et voilà pourquoi l'artiste a des disciples, mais que, comme un prêtre qui n'a que faire d'admirateurs, cela ne l'aide pas en grand-chose, à part la libération de prolonger la célébration par les oboles des fidèles.
Quand je parle de vision, j'inclus bien entendu l'extase propre à l'écoute d'un concert de musique, fut-elle sacrée :) La musique profane, on aura beau me traiter de vieille peau, c'est distrayant, mais ça prend rarement aux tripes. Disons que ça parle d'autre chose.
J'en profite bien sûr pour inclure dans les avatars du rêve la transe mystique, j'ai failli oublier. Mais ceux qui me suivent auront rabouté. Je suis une passeuse, mais j'ai mes tisseurs...
Tu ne dis rien de...
- De quoi ?
- Non rien
- Tu croyais que j'allais parler de Mylène Demongeot dans Fantômas, c'est ça ?
Rêve.
mercredi 26 septembre 2012
Modern Life
C'est signé, ça tourne et ça va vite. Sous l'apparente ritournelle du thème et des motifs, le soutif, il y a une vraie vitesse, petite musique.
Comme ces jouets aux piles increvables qui sous des tonnes de couette, et prétexte d'un geste étrange, se remettent en route pour quelques mesures.
Comme ces jouets aux piles increvables qui sous des tonnes de couette, et prétexte d'un geste étrange, se remettent en route pour quelques mesures.
lundi 17 septembre 2012
L'expédition aux pôles (meïose)
Je suis bercée dans le bras d'Orion, je sens le parfum des galaxies :
Commencer la visite ici
Et la poursuivre là, en dézoomant jusqu'au bout.
De toutes les hypothèses envisageables, et il n'y en a que deux, aucune n'est possible.
Le néant n'existant pas, rien d'existant ne saurait en sortir.
D'autre part, cela ne saurait avoir existé de toute éternité sans autre forme de procès.
Ces deux hypothèses complètent exclusivement, en deux moitiés, l'ensemble des possibles. Or aucune d'entre elles n'est applicable.
Donc rien de tout cela n'existe, ce n'est simplement pas possible puisque les conditions de son existence ne sont pas réunies. C'est même pire puisqu'aucune de ces conditions n'est même possible.
La seule possibilité (ici au sens issue, comme au sens commun) est donc que la possibilité de son existence se situe dans une zone apparemment impossible, au dehors de la possibilité logique de son existence. Comme le barycentre d'un tore se tient en dehors de sa zone spatiale d'existence.
C'est du pyrrhonisme++. Ce n'est pas que l'univers soit le cadre de notre rêve, c'est qu'il est lui-même inscrit dans le rêve. La condition de son existence appartient au rêve. Car l'impossible ne saurait être pensé depuis l'intérieur de son impossibilité. Or c'est ce que nous faisons. Il nous est donné de penser ce qui est impensable, puisque n'existant pas.
Or nous ne pouvons penser l'impensable depuis l'intérieur de cet impensable. Donc nous résidons à l'extérieur. De même que la possibilité d'existence de ce qui ne peut exister ne peut être possible que par une possibilité extérieure, qui l'englobe, de même nous ne pouvons penser l'impensable que depuis l'extérieur, depuis là où cet impossible n'existe effectivement plus en tant que totalité, mais comme une partie, comme un rêve.
Lorsque nous rêvons, nous accédons à l'extérieur des possibles, à la zone de l'impossible, de là seul où l'impossible que nous contemplons devient pensable. Lorsque nous rêvons, nous nous déplaçons au barycentre du tore, là où l'univers réel n'existe plus, et de là où il peut être manipulé en dehors de ses conditions d'existence (possibilités intrinsèques d'exister), ce qui le rend "possible".
La surprise est donc beaucoup, beaucoup plus grande que nous l'imaginons la plupart du temps.
Lorsque nous rêvons avant d'exister (avant notre naissance terrestre), nous contemplons l'univers de l'extérieur, avant d'entrer dedans, et de réduire considérablement notre champ de conscience, puisque nous entrons dans l'impossible, dans ce qui n'existe pas, et que nous prendrons pour la totalité durant le reste de notre vie. Si d'ailleurs nous savions que ce n'est pas la totalité, nous ne pourrions jouer le jeu. Nous resterions couchés sur le flanc en attendant que ça se passe.
Il s'agit bien d'une expérience d'individualité, mais également de solitude, de doute et de souffrance. Toute à sa résignation, en quelque sorte christique, la totalité des possibles : il fallait que cela existât également (résignée à le laisser exister, fiat), puisque tous les possibles doivent s'accomplir. Celui-là ne saurait ne pas avoir existé (résignée à disparaître en tant que totalité, qu'il grandisse et que je diminue...)
Ce que nous expérimentons est peut-être un des possibles, le néant. Celui-là même qui ne saurait exister, puisqu'il ne peut pas être issu du néant, ni avoir existé de toute éternité.
J'inclus bien entendu dans le rêve ses états affidiés comme le songe, la rêverie, le rêve éveillé, et surtout la transe, dont cet état de relaxation profonde qui préside à la création artistique. Les oeuvres issues de notre intérieur nous reconnectent bien évidemment à cet extérieur seul possible.
Nous " sortons " notre intériorité, et ce que nous en sortons est lui-même connecté à l'extérieur, au seul extérieur réel que nous atteignons par le rêve. L'oeuvre d'art est un trait d'union, un fil d'ariane, que nous pouvons contempler à la fois comme visible dans l'impossible, et comme témoin de l'extérieur possible et invisible auquel nous nous savons relié pendant le rêve.
Nous crachons un caillou auquel est attaché une ficelle, ficelle qui entre en notre bouche, et disparaît en nous-même pour ressortir là-bas, de l'autre côté de l'univers inexistant, dans le seul réel possible.
D'où ce caractère de l’œuvre d'art qu'elle exprime une individualité tout en rejoignant la part d'universel en chacun de nous.
Certes on me dira la culture etc. Je ne sais pas " lire " une oeuvre d'art étrangère à ma culture, et je ne reconnais donc pas l'universel.
Mais pour ce qui est de reconnaître que nous ne lisons que notre culture, je renvoie aux travaux de l'éminente bien que vilaine Guillemette. Si nous pouvions tout lire, et entendre les Écritures, cela se saurait :D
Ah, j'allais oublier, to sleep, to die... :)
Commencer la visite ici
Et la poursuivre là, en dézoomant jusqu'au bout.
De toutes les hypothèses envisageables, et il n'y en a que deux, aucune n'est possible.
Le néant n'existant pas, rien d'existant ne saurait en sortir.
D'autre part, cela ne saurait avoir existé de toute éternité sans autre forme de procès.
Ces deux hypothèses complètent exclusivement, en deux moitiés, l'ensemble des possibles. Or aucune d'entre elles n'est applicable.
Donc rien de tout cela n'existe, ce n'est simplement pas possible puisque les conditions de son existence ne sont pas réunies. C'est même pire puisqu'aucune de ces conditions n'est même possible.
La seule possibilité (ici au sens issue, comme au sens commun) est donc que la possibilité de son existence se situe dans une zone apparemment impossible, au dehors de la possibilité logique de son existence. Comme le barycentre d'un tore se tient en dehors de sa zone spatiale d'existence.
C'est du pyrrhonisme++. Ce n'est pas que l'univers soit le cadre de notre rêve, c'est qu'il est lui-même inscrit dans le rêve. La condition de son existence appartient au rêve. Car l'impossible ne saurait être pensé depuis l'intérieur de son impossibilité. Or c'est ce que nous faisons. Il nous est donné de penser ce qui est impensable, puisque n'existant pas.
Or nous ne pouvons penser l'impensable depuis l'intérieur de cet impensable. Donc nous résidons à l'extérieur. De même que la possibilité d'existence de ce qui ne peut exister ne peut être possible que par une possibilité extérieure, qui l'englobe, de même nous ne pouvons penser l'impensable que depuis l'extérieur, depuis là où cet impossible n'existe effectivement plus en tant que totalité, mais comme une partie, comme un rêve.
Lorsque nous rêvons, nous accédons à l'extérieur des possibles, à la zone de l'impossible, de là seul où l'impossible que nous contemplons devient pensable. Lorsque nous rêvons, nous nous déplaçons au barycentre du tore, là où l'univers réel n'existe plus, et de là où il peut être manipulé en dehors de ses conditions d'existence (possibilités intrinsèques d'exister), ce qui le rend "possible".
La surprise est donc beaucoup, beaucoup plus grande que nous l'imaginons la plupart du temps.
Lorsque nous rêvons avant d'exister (avant notre naissance terrestre), nous contemplons l'univers de l'extérieur, avant d'entrer dedans, et de réduire considérablement notre champ de conscience, puisque nous entrons dans l'impossible, dans ce qui n'existe pas, et que nous prendrons pour la totalité durant le reste de notre vie. Si d'ailleurs nous savions que ce n'est pas la totalité, nous ne pourrions jouer le jeu. Nous resterions couchés sur le flanc en attendant que ça se passe.
Il s'agit bien d'une expérience d'individualité, mais également de solitude, de doute et de souffrance. Toute à sa résignation, en quelque sorte christique, la totalité des possibles : il fallait que cela existât également (résignée à le laisser exister, fiat), puisque tous les possibles doivent s'accomplir. Celui-là ne saurait ne pas avoir existé (résignée à disparaître en tant que totalité, qu'il grandisse et que je diminue...)
Ce que nous expérimentons est peut-être un des possibles, le néant. Celui-là même qui ne saurait exister, puisqu'il ne peut pas être issu du néant, ni avoir existé de toute éternité.
J'inclus bien entendu dans le rêve ses états affidiés comme le songe, la rêverie, le rêve éveillé, et surtout la transe, dont cet état de relaxation profonde qui préside à la création artistique. Les oeuvres issues de notre intérieur nous reconnectent bien évidemment à cet extérieur seul possible.
Nous " sortons " notre intériorité, et ce que nous en sortons est lui-même connecté à l'extérieur, au seul extérieur réel que nous atteignons par le rêve. L'oeuvre d'art est un trait d'union, un fil d'ariane, que nous pouvons contempler à la fois comme visible dans l'impossible, et comme témoin de l'extérieur possible et invisible auquel nous nous savons relié pendant le rêve.
Nous crachons un caillou auquel est attaché une ficelle, ficelle qui entre en notre bouche, et disparaît en nous-même pour ressortir là-bas, de l'autre côté de l'univers inexistant, dans le seul réel possible.
D'où ce caractère de l’œuvre d'art qu'elle exprime une individualité tout en rejoignant la part d'universel en chacun de nous.
Certes on me dira la culture etc. Je ne sais pas " lire " une oeuvre d'art étrangère à ma culture, et je ne reconnais donc pas l'universel.
Mais pour ce qui est de reconnaître que nous ne lisons que notre culture, je renvoie aux travaux de l'éminente bien que vilaine Guillemette. Si nous pouvions tout lire, et entendre les Écritures, cela se saurait :D
Ah, j'allais oublier, to sleep, to die... :)
vendredi 14 septembre 2012
Survivre
Et toujours sous les nuages
Voir : the perfect crime.
Au fur
Et à mesure
Que les choses tombent
Sous le sens
Elles me
Tombent
Des mains
Survivre
Et toujours sous
Les nuages
S'enfuient.
Toujours cette
Tristesse
Qui s'enfuit de mes doigts
Le sable
La vie
Voir : the perfect crime.
Au fur
Et à mesure
Que les choses tombent
Sous le sens
Elles me
Tombent
Des mains
Survivre
Et toujours sous
Les nuages
S'enfuient.
Toujours cette
Tristesse
Qui s'enfuit de mes doigts
Le sable
La vie
mercredi 12 septembre 2012
Le pélerinage aux sources
Quand je pense à l'époque où j'étais bercée dans les bras de la dyneïne, pour tout dire fouettée, comme de la crème.
Mais dans un lent ballet, un long ballet de tourbillons silencieux, dans l'obscurité.
Je coulais des jours heureux, je coulais littéralement en moi-même pour former mon mésoderme.
Cake endormi, entonnoir absent à soi-même, pas même agitée d'un rêve...
Une à une mes cellules tombaient dans l'entonnoir, et descendaient lentement la spirale, bercées dans les bras de la dyneïne.
Pas même un rêve. Pas de quoi encore stocker le moindre souvenir. Pas de trace.
Et pourtant, indubitablement, cela s'est produit. Je suis le produit, entre autres, de ce processus.
Moi. Cette cathédrale immense que je suis, aux vitraux plus riches que les grandes cathédrales, puisque je les comprends tous, et St Michel de Bordeaux, en prime.
Moi. Je fus étalée, fouettée, comme une pâte épaisse, entraînée, cellule après cellule, par les bras de la dyneïne.
Cette cathédrale immense s'est bâtie sur ces pierres. Fluides.
Il faut contempler cela pour comprendre mon immobilité. Passivité, dirait Blanchot ?
Mais dans un lent ballet, un long ballet de tourbillons silencieux, dans l'obscurité.
Je coulais des jours heureux, je coulais littéralement en moi-même pour former mon mésoderme.
Cake endormi, entonnoir absent à soi-même, pas même agitée d'un rêve...
Une à une mes cellules tombaient dans l'entonnoir, et descendaient lentement la spirale, bercées dans les bras de la dyneïne.
Pas même un rêve. Pas de quoi encore stocker le moindre souvenir. Pas de trace.
Et pourtant, indubitablement, cela s'est produit. Je suis le produit, entre autres, de ce processus.
Moi. Cette cathédrale immense que je suis, aux vitraux plus riches que les grandes cathédrales, puisque je les comprends tous, et St Michel de Bordeaux, en prime.
Moi. Je fus étalée, fouettée, comme une pâte épaisse, entraînée, cellule après cellule, par les bras de la dyneïne.
Cette cathédrale immense s'est bâtie sur ces pierres. Fluides.
Il faut contempler cela pour comprendre mon immobilité. Passivité, dirait Blanchot ?
dimanche 2 septembre 2012
This means WAR
Tu aurais pu longer les côtes de ma passivité bienveillante, pendant longtemps et admettre que je faisais le maximum, pour conserver une entente cordiale concourant au même objectif.
Mais non.
Il a fallu que tu dégaines et que tu tires. Le ressentiment sur le mode éjaculatoire.
Bravo.
C'est indéniablement une victoire. Tu as choisi de t'allier quelqu'une de plus puissant que toi, et à plusieurs, vous avez eu les moyens de m'infliger de gros dégâts. Pacs d'impuissants...
Bravo.
Le trou d'obus est énorme, la destruction est profonde, et je mettrai longtemps à m'en remettre. Je vais devoir reconfigurer toute ma vie péniblement rebâtie, matériellement c'est indéniablement une victoire.
Sans que je le comprenne bien sûr tant je le rejette, cela m'explique néanmoins comment les combattants, aveuglés par leur haine, choisissent une petite victoire même si elle entraîne des victimes innocentes. Ils sacrifient les autres à leur soif de vengeance.
Et c'est là que le bât blesse. Il n'y a pas de bénéfice attendu qui légitime l'exposition d'enfant aux conséquences du conflit.
Ce n'est donc pas la frontière de ma patience que tu as franchie, mais celle de la morale, de la décence, celle où l'engagement n'est plus un choix philosophique mais devient une question de dignité humaine.
This means WAR.
This means que je suis maintenant pourvue d'une énergie énorme, gigantesque, puisque tu as touché à mes enfants, et que je vais travailler avec cette inépuisable énergie, à des choses inimaginables auparavant, hors d'atteinte, bien trop loin des frontières de ma bienveillance.
Puisque tu as abîmé l'intouchable, je vais y mettre aussi la main. Puisque tu as voulu la descente aux enfers, je vais aussi pousser le portillon. Puisque je n'ai plus rien à perdre, plus rien ne me retient.
Je sais, c'est idiot. Mais j'en ai assez. Puisque la société ne sait pas distinguer les bons des méchants, je vais descendre de mon paradis, et m'amuser un peu aussi.
no stop signs
speed limit
nobody's gonna slow me down
like a wheel
gonna spin it
nobody's gonna mess me around
...
I'm rolling thunder pouring rain
I'm coming on like a hurricane
my lightning's flashing across the sky
you're only young but you're gonna die
I won't take no prisoners won't spare no lives
YOU put up a fight
I got my bell I'm gonna take you to hell
I'm gonna get ya satan get ya
Mais non.
Il a fallu que tu dégaines et que tu tires. Le ressentiment sur le mode éjaculatoire.
Bravo.
C'est indéniablement une victoire. Tu as choisi de t'allier quelqu'une de plus puissant que toi, et à plusieurs, vous avez eu les moyens de m'infliger de gros dégâts. Pacs d'impuissants...
Bravo.
Le trou d'obus est énorme, la destruction est profonde, et je mettrai longtemps à m'en remettre. Je vais devoir reconfigurer toute ma vie péniblement rebâtie, matériellement c'est indéniablement une victoire.
Sans que je le comprenne bien sûr tant je le rejette, cela m'explique néanmoins comment les combattants, aveuglés par leur haine, choisissent une petite victoire même si elle entraîne des victimes innocentes. Ils sacrifient les autres à leur soif de vengeance.
Et c'est là que le bât blesse. Il n'y a pas de bénéfice attendu qui légitime l'exposition d'enfant aux conséquences du conflit.
Ce n'est donc pas la frontière de ma patience que tu as franchie, mais celle de la morale, de la décence, celle où l'engagement n'est plus un choix philosophique mais devient une question de dignité humaine.
This means WAR.
This means que je suis maintenant pourvue d'une énergie énorme, gigantesque, puisque tu as touché à mes enfants, et que je vais travailler avec cette inépuisable énergie, à des choses inimaginables auparavant, hors d'atteinte, bien trop loin des frontières de ma bienveillance.
Puisque tu as abîmé l'intouchable, je vais y mettre aussi la main. Puisque tu as voulu la descente aux enfers, je vais aussi pousser le portillon. Puisque je n'ai plus rien à perdre, plus rien ne me retient.
Je sais, c'est idiot. Mais j'en ai assez. Puisque la société ne sait pas distinguer les bons des méchants, je vais descendre de mon paradis, et m'amuser un peu aussi.
no stop signs
speed limit
nobody's gonna slow me down
like a wheel
gonna spin it
nobody's gonna mess me around
...
I'm rolling thunder pouring rain
I'm coming on like a hurricane
my lightning's flashing across the sky
you're only young but you're gonna die
I won't take no prisoners won't spare no lives
YOU put up a fight
I got my bell I'm gonna take you to hell
I'm gonna get ya satan get ya
mercredi 29 août 2012
Self responding
Pour la continuité de l'histoire, je signale qu'on m'a posé la réponse à la question sans réponse que j'avais intitulée sous forme d'un " quoi ", (enfin disons plutôt un " quid"), dans le billet " Parmi toutes les autres...".
La réponse était : " Et cela, ça nous appartient", au sens de : " il nous appartient de donner cette réponse, de faire ce choix".
J'ai répondu alors que précisément, plus rien ne m'appartenait, et c'était le sens du billet précédent.
J'avais un ami qui avait cette incroyable capacité de démonter une voiture jusque dans ses plus petites pièces possibles, d'étaler le tout soigneusement sur le sol préalablement bâché d'un garage, et de remonter entièrement la voiture une fois les pièces nettoyées.
Toutes mes pièces sont là. Je les contemple, elles sont bien là, il ne manque rien. J'ai plutôt tendance à en faire un inventaire exhaustif, et même à admirer plutôt bien comment leurs molécules s'intègrent au sein de la dynamique générale de la matière dans l'univers.
Mais l'ensemble ne bouge plus, ne se déplace plus, et je suis aussi peu capable d'avancer que la voiture.
Tout cela ne fait plus un être.
Aussi peu que l'ensemble de l'univers en fait un. Ou autant. Et j'oscille entre ces deux perspectives, que mon plan de conscience est capable d'évoquer.
Mais capable à la façon dont le serait l'habitant d'un château qui serait capable d'ouvrir l'oeilleton d'une porte, ou de coller son oeil à une petite meurtrière. Capable à la façon dont un soldat serait capable de coller son oeil à un petit trou aménagé vers l'extérieur.
C'est à dire juste assez pour percevoir ce qui est beaucoup plus grand que lui, et pour se prendre de la part de cette chose un rayon paralysant qui le fait retomber pantelant sur son siège pour plusieurs heures.
Je ne peux pas contempler l'extérieur, mais je sais que l'intérieur n'est qu'une cage de protection illusoire dont il me faudra sortir tôt ou tard.
J'ai donc tendance à retourner coller mon oeil, ce qui a pour effet de me ramener immobile à mon siège.
Je crois que j'ai été trop loin. Je songe à Icare et à quelques autres mythes...
La réponse était : " Et cela, ça nous appartient", au sens de : " il nous appartient de donner cette réponse, de faire ce choix".
J'ai répondu alors que précisément, plus rien ne m'appartenait, et c'était le sens du billet précédent.
J'avais un ami qui avait cette incroyable capacité de démonter une voiture jusque dans ses plus petites pièces possibles, d'étaler le tout soigneusement sur le sol préalablement bâché d'un garage, et de remonter entièrement la voiture une fois les pièces nettoyées.
Toutes mes pièces sont là. Je les contemple, elles sont bien là, il ne manque rien. J'ai plutôt tendance à en faire un inventaire exhaustif, et même à admirer plutôt bien comment leurs molécules s'intègrent au sein de la dynamique générale de la matière dans l'univers.
Mais l'ensemble ne bouge plus, ne se déplace plus, et je suis aussi peu capable d'avancer que la voiture.
Tout cela ne fait plus un être.
Aussi peu que l'ensemble de l'univers en fait un. Ou autant. Et j'oscille entre ces deux perspectives, que mon plan de conscience est capable d'évoquer.
Mais capable à la façon dont le serait l'habitant d'un château qui serait capable d'ouvrir l'oeilleton d'une porte, ou de coller son oeil à une petite meurtrière. Capable à la façon dont un soldat serait capable de coller son oeil à un petit trou aménagé vers l'extérieur.
C'est à dire juste assez pour percevoir ce qui est beaucoup plus grand que lui, et pour se prendre de la part de cette chose un rayon paralysant qui le fait retomber pantelant sur son siège pour plusieurs heures.
Je ne peux pas contempler l'extérieur, mais je sais que l'intérieur n'est qu'une cage de protection illusoire dont il me faudra sortir tôt ou tard.
J'ai donc tendance à retourner coller mon oeil, ce qui a pour effet de me ramener immobile à mon siège.
Je crois que j'ai été trop loin. Je songe à Icare et à quelques autres mythes...
mardi 28 août 2012
Dies Irae
Et j'affronte ce jour avec plus de colère que de peur.
Comme vous le savez, je suis venue habiter chez moi.
Tout un printemps, il m'a été donné de contempler mon jardin
J'ai eu, aussi, un bel été.
Ma vie a été un jour de fureur.
Aujourd'hui je marche vers Jérusalem,
Portée par un âne.
Et je vois l'orage au dessus de Tolède
Malgré cette terrible lumière,
Elle m'a toujours accompagnée,
J'affronte ce jour avec plus de colère que de peur.
Bientôt peut-être je n'aurai plus les moyens de publier ici
Alors vous aussi, il faut vous habituer,
Prendre doucement le dos du livre, et le refermer
Doucement.
Les feux du couchant ont aussi leurs charmes
Il faut s'habituer à la lumière qui décline
A l'absence prochaine
Après tout, ce n'est que retourner à ce que nous étions.
Séparés.
Comme vous le savez, je suis venue habiter chez moi.
Tout un printemps, il m'a été donné de contempler mon jardin
J'ai eu, aussi, un bel été.
Ma vie a été un jour de fureur.
Aujourd'hui je marche vers Jérusalem,
Portée par un âne.
Et je vois l'orage au dessus de Tolède
Malgré cette terrible lumière,
Elle m'a toujours accompagnée,
J'affronte ce jour avec plus de colère que de peur.
Bientôt peut-être je n'aurai plus les moyens de publier ici
Alors vous aussi, il faut vous habituer,
Prendre doucement le dos du livre, et le refermer
Doucement.
Les feux du couchant ont aussi leurs charmes
Il faut s'habituer à la lumière qui décline
A l'absence prochaine
Après tout, ce n'est que retourner à ce que nous étions.
Séparés.
lundi 27 août 2012
Parmi toutes les autres, une qui soit mienne
Sous la douche des serments, des emportements
Sous les flèches des reproches, de tes airs narquois
Comme un sarment, les yeux au ciel, je me tords
Mes larmes piquent plus, peu importe, que ces cris
C'est toujours de me savoir à ta merci qui me serre
Je vois la douleur, les yeux froids, elle attend
Pour emporter sa proie,
Le rêve des Erinyes est en moi
Recroquevillée sous la douche des reproches,
Je me tortille pour changer de position
Et parfois je m'octroie
Ce que d'autres appellent un crime
Un châtiment, une faute, que sais-je
Et moi
Une récompense.
Ce qui tient entre ses serres :
Tout ce que je ne suis pas
Tout ce que je suis
Ce qui aurait pu être, et ne sera pas
Je me hâte sous l'orage des reproches
Atteindre le porche avant de tomber
Il scintille au delà des pavés
Et sombre avant que je puisse arriver
Je n'ai rien fait, qui sache ouvrir mes mains
Une porte, une caresse, une saison
Une oliveraie en Toscane
Parmi les autres...
Parmi toutes les autres,
Une journée où je serais arrivée la première
Où j'aurais vu s'ouvrir les fleurs
Une porte, un jardin
Négligeant les doux murmurants du péristyle
J'aurais volé sur les marches
Et d'immenses tentures vert olive
Observé la course des ombres
Entendu les commerçants chuchoter
Le prix de l'huile et de la chaleur
Nue
Sous la douche de mes échecs
Entourant de mes bras ma douleur
Je lui cherche des limites
Je dessine des réconforts sur la plaine
Souveraine de mon Amber
Aux frontières de mes complaisances,
Mon land art de l'insupportable
Des bornes.
Qui soient miennes, il ne manquait plus que ça
D'avoir connu les douceurs
Les inimitables tranquillités du silence
Des livres, les heures
Les lueurs
Une, parmi les autres, qui soit mienne
Je donne mes dents, ma tête,
Mes raisonnements, je frotte ma poitrine
Mes nuits, je tourne en rond
Non, tu n'es pas mon bassin,
Ni en moi, ni en toi
Il faudrait cracher des serments,
Prêter des jurements, jurer que sais-je encore
Pas moins étrangère, j'ouvre pourtant ta bouche
Parmi toutes les autres...
Ah ! C'est une alliance, un contrat, quelque chose enfin
Qui ne s'enfuit pas,
Aux plaines, qui constitue, inscrit
Mais non ! Qu'importe ! C'est juste
Remettre en face des choses closes
Des poches où macèrent les sucs
De vie, gluants, grouillants
Vivante ! Ie. non abstraite encore du bruit
Crépitements de cortex, matière blanche
Et moelleuse, dis-moi où siège ta pensée
Parmi toutes les autres, une qui soit mienne encore
Quand mes fibres seront raides et sèches
Ô salsifis ! Toi aussi, tu pourrais parler
Rends moi l'espoir !
Mais non, en vain je le somme
Je ploie sous le déluge
Ils ont tous pris à droite et je vois
Leurs essuie-glaces en cadence
Battre la mesure sur le parking
Et les lumières du restaurant
Comme un seul homme ils ont tourné
Ils tournent toujours tous ensemble dans la même rue
La bonne rue, ils la connaissent.
Et je suis seule sous la pluie de mes erreurs
Pas une qui ne soit mienne, pas une goutte
Qui ne me crie : " Pour cette faute, voilà ! ".
dimanche 26 août 2012
lundi 20 août 2012
Merci France Culture
Décidément, j'y vais cash ce coup-là pour l'ex-voto, mais c'est pour l'ensemble de leur œuvre. Je me dis parfois que je fais de la création textile pour m'occuper les mains pendant que j'écoute France Cul.
Je plaisante mais tout de même, ces gens là me redonnent un peu goût à l'humanité, donc je leur retourne le monte-charge.
Aujourd'hui je voudrais remercier tout particulièrement Fabrice Melquiot, Christine Bernard-Sugy.
Denis Lavant, Mohamed Rouabhi, Anne Alvaro, Quentin Baillot, et Alexandra Malka
Pour cette rediffusion de mars 2009, des pages de l’œuvre d'Octavio Paz.
Une mention avec médaille émue au lecteur que je pense être Mohamed Rouabhi, parce que je crois que sans lui, je serais complètement passée à côté du texte. Mais les autres lecteurs sont formidables aussi.
Il s'est produit ce qui était arrivé pour Pascal Caubère à propos de son œuvre. A savoir que si j'avais lu ce texte, je n'aurais rien compris.
Là grâce à la diction, les pauses, les accents, tout est passé. Il m'a ouvert les portes de l’œuvre, de la pensée, du cœur et du propos du texte, enfin de tout, et donc vraiment un grand, immense merci pour ces sensations qui me seraient à jamais restées inconnues.
Comment il se fait qu'un texte puisse me rester à ce point hermétique, d'une part, et d'autre part qu'il ne prenne à ce point sa pleine et entière signification que lorsqu'il m'est rendu par la voix d'un autre qui fait pour moi un travail de pythie, cela reste deux mystères entiers, ici, dans mon for intérieur.
La traduction aussi. Traduire cela. Garder la cohérence au long du texte, un boulot monstre !
J'y reviendrai, mais je garde tout de suite de Paz : " Une fois le problème résolu, le mystère réapparaît".
Je plaisante mais tout de même, ces gens là me redonnent un peu goût à l'humanité, donc je leur retourne le monte-charge.
Aujourd'hui je voudrais remercier tout particulièrement Fabrice Melquiot, Christine Bernard-Sugy.
Denis Lavant, Mohamed Rouabhi, Anne Alvaro, Quentin Baillot, et Alexandra Malka
Pour cette rediffusion de mars 2009, des pages de l’œuvre d'Octavio Paz.
Une mention avec médaille émue au lecteur que je pense être Mohamed Rouabhi, parce que je crois que sans lui, je serais complètement passée à côté du texte. Mais les autres lecteurs sont formidables aussi.
Il s'est produit ce qui était arrivé pour Pascal Caubère à propos de son œuvre. A savoir que si j'avais lu ce texte, je n'aurais rien compris.
Là grâce à la diction, les pauses, les accents, tout est passé. Il m'a ouvert les portes de l’œuvre, de la pensée, du cœur et du propos du texte, enfin de tout, et donc vraiment un grand, immense merci pour ces sensations qui me seraient à jamais restées inconnues.
Comment il se fait qu'un texte puisse me rester à ce point hermétique, d'une part, et d'autre part qu'il ne prenne à ce point sa pleine et entière signification que lorsqu'il m'est rendu par la voix d'un autre qui fait pour moi un travail de pythie, cela reste deux mystères entiers, ici, dans mon for intérieur.
La traduction aussi. Traduire cela. Garder la cohérence au long du texte, un boulot monstre !
J'y reviendrai, mais je garde tout de suite de Paz : " Une fois le problème résolu, le mystère réapparaît".
Le rap est un art, madame.
Si vous vous demandez quoi acheter comme voiture, sachez qu'on trouve maintenant sur Internet des catalogues vidéo animés très bien faits.
Par exemple ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=kFHQzwNMo_Q&feature=player_embedded
Ou encore ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=E4z_FH2wiCg&feature=player_embedded
Et si vous vous demandez pourquoi il font la promotion de la consommation d'alcool dans le clip, la réponse est ici (6:45) :
http://www.dailymotion.com/video/xrizni_guest-star-ymcmb-10-ans-de-succes_music
On ne dira jamais assez la nécessité de la médiation culturelle.
Heureusement, cette philosophie percole à votre insu dans les blogs de vos enfants.
Ah.
Ah
Vae Victis
Par exemple ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=kFHQzwNMo_Q&feature=player_embedded
Ou encore ceci :
http://www.youtube.com/watch?v=E4z_FH2wiCg&feature=player_embedded
Et si vous vous demandez pourquoi il font la promotion de la consommation d'alcool dans le clip, la réponse est ici (6:45) :
http://www.dailymotion.com/video/xrizni_guest-star-ymcmb-10-ans-de-succes_music
On ne dira jamais assez la nécessité de la médiation culturelle.
Heureusement, cette philosophie percole à votre insu dans les blogs de vos enfants.
Ah.
Ah
Vae Victis
dimanche 19 août 2012
Beam me up, Scotty...
Entendu à la radio que le cadeau à la mode cette année à l'occasion de la fin du ramadan à Azaz (ville de Syrie qui croule sous les bombes), c'est pour les petites filles, une robe neuve, et pour les petits garçons, un pistolet en plastique.
Décidément ces moldus sont impayables. Dommage qu'on m'attende sur une autre planète. Sinon je remettrais bien une pièce dans la télé de cette chambre d'hôpital.
Et puis quand je m'ennuie trop, je trouve une soirée où taper l'incruste, et j'arrive en mode swag, fraîche comme un chaton des sables. Quand je m'ennuie trop à la soirée, je trouve une victime (de préférence intelligente, rafffinée et cultivée et consentante, mais à défaut un mec peut faire l'affaire) pour l'entraîner au lit.
Si l'autre m'ennuie trop pendant qu'elle baise, je m'envoie en l'air. Quand j'ai fini, je parle. Et quand la conversation m'ennuie trop, je rentre chez moi.
Première aux lueurs de l'aube, on te voyait déjà, la pioche à la main, tandis que tous dormaient, abattre les édifices de certitudes. Tout le jour on entendait tes coups, sourds parfois quand tu attaquais les dogmes épais, les croyances profondes, ce que tous tiennent pour entendu.
Cette rage impuissante qui te soulève, de ne plus vouloir, cette solitude parmi les ruines, tu les as soigneusement bâties, comme un empire dont tu étais si fière, t'éloignant alors de tes semblables, en maudissant le troupeau qui croyait que....
Ce qui t'accable, que tu prétends chercher, ne pas voir,
Natacha sort, accablée, la tête basse.
- Non !
Ne plus rien vouloir, tu l'as tant voulu, depuis toute petite, et tu y as si bien réussi, ô Divine Natacha. Maintenant tu voudrais pouvoir vouloir à nouveau. Mais ton succès te condamne.
Décidément ces moldus sont impayables. Dommage qu'on m'attende sur une autre planète. Sinon je remettrais bien une pièce dans la télé de cette chambre d'hôpital.
Et puis quand je m'ennuie trop, je trouve une soirée où taper l'incruste, et j'arrive en mode swag, fraîche comme un chaton des sables. Quand je m'ennuie trop à la soirée, je trouve une victime (de préférence intelligente, rafffinée et cultivée et consentante, mais à défaut un mec peut faire l'affaire) pour l'entraîner au lit.
Si l'autre m'ennuie trop pendant qu'elle baise, je m'envoie en l'air. Quand j'ai fini, je parle. Et quand la conversation m'ennuie trop, je rentre chez moi.
Acte 2 :)
Le Coryphée
Pourquoi, adorable Natacha, nous servir cette mise en abyme ?
Le choeur
Ostentatoire autant que fallacieuse
Moi
Parce que je construis un télescope. Je voudrais pouvoir mettre un nom sur ce qui m'accable, cette souveraine colère qui me fait serrer les poings, et j'espère ainsi en écartant les parois de mon ennui, retrouver le pouvoir de nommer ce qui est au fond, le voir et le nommer.
Le Coryphée
Cette colère qui te soulève, divine Natacha, de ne pouvoir nommer ce qui t'accable, tu en connais la source,
Le choeur
et mieux que personne.
Le Coryphée
Pouvoir n'est que vouloir, et vouloir est une illusion. Cette maxime, c'est
Le choeur
Toi !
Le Coryphée
qui la fit graver au fronton de tous les temples.Première aux lueurs de l'aube, on te voyait déjà, la pioche à la main, tandis que tous dormaient, abattre les édifices de certitudes. Tout le jour on entendait tes coups, sourds parfois quand tu attaquais les dogmes épais, les croyances profondes, ce que tous tiennent pour entendu.
Le choeur
Pour donné !
Le Coryphée
Aucun rescapé, aucun assemblage qui n'attirât ta pitié, il fallait que tu écartèles sauvagement la moindre équerre. Le crépuscule te trouvait encore, dilacérant, émiettant toute structure, parmi les décombres fumants de ton ire, où ne devaient subsister que la paille et la poussière, réduites aux éléments.Cette rage impuissante qui te soulève, de ne plus vouloir, cette solitude parmi les ruines, tu les as soigneusement bâties, comme un empire dont tu étais si fière, t'éloignant alors de tes semblables, en maudissant le troupeau qui croyait que....
Ce qui t'accable, que tu prétends chercher, ne pas voir,
Le choeur
Ta faute.
Le Coryphée
C'est elle qui te contemple.Natacha sort, accablée, la tête basse.
Scène 2
Elle revient sur scène.- Non !
Scène 3
Le Coryphée
Ne plus rien vouloir, c'est ce que tu voulais depuis toute petite, quand tu dédaignais la surface sans intérêt des choses
Le choeur
Et des gens !
Tous
Ne plus rien vouloir, tu l'as tant voulu, depuis toute petite, et tu y as si bien réussi, ô Divine Natacha. Maintenant tu voudrais pouvoir vouloir à nouveau. Mais ton succès te condamne.
Le choeur
Pauvre chérie...Salut à toi Albert Falco
Dans les films de Cousteau où il y avait une petite capsule adorable qui s'enfonçait dans la mer. Tout à son observation, le commentateur nous laissait au silence des profondeurs, seulement troublé de quelques "bloubs" marins ou électroniques.
Par le hublot minuscule, et avant l'intervention des divines caméras qui nous donnaient l'impression d'avoir du sable plein la figure, on s'attendait à voir apparaître la tête d'un monstre farceur.
J'adorais cette minute de silence, animée parfois du ballet des hommes-grenouilles affairés à quelque farfouillage d'amphore, aux projecteurs ou bras mécaniques incroyablement dociles.
Mais ce que j'aimais par dessus tout, c'était l'esthétique des équipements. En particulier une bande noire sur du beige. Je ne me souviens plus si elle était sur les palmes, le vaisseau, les combinaisons, ou peut être simplement les bouteilles, mais j'étais amoureuse de ce graphisme.
Je crois que c'est ce qui m'attirée si fort à la première vision de Codex 10 de Decouflé.
En revenant, les cris, le soleil, la brutalité des éclaboussures, les bruits inutiles, je me disais : " La surface est un monde sans intérêt."
Par le hublot minuscule, et avant l'intervention des divines caméras qui nous donnaient l'impression d'avoir du sable plein la figure, on s'attendait à voir apparaître la tête d'un monstre farceur.
J'adorais cette minute de silence, animée parfois du ballet des hommes-grenouilles affairés à quelque farfouillage d'amphore, aux projecteurs ou bras mécaniques incroyablement dociles.
Mais ce que j'aimais par dessus tout, c'était l'esthétique des équipements. En particulier une bande noire sur du beige. Je ne me souviens plus si elle était sur les palmes, le vaisseau, les combinaisons, ou peut être simplement les bouteilles, mais j'étais amoureuse de ce graphisme.
Je crois que c'est ce qui m'attirée si fort à la première vision de Codex 10 de Decouflé.
En revenant, les cris, le soleil, la brutalité des éclaboussures, les bruits inutiles, je me disais : " La surface est un monde sans intérêt."
jeudi 16 août 2012
Serdecznie dzie kuje
Un grand merci aux Polonais, qui constituent une bonne moitié de mon lectorat selon les statistiques.
Je soupçonne même un noyau dur du côté de Krakow ;)
Je parle ici, non de cette cruelle fatalité qui va, couverte de huit mètres de soie abricot et de plus de métal, à égalité de poids, qu'un condamné aux galères, et gouvernant le monde, mais des statistiques concernant l'Europe.
Il y a un gros paquet en provenance (et en proportion, je vous rassure :) du continent nord-américain, mais c'est dû à la présence de deux articles dont les titres sont en langue anglaise et qui ramènent du trafic de recherche quantitatif, mais sans signification intéressante.
Je soupçonne même un noyau dur du côté de Krakow ;)
Je parle ici, non de cette cruelle fatalité qui va, couverte de huit mètres de soie abricot et de plus de métal, à égalité de poids, qu'un condamné aux galères, et gouvernant le monde, mais des statistiques concernant l'Europe.
Il y a un gros paquet en provenance (et en proportion, je vous rassure :) du continent nord-américain, mais c'est dû à la présence de deux articles dont les titres sont en langue anglaise et qui ramènent du trafic de recherche quantitatif, mais sans signification intéressante.
Mon temple est un corps
Rien ne résiste à une éponge bien maniée : vaisselle, aspirateur, sanitaires, en trois jours j'ai rebâti le temple.
La gestion des nombres
Côté cuisine, la gestion des ombres
Elle ressemble à sa maîtresse
Noise heavens make
Le bruit fait par les cieux
Quand ils appellent
Perplexe, le casse-noix suspendu
Malgré le rôle dévolu à Mademoiselle
Solitude et servitude
Pose d'insecte, légendaire
Éhontée, retiens ton souffle, elle a failli me sauver
Par la fenêtre, mes reins
Ou mes hanches, choisis
Surnuméraires, les ombres
"Allons, allons..."
Ils se pressent, me bousculent
Ô fêtes, fraises...
A présent un sourire
Surnuméraires, les îles et les flottilles
A quoi bon ? Je l'attendrais en vain.
Je dois paraître : une gare, un fleuve, l'éternité, partir
Je subis diverses vivisections,
Dont l'impeccable explosion des ombres
Pérouse, Cadaquès...
Bon, je sens le vent dans mon ventre,
Je planifie des libellules, mais rien ne bouge
Sumériens, lentilles, bulles : je scrute les origines
C'est perdu : une main bleue sur les rails
Je vomis des excuses : j'avais demandé le coffret.
J'avais même espéré ! Ô siècles...
J'avais demandé une poignée, à souffrir, quelque chose pour ouvrir
J'ai eu des dynasties caduques, quelques lignées royales
Elles se sont profilées vers les ombres, vers la Ruhr
Ô idoles, le verre des vitraux, du vin,
Dans cet hôtel au dessus du Rhin (overlooking),
Aussi fort que l'odeur âcre de la cire verte sur le col
Vendre, vendre ! Il fallait vous voir venir. Plus exactement :
Ce qui faut, c'est de vouloir.
Oh non, c'est plutôt pouvoir !
Il pleut des moulins à café, cigarette, sauvée.
Quel or dans ces mains, que ces mains qui s'agitent !
Que d'or, que de matinées muées, ruinées
Toujours dans le bras mort, je compte les feuilles immobiles
Tu es bien profond, toi, sous la surface
Remonte petite feuille, tu vas te noyer. Mais non
Pas de plus grand plaisir que de les observer
Depuis la croisée du premier
Arriver, et leur pas faire bruisser le gravier.
Si je pouvais disparaître alors, bien sûr.
Je compte les conditions, les possibles, les grilles, les horaires
Il me faut une explosion d'azur et d'or. L'Annonciation de Piero à Pérouse
J'y suis. Pas de plus grand plaisir que de souffler leurs répliques
Cycliques cheveux vénitiens de naissance, c'est évident.
Je recouvre les agneaux de bergers, on les drape
Qui m'en voudra ici ? Personne. J'ai mes serres
J'y compte les pots, j'y élève des pauvres.
Je sens déjà dans mon ventre le souffle de l'explosion du verre
On dérape, et tout est détrempé.
Ce bois qui râpe l'épiderme. Je vais y faire face.
Bien. Je regarde le ticket de caisse, je compte les articles, tout y est.
Ah, non, vous ? Oui. Il vous fallut d'être, sans doute
Mobiles, plastiques, et moelleux pourtant, mais que vous manquait-il ?
Qu'avait Gabriel. Un soupçon d'éternité. Un lys à la main, que sais-je...
Surnuméraires, les fraises, les feuilles, la fraîcheur du vent.
Je les sens de plus en plus fort.
L'odeur de femme enceinte berce le monde.
Il ne me manquait plus que ça. Me prendre pour Reiko...
Un glaçon.
Deux façons.
Elle ressemble à sa maîtresse
Noise heavens make
Le bruit fait par les cieux
Quand ils appellent
Perplexe, le casse-noix suspendu
Malgré le rôle dévolu à Mademoiselle
Solitude et servitude
Pose d'insecte, légendaire
Éhontée, retiens ton souffle, elle a failli me sauver
Par la fenêtre, mes reins
Ou mes hanches, choisis
Surnuméraires, les ombres
"Allons, allons..."
Ils se pressent, me bousculent
Ô fêtes, fraises...
A présent un sourire
Surnuméraires, les îles et les flottilles
A quoi bon ? Je l'attendrais en vain.
Je dois paraître : une gare, un fleuve, l'éternité, partir
Je subis diverses vivisections,
Dont l'impeccable explosion des ombres
Pérouse, Cadaquès...
Bon, je sens le vent dans mon ventre,
Je planifie des libellules, mais rien ne bouge
Sumériens, lentilles, bulles : je scrute les origines
C'est perdu : une main bleue sur les rails
Je vomis des excuses : j'avais demandé le coffret.
J'avais même espéré ! Ô siècles...
J'avais demandé une poignée, à souffrir, quelque chose pour ouvrir
J'ai eu des dynasties caduques, quelques lignées royales
Elles se sont profilées vers les ombres, vers la Ruhr
Ô idoles, le verre des vitraux, du vin,
Dans cet hôtel au dessus du Rhin (overlooking),
Aussi fort que l'odeur âcre de la cire verte sur le col
Vendre, vendre ! Il fallait vous voir venir. Plus exactement :
Ce qui faut, c'est de vouloir.
Oh non, c'est plutôt pouvoir !
Il pleut des moulins à café, cigarette, sauvée.
Quel or dans ces mains, que ces mains qui s'agitent !
Que d'or, que de matinées muées, ruinées
Toujours dans le bras mort, je compte les feuilles immobiles
Tu es bien profond, toi, sous la surface
Remonte petite feuille, tu vas te noyer. Mais non
Pas de plus grand plaisir que de les observer
Depuis la croisée du premier
Arriver, et leur pas faire bruisser le gravier.
Si je pouvais disparaître alors, bien sûr.
Je compte les conditions, les possibles, les grilles, les horaires
Il me faut une explosion d'azur et d'or. L'Annonciation de Piero à Pérouse
J'y suis. Pas de plus grand plaisir que de souffler leurs répliques
Cycliques cheveux vénitiens de naissance, c'est évident.
Je recouvre les agneaux de bergers, on les drape
Qui m'en voudra ici ? Personne. J'ai mes serres
J'y compte les pots, j'y élève des pauvres.
Je sens déjà dans mon ventre le souffle de l'explosion du verre
On dérape, et tout est détrempé.
Ce bois qui râpe l'épiderme. Je vais y faire face.
Bien. Je regarde le ticket de caisse, je compte les articles, tout y est.
Ah, non, vous ? Oui. Il vous fallut d'être, sans doute
Mobiles, plastiques, et moelleux pourtant, mais que vous manquait-il ?
Qu'avait Gabriel. Un soupçon d'éternité. Un lys à la main, que sais-je...
Surnuméraires, les fraises, les feuilles, la fraîcheur du vent.
Je les sens de plus en plus fort.
L'odeur de femme enceinte berce le monde.
Il ne me manquait plus que ça. Me prendre pour Reiko...
Un glaçon.
Deux façons.
vendredi 10 août 2012
mardi 7 août 2012
La mode du logo en art
Après avoir pointé la mode EC (super-lourd) en art, je voudrais signaler la tendance " logo".
Je viens de contempler à cet égard un lustre composé de 30.000 tampons hygiéniques. La marque de ces indispensables accessoires vient de réaliser une belle opération marketing en apparaissant en gros plan dans de nombreux magazines où il lui aurait été difficile de figurer autrement (quel dommage de ne pas avoir pensé à enlever la pellicule où elle est imprimée...).
Je ne pense pas que l'idée ait été de " redorer son blason", nous n'en sommes peut-être pas encore là. Toujours est-il que j'y vois un autre signe de différenciation sociale pour l'élite gouvernante en matière de création officielle : là où la créatrice de base peine à payer ses toiles et ses couleurs, un habile partenariat permet à la vedette de réaliser ce qui est hors de portée pour la plèbe, à savoir s'offrir quelques dizaines de milliers d'euros en fournitures gratuites.
En retour l'élite culturelle commandite un art où la société de consommation peut s'engouffrer par la brèche publicitaire sans avoir l'air d'y toucher, et l'usine de pollution mondiale sortir la tête haute du rayon de supermarché où cette puissance séculière était injustement confinée.
Tout ceci tient en équilibre sur la mince comparaison formelle entre un tampon hygiénique et une bougie, sans doute.
On trouve même des monstres hybrides entre la marque, la démesure, le caritatif, la mode, les people, enfin la parousie quoi, avec ceci par exemple :
" Pour promouvoir la Quinzaine de récolte de fonds de la Croix-Rouge, John Doe, couturier de la célèbre maison Ragnagna, a créé pour Cric, marraine de la Quinzaine, un ensemble jupe/bustier entièrement réalisé avec des pansements.Des heures de travail, plus de 15 mètres de bandes de pansements et 321 petits pansements individuels…"
Je signale à l'attention des services publicitaires intéressés que j'ai en projet un rouleau de papier toilette géant de 1500 mètres de long composé de 50.000 milliards de serviettes hygiéniques, rouleau de 30 tonnes que je projette d'installer sur le parvis de Notre-Dame de Paris, ce qui ne manquera pas de provoquer un émoi médiatique assurant à mon sponsor un retour sur investissement qui vaut largement les quelques palettes de produit, au prix du cm2 de presse hebdo sur papier glacé dont le bourgeois parisien est friand depuis la table basse inaccessible de son cabinet d'ophtalmo jusqu'à l'usine à grommellements artistiques ignares du coiffeur magazine.
Prendre contact avec mon prestataire logistique pour les détails. Je recherche également un partenaire au rayon boucherie pour la décoration des dites serviettes.
Je viens de contempler à cet égard un lustre composé de 30.000 tampons hygiéniques. La marque de ces indispensables accessoires vient de réaliser une belle opération marketing en apparaissant en gros plan dans de nombreux magazines où il lui aurait été difficile de figurer autrement (quel dommage de ne pas avoir pensé à enlever la pellicule où elle est imprimée...).
Je ne pense pas que l'idée ait été de " redorer son blason", nous n'en sommes peut-être pas encore là. Toujours est-il que j'y vois un autre signe de différenciation sociale pour l'élite gouvernante en matière de création officielle : là où la créatrice de base peine à payer ses toiles et ses couleurs, un habile partenariat permet à la vedette de réaliser ce qui est hors de portée pour la plèbe, à savoir s'offrir quelques dizaines de milliers d'euros en fournitures gratuites.
En retour l'élite culturelle commandite un art où la société de consommation peut s'engouffrer par la brèche publicitaire sans avoir l'air d'y toucher, et l'usine de pollution mondiale sortir la tête haute du rayon de supermarché où cette puissance séculière était injustement confinée.
Tout ceci tient en équilibre sur la mince comparaison formelle entre un tampon hygiénique et une bougie, sans doute.
On trouve même des monstres hybrides entre la marque, la démesure, le caritatif, la mode, les people, enfin la parousie quoi, avec ceci par exemple :
" Pour promouvoir la Quinzaine de récolte de fonds de la Croix-Rouge, John Doe, couturier de la célèbre maison Ragnagna, a créé pour Cric, marraine de la Quinzaine, un ensemble jupe/bustier entièrement réalisé avec des pansements.Des heures de travail, plus de 15 mètres de bandes de pansements et 321 petits pansements individuels…"
Je signale à l'attention des services publicitaires intéressés que j'ai en projet un rouleau de papier toilette géant de 1500 mètres de long composé de 50.000 milliards de serviettes hygiéniques, rouleau de 30 tonnes que je projette d'installer sur le parvis de Notre-Dame de Paris, ce qui ne manquera pas de provoquer un émoi médiatique assurant à mon sponsor un retour sur investissement qui vaut largement les quelques palettes de produit, au prix du cm2 de presse hebdo sur papier glacé dont le bourgeois parisien est friand depuis la table basse inaccessible de son cabinet d'ophtalmo jusqu'à l'usine à grommellements artistiques ignares du coiffeur magazine.
Prendre contact avec mon prestataire logistique pour les détails. Je recherche également un partenaire au rayon boucherie pour la décoration des dites serviettes.
lundi 6 août 2012
Apprendre à partir
Et le crétin répond : " Mais je m'en fous d'apprendre à pêcher, ce que je veux c'est un poisson".
Et après avoir pêché plein de poissons pour les crétins, tu t'éloignes sous les huées des crétins d'un pas aussi calme que possible pour éviter de déclencher leur violence.
Et après avoir pêché plein de poissons pour les crétins, tu t'éloignes sous les huées des crétins d'un pas aussi calme que possible pour éviter de déclencher leur violence.
dimanche 5 août 2012
Les bêtes rousses et les bêtes noires
On nous rebat les oreilles de la peste brune, mais la peste rousse n'est pas mal non plus.
Oh oui, bon, ça va, hein.
Oh oui, bon, ça va, hein.
vendredi 6 juillet 2012
Rappel
Qu'on soit éprise de nouvelles
Ou confite dans le silence,
La compagnie est à la solitude
Ce que l'expiration est à l'inspiration.
Ou confite dans le silence,
La compagnie est à la solitude
Ce que l'expiration est à l'inspiration.
samedi 23 juin 2012
Côtes de la Galice en vue, les femmes et les enfants d'abord.
Nous connaissons tous cette anecdote du porte-avions américains qui entre en conflit par radio avec les garde-côtes de la Galice. C'est un peu ce que les dirigeants actuels tentent de faire en demandant à l'économie de retrouver le chemin de la croissance.
En attendant donc le crash final, et tant que vous disposez encore d'un Internet fonctionnel, vous pouvez lire cet article ou bien sa version anglaise d'origine. Au commentaire de WKBambi de la version française, je répondrai simplement qu'on ne se demanderait jamais si l'air gratuit est viable dans le système économique.
On ne se le demanderait que dans la mesure où on envisagerait de le faire payer.
Je ne vais pas répéter ici mes signalements des prévisions de Marx et de Voyer, je me contenterai de signaler l'initiative en cours pour tenter, non pas de faire dévier le porte-avions, car il est trop tard, mais de construire des canots de sauvetage pour récupérer quelques personnes, les femmes et les enfants d'abord.
En attendant donc le crash final, et tant que vous disposez encore d'un Internet fonctionnel, vous pouvez lire cet article ou bien sa version anglaise d'origine. Au commentaire de WKBambi de la version française, je répondrai simplement qu'on ne se demanderait jamais si l'air gratuit est viable dans le système économique.
On ne se le demanderait que dans la mesure où on envisagerait de le faire payer.
Je ne vais pas répéter ici mes signalements des prévisions de Marx et de Voyer, je me contenterai de signaler l'initiative en cours pour tenter, non pas de faire dévier le porte-avions, car il est trop tard, mais de construire des canots de sauvetage pour récupérer quelques personnes, les femmes et les enfants d'abord.
jeudi 14 juin 2012
La mode EC (super-lourd) en art
Je voudrais qu'on me permette de signaler une tendance de l'art contemporain qui est la prime au " super lourd"
Cela prend ses racines avec entre autres les oeuvres d'Aurélie Nemours, genre alignement... :
"Pour obtenir 72 colonnes parfaites, il a fallu extraire de la carrière de Louvigné-du-Désert plus de 100 blocs de granit, certains pesant plus de 15 tonnes."
Cela se poursuit par Monumenta, :
"Pour le quatrième «Monumenta» sous la verrière du Grand Palais, à Paris, Anish Kapoor a imaginé Léviathan, une sculpture de 15 tonnes de ...."
à Versailles une je ne sais quoi : Énormes tas de ferrailles pesant chacun un milliard de tonnes, kolossalement difficiles à manipuler.
" Bernar Venet a imaginé une sculpture composée de deux rangées de huit arcs de 22 m de haut en acier Corten..."
Et plus récemment : " Take a look at this BIG Red Wool Dress by Aamu Song for London Design Week. It's pockets can fit up to 238 in them and it's 20 meters in diameter and 3 in height"
Réaction de mon fils de 11 ans " Génial, ça a coûté combien ? ". En plein dans le mille mon gars, plus c'est gros, plus c'est cher, plus c'est de l'art :)
Je prépare actuellement une installation comprenant le coulage de 650.000 tonnes de béton, laquelle nécessite trente porte-avions pour faire juste la semelle, deux croiseurs anti-missile, une douzaine de satellites géostationnaires pour coordonner le bazar. Continent pas sérieux s'abstenir.
Cela prend ses racines avec entre autres les oeuvres d'Aurélie Nemours, genre alignement... :
"Pour obtenir 72 colonnes parfaites, il a fallu extraire de la carrière de Louvigné-du-Désert plus de 100 blocs de granit, certains pesant plus de 15 tonnes."
Cela se poursuit par Monumenta, :
"Pour le quatrième «Monumenta» sous la verrière du Grand Palais, à Paris, Anish Kapoor a imaginé Léviathan, une sculpture de 15 tonnes de ...."
à Versailles une je ne sais quoi : Énormes tas de ferrailles pesant chacun un milliard de tonnes, kolossalement difficiles à manipuler.
" Bernar Venet a imaginé une sculpture composée de deux rangées de huit arcs de 22 m de haut en acier Corten..."
Et plus récemment : " Take a look at this BIG Red Wool Dress by Aamu Song for London Design Week. It's pockets can fit up to 238 in them and it's 20 meters in diameter and 3 in height"
Réaction de mon fils de 11 ans " Génial, ça a coûté combien ? ". En plein dans le mille mon gars, plus c'est gros, plus c'est cher, plus c'est de l'art :)
Je prépare actuellement une installation comprenant le coulage de 650.000 tonnes de béton, laquelle nécessite trente porte-avions pour faire juste la semelle, deux croiseurs anti-missile, une douzaine de satellites géostationnaires pour coordonner le bazar. Continent pas sérieux s'abstenir.
lundi 11 juin 2012
Pascal Commère se lisant
Vous avez beau dire, France Culture est une radio eeeeeeeeeeeeeeeeextra.
L'autre jour en écoutant ceci :
http://www.franceculture.fr/emission-ca-rime-a-quoi-pascal-commere-2012-05-13
J'ai eu un choc. Est-ce que c'est dû au fait que c'était lu, que c'était lu par l'auteur, que c'était une lecture de souvenirs vécus et que donc quelque chose passait de ce vécu, que la voix vivante venait ajouter aux mots devenus flux, charriant ces blocs de vie, des souvenirs pour la plupart, toujours est-il que j'ai mesuré le fossé qui sépare l'émotion que j'aurais ressentie à la lecture de ces textes, de celle que j'ai ressentie à écouter Pascal Commère les lire.
Je ne vais pas tendre les verges pour me faire battre, ce n'est pas mon style, mais j'avoue que si je n'avais pas eu tout " l'emballage " du récit de voyage, et la lecture vivante tout de suite derrière, j'aurais, peut-être, qui sait, rejeté cette pièce à la géhenne des textes précieux et inutiles.
Et donc un grand merci à Sophie Nauleau pour m'avoir permis de découvrir combien la poésie est vivante elle aussi, comme le théâtre et la danse, quand elle fleurit dans le vivant
Oui, oh, cessez là vos persiflages.
L'autre jour en écoutant ceci :
http://www.franceculture.fr/emission-ca-rime-a-quoi-pascal-commere-2012-05-13
J'ai eu un choc. Est-ce que c'est dû au fait que c'était lu, que c'était lu par l'auteur, que c'était une lecture de souvenirs vécus et que donc quelque chose passait de ce vécu, que la voix vivante venait ajouter aux mots devenus flux, charriant ces blocs de vie, des souvenirs pour la plupart, toujours est-il que j'ai mesuré le fossé qui sépare l'émotion que j'aurais ressentie à la lecture de ces textes, de celle que j'ai ressentie à écouter Pascal Commère les lire.
Je ne vais pas tendre les verges pour me faire battre, ce n'est pas mon style, mais j'avoue que si je n'avais pas eu tout " l'emballage " du récit de voyage, et la lecture vivante tout de suite derrière, j'aurais, peut-être, qui sait, rejeté cette pièce à la géhenne des textes précieux et inutiles.
Et donc un grand merci à Sophie Nauleau pour m'avoir permis de découvrir combien la poésie est vivante elle aussi, comme le théâtre et la danse, quand elle fleurit dans le vivant
Oui, oh, cessez là vos persiflages.
Les Italiens c'est bien
Vous vous souvenez sûrement de la scène finale du sketch des Monstres où Ugo Tognazzi console un jeune cocu en pleine nuit avant de le renvoyer chez lui.
Je tiens de source sûre que John Moullard a eu cette scène en tête le temps qu'il réalisait les Seins en Fleurs.
Non pas tant pour le contenu narratif, certes délicieux en soi, que pour l'élégance qu'a manifestée l'auteur en préférant, à une chute où la jeune femme se réveillerait, prise d'une quelconque crise d'affection, la laisser (quasi) endormie.
Bon à savoir aussi pour ses biographes, quel ne fut pas mon étonnement en parcourant les diapos de ses enfances, de découvrir ce qui ressemblait à un " second baptême". Intriguée par la robe bleue, j'ai suivi la piste et appris qu'il avait été consacré à Marie.
Je tiens de source sûre que John Moullard a eu cette scène en tête le temps qu'il réalisait les Seins en Fleurs.
Non pas tant pour le contenu narratif, certes délicieux en soi, que pour l'élégance qu'a manifestée l'auteur en préférant, à une chute où la jeune femme se réveillerait, prise d'une quelconque crise d'affection, la laisser (quasi) endormie.
Bon à savoir aussi pour ses biographes, quel ne fut pas mon étonnement en parcourant les diapos de ses enfances, de découvrir ce qui ressemblait à un " second baptême". Intriguée par la robe bleue, j'ai suivi la piste et appris qu'il avait été consacré à Marie.
samedi 2 juin 2012
Minnie souris
Décidément, j'aime les musiques pulsionnelles. Les gratteux sont parfois des autistes qui bossent pour se mettre bien avec les filles. Les chanteurs, c'est plus souple.
Sans doute pour ça que je préfère faire l'amour avec le chanteur qu'avec le guitariste. Comme me dit ma soeur : " Oui, bon, d'accord, mais est-ce que t'étais obligée de coucher avec lui ? ". Et toi, c'est parce que tu as un casque sur les oreilles que t'es obligée d'écouter de la musique de Disneyland Paris ?
Nan maaaaaaaaaaaaaaaaais.
D'ailleurs, ça me fait marrer aussi, cette histoire de " Je ne crois que ce que je vois". Moi aussi je ne crois que ce que je vois. Je plains ceux qui ne voient pas Ce qui est à l’œuvre, c''est tout.
Sans doute pour ça que je préfère faire l'amour avec le chanteur qu'avec le guitariste. Comme me dit ma soeur : " Oui, bon, d'accord, mais est-ce que t'étais obligée de coucher avec lui ? ". Et toi, c'est parce que tu as un casque sur les oreilles que t'es obligée d'écouter de la musique de Disneyland Paris ?
Nan maaaaaaaaaaaaaaaaais.
D'ailleurs, ça me fait marrer aussi, cette histoire de " Je ne crois que ce que je vois". Moi aussi je ne crois que ce que je vois. Je plains ceux qui ne voient pas Ce qui est à l’œuvre, c''est tout.
vendredi 25 mai 2012
Sur le quai...
Il va falloir partir.
Arriver.
Et puis s'extasier.
Et puis parler. Acquiescer, certes. S'émouvoir, parler dans la tiédeur qui monte.
Les mains brûlantes, décrire tout ce qu'on partage. Oui, tout. Plonger dan tes yeux. Y lire tout l'amour du monde. Tout l'amour qui berce le monde depuis que nous nous sommes arrachés des eaux. J'y lirai tour à tour ton amour de femme, ton amour de mère, couverts par le tonnerre de ton rire de fille.
Emportée par l'amour, les images des passants qui glissent comme des diapositives sans un bruit. Le vertige qui monte et le cœur qui tape. Le manège de l'amour. Tes yeux dans lesquels je serai noyée, engluée, sur lesquels je voudrais poser le silence, le manège, trop lourd à arrêter... Les opinions, les sujets, les phrases, comme des dominos, tes yeux, tes lèvres...
Dans ces vagues, je tenterai de me débattre, de placer des répliques. Je sentirai tout autour le monde se dérouler. Je sentirai leurs regards glisser sur nous. Respecter notre couple, qui joue sa partition, même si... Parce que l'amour est infiniment respectable, et généralement respecté.
Il faudra parler de choix de place, de tickets, mais tout cela sont des détails, l'essentiel est ailleurs.
Emportées par la déhiscence, nous nous découvrirons... Comme nos constellations se plaquent, point à point, là-haut...
Au plus brûlant de cette fièvre, nos mains s'étreindront, nos lèvres se chercheront. Nos corps voudront savoir pourquoi nous les avons amenés là.
Et puis, comme on se soulage par un soupir, nos vibrations redescendront, rattrapées par la pendule. Il nous faudra remballer nos petites affaires, se souhaiter de belles choses, préparer les prochaines fois...
Il faudra se déprendre, tenter de retrouver la raison, régler les affaires courantes avec les garçons de café, parce qu'ils quittent leur service, mais sinon, nous auraient laissés roucouler jusqu'au coup de balai final...
Et puis il faudra s'éloigner, tenter de s'apercevoir une dernière fois pour agiter la main, s'envoyer des baisers...
Il va falloir repartir la tête basse, retrouver les horaires, les autres, la tête bruissante d'amour, les mains tremblantes, le parfum... Les souvenirs de ces instants magiques, étirés, d'où tout autour avait disparu...
Nous les ferons revivre, comme on rallume des bûches noircies... Ils s'estomperont, mais on ne verra pas passer le voyage en train.
Vivre dans l'attente de la prochaine fois, où nous nous retrouverons pour parler, s'extasier, tuer encore le silence, acquiescer, certes...
Il va falloir vivre toutes ces petites défaites...
Oh mon Dieu, comme je regrette cet endroit où je suis, et d'en être arrivée là...
C'est moi qui ai voulu y venir.
J'ai voulu "voir". J'ai voulu voir la vérité. J'ai voulu m'enfoncer dans la forêt, et puis dans les marais.
Ah les échos des voix qui disparaissaient derrière moi dans la brume, qui s'effaçaient, quelle paix, quel soulagement...
Et puis il y a eu le désert, Dieu que c'était beau cette solitude, ce scintillement, et puis il y a eu les cimes, Dieu que c'était beau cette pureté, et puis m'attendait là-haut ce merveilleux oiseau blanc qui m'emmène survoler des pays de lave, des coulées de schistes verts, des côtes de cuivre, oh ces infinis rivages dorés que je longe, dans un éternel crépuscule...
Il me suffit d'un peu de Haendel, de Charpentier, de Bach, et je voyage en passagère clandestine.
Mais il n'y a pas de retour possible vers l'innocence. La bande ne se rembobine pas. La marcheuse des crêtes doit courir en traversant les vallées, pour ne pas s'y noyer. Je peux encore parler avec vous, le temps de demander l'addition, rendre la monnaie, et vite, il me faut remonter, j'étouffe, l'air de l'absolu silence qui a empli mes poumons me manque...
Et pourtant, c'est si bon, de vivre.
Ne vous méprenez pas, quand j'y serai, je serai dedans, j'y croirai autant que vous. Si je cours assez vite, la pellicule ne me rattrapera pas, je ne verrai pas le film.
C'est si bon de vivre, ne croyez pas, j'aime ça aussi. c'est juste que c'est devenu ... trop grand pour moi.
Arriver.
Et puis s'extasier.
Et puis parler. Acquiescer, certes. S'émouvoir, parler dans la tiédeur qui monte.
Les mains brûlantes, décrire tout ce qu'on partage. Oui, tout. Plonger dan tes yeux. Y lire tout l'amour du monde. Tout l'amour qui berce le monde depuis que nous nous sommes arrachés des eaux. J'y lirai tour à tour ton amour de femme, ton amour de mère, couverts par le tonnerre de ton rire de fille.
Emportée par l'amour, les images des passants qui glissent comme des diapositives sans un bruit. Le vertige qui monte et le cœur qui tape. Le manège de l'amour. Tes yeux dans lesquels je serai noyée, engluée, sur lesquels je voudrais poser le silence, le manège, trop lourd à arrêter... Les opinions, les sujets, les phrases, comme des dominos, tes yeux, tes lèvres...
Dans ces vagues, je tenterai de me débattre, de placer des répliques. Je sentirai tout autour le monde se dérouler. Je sentirai leurs regards glisser sur nous. Respecter notre couple, qui joue sa partition, même si... Parce que l'amour est infiniment respectable, et généralement respecté.
Il faudra parler de choix de place, de tickets, mais tout cela sont des détails, l'essentiel est ailleurs.
Emportées par la déhiscence, nous nous découvrirons... Comme nos constellations se plaquent, point à point, là-haut...
Au plus brûlant de cette fièvre, nos mains s'étreindront, nos lèvres se chercheront. Nos corps voudront savoir pourquoi nous les avons amenés là.
Et puis, comme on se soulage par un soupir, nos vibrations redescendront, rattrapées par la pendule. Il nous faudra remballer nos petites affaires, se souhaiter de belles choses, préparer les prochaines fois...
Il faudra se déprendre, tenter de retrouver la raison, régler les affaires courantes avec les garçons de café, parce qu'ils quittent leur service, mais sinon, nous auraient laissés roucouler jusqu'au coup de balai final...
Et puis il faudra s'éloigner, tenter de s'apercevoir une dernière fois pour agiter la main, s'envoyer des baisers...
Il va falloir repartir la tête basse, retrouver les horaires, les autres, la tête bruissante d'amour, les mains tremblantes, le parfum... Les souvenirs de ces instants magiques, étirés, d'où tout autour avait disparu...
Nous les ferons revivre, comme on rallume des bûches noircies... Ils s'estomperont, mais on ne verra pas passer le voyage en train.
Vivre dans l'attente de la prochaine fois, où nous nous retrouverons pour parler, s'extasier, tuer encore le silence, acquiescer, certes...
Il va falloir vivre toutes ces petites défaites...
Oh mon Dieu, comme je regrette cet endroit où je suis, et d'en être arrivée là...
C'est moi qui ai voulu y venir.
J'ai voulu "voir". J'ai voulu voir la vérité. J'ai voulu m'enfoncer dans la forêt, et puis dans les marais.
Ah les échos des voix qui disparaissaient derrière moi dans la brume, qui s'effaçaient, quelle paix, quel soulagement...
Et puis il y a eu le désert, Dieu que c'était beau cette solitude, ce scintillement, et puis il y a eu les cimes, Dieu que c'était beau cette pureté, et puis m'attendait là-haut ce merveilleux oiseau blanc qui m'emmène survoler des pays de lave, des coulées de schistes verts, des côtes de cuivre, oh ces infinis rivages dorés que je longe, dans un éternel crépuscule...
Il me suffit d'un peu de Haendel, de Charpentier, de Bach, et je voyage en passagère clandestine.
Mais il n'y a pas de retour possible vers l'innocence. La bande ne se rembobine pas. La marcheuse des crêtes doit courir en traversant les vallées, pour ne pas s'y noyer. Je peux encore parler avec vous, le temps de demander l'addition, rendre la monnaie, et vite, il me faut remonter, j'étouffe, l'air de l'absolu silence qui a empli mes poumons me manque...
Et pourtant, c'est si bon, de vivre.
Ne vous méprenez pas, quand j'y serai, je serai dedans, j'y croirai autant que vous. Si je cours assez vite, la pellicule ne me rattrapera pas, je ne verrai pas le film.
C'est si bon de vivre, ne croyez pas, j'aime ça aussi. c'est juste que c'est devenu ... trop grand pour moi.
AR
J'ai aimé ce serment, cette façon que tu as eu de dire ton offrande.
Comment savais-tu que ce ne pouvait être sans retour ? Le savais-tu ?
Que cela ne se fait qu'une fois ? Es-tu vraiment prête ? Comment savais-tu qu'en me disant cela, à moi, je ne pouvais que retourner ce serment ? Le savais-tu ?
Où as-tu puisé ce savoir, cette certitude, qu'en plantant là cette pointe, simple et pourtant terrible et entière, tu tiendrais tout l'édifice ?
Comment savais-tu ce qu'il fallait dire, poser là ton sceau, ô ma Reine, aussi sûrement et simplement que si tu étais déjà chez toi ?
Mais,
Le savais-tu ?
Fut-ce un pari ?
Pourquoi fallait-il que je t'appartienne ? Que je sois tienne ? Pourquoi te fallait-il, à toi, ce lot ? Comment savais-tu qu'à nulle autre je ne me donnerais qu'à celle qui dirait " et à nulle autre" ?
Comment se fait-il qu'en si peu de temps, tout se soit solidifié, l'avenir encore, et le présent, si fragile déjà....
Comment vivre ce moment où l'avenir se lit enfin, déjà maintenant, comme la suite du passé, comme la route qui vient n'est que la suite de la route sur laquelle nous sommes. Là où les virages nous jetaient contre les portières, ils s'annoncent doucement....
Ou alors, comme les enfants dans le manège où le volant tourne à vide entre leurs mains, on nous paye un tour, parce qu'on en avait tellement envie, ce qui, et le plus étonnant, revient au même...
Comment savais-tu que ce ne pouvait être sans retour ? Le savais-tu ?
Que cela ne se fait qu'une fois ? Es-tu vraiment prête ? Comment savais-tu qu'en me disant cela, à moi, je ne pouvais que retourner ce serment ? Le savais-tu ?
Où as-tu puisé ce savoir, cette certitude, qu'en plantant là cette pointe, simple et pourtant terrible et entière, tu tiendrais tout l'édifice ?
Comment savais-tu ce qu'il fallait dire, poser là ton sceau, ô ma Reine, aussi sûrement et simplement que si tu étais déjà chez toi ?
Mais,
Le savais-tu ?
Fut-ce un pari ?
Pourquoi fallait-il que je t'appartienne ? Que je sois tienne ? Pourquoi te fallait-il, à toi, ce lot ? Comment savais-tu qu'à nulle autre je ne me donnerais qu'à celle qui dirait " et à nulle autre" ?
Comment se fait-il qu'en si peu de temps, tout se soit solidifié, l'avenir encore, et le présent, si fragile déjà....
Comment vivre ce moment où l'avenir se lit enfin, déjà maintenant, comme la suite du passé, comme la route qui vient n'est que la suite de la route sur laquelle nous sommes. Là où les virages nous jetaient contre les portières, ils s'annoncent doucement....
Ou alors, comme les enfants dans le manège où le volant tourne à vide entre leurs mains, on nous paye un tour, parce qu'on en avait tellement envie, ce qui, et le plus étonnant, revient au même...
jeudi 24 mai 2012
Sweet, light, and crude
Peut-on à la fois être amoureuse et loyale,
Publier et planifier,
Être en même temps tiède et légère,
Mettre une pièce dans le parcmètre et des liens vers les pièces jointes,
Danser seule sur des parquets espiègles,
Se sentir couler par tous les joints,
Vouloir toutes les options de sa localité,
Être amoureuse et loyale
Voir l'aperçu avant impression et fermer les yeux,
Une heure seulement, et passer sa main sur ce velours vert
Renverser la tête et ne rien entendre
Ne plus bouger,
Une minute seulement, être
A la fois amoureuse et loyale ?
Publier et planifier,
Être en même temps tiède et légère,
Mettre une pièce dans le parcmètre et des liens vers les pièces jointes,
Danser seule sur des parquets espiègles,
Se sentir couler par tous les joints,
Vouloir toutes les options de sa localité,
Être amoureuse et loyale
Voir l'aperçu avant impression et fermer les yeux,
Une heure seulement, et passer sa main sur ce velours vert
Renverser la tête et ne rien entendre
Ne plus bouger,
Une minute seulement, être
A la fois amoureuse et loyale ?
lundi 14 mai 2012
Ma porte dans ton mur
Il paraît que les conflits de voisinage sont en volume, en France en tout cas, la première occupation de la justice, devant ... eh oui, gagné, les procédures de divorce.
Finalement le divorce n'est que la forme sexuée du conflit de voisinage.
Finalement le divorce n'est que la forme sexuée du conflit de voisinage.
Un mot, ça peut toujours servir...
Ma sœur m'a dit :
" Tes peurs ressemblent-elles aux miennes ? Tu me les diras, je les mettrai côte à côte et je regarderai leur ressemblances, que je cueillerai...pour mieux les rassembler.... ça n' existe pas, la rassemblance ? "
Non, mais c'est magnifique, je le garde. Un mot nouveau, c'est un territoire nouveau de la pensée, un carré d'herbe qu'on pose sur le vide, là où la pensée ne pouvais pas encore marcher...
" Tes peurs ressemblent-elles aux miennes ? Tu me les diras, je les mettrai côte à côte et je regarderai leur ressemblances, que je cueillerai...pour mieux les rassembler.... ça n' existe pas, la rassemblance ? "
Non, mais c'est magnifique, je le garde. Un mot nouveau, c'est un territoire nouveau de la pensée, un carré d'herbe qu'on pose sur le vide, là où la pensée ne pouvais pas encore marcher...
jeudi 10 mai 2012
Ok, mais bon...
Je sais vous êtes déçues (je répète pour la n-ième fois sic que je fais la promotion du féminin comme genre pour la généralité :p), je vous avais habituées à des titres plus accrocheurs eh bien tant pis venons en au fait je me débarrasse également de la ponctuation comme la fille de la pub Obao laissait tomber son peignoir, et comme m'y a (je danse le - ) gentiment autorisé Faulkner je disais donc que quand je vois ce genre de chose :
je sais bien que c'est un petit maître, plus apprécié pour son enseignement que ses talents de peintre, et on m'objectera qu'il n'y a rien de génial etc. etc. mais tout de même je suis époustouflée par la (justesse de la )
je sais bien que c'est un petit maître, plus apprécié pour son enseignement que ses talents de peintre, et on m'objectera qu'il n'y a rien de génial etc. etc. mais tout de même je suis époustouflée par la (justesse de la )
LUMIÈRE
Et merci à Seraph + Splendor de m'avoir fait découvrir ce tableau
mardi 8 mai 2012
Oui, bon, pardon...
Je me suis laissée emporter par mon ready-made de l'article précédent, et du coup, j'ai oublié l'essenteil (sic), à savoir que je recherchais le site de cette charmante artiste qu'est EWA DABROWSKA.
J'ai eu par Catalina Meniaca une (toute petite) reproduction, sur papier imprimé, d'un nu couché qui est une merveille.
"Danse" 60 x 73 cm
J'ai eu par Catalina Meniaca une (toute petite) reproduction, sur papier imprimé, d'un nu couché qui est une merveille.
Essayez avec cette orthographe : ewa dabrowska nu couché
... 1732374 deaminase 1732392 suicide 1732402 NMRI 1732420 nu 1732446 ....maikgollasch 1765386 Galyna 1765412 Dubrowska 1765430 www.dfg.de ...... 2082146 Ulatowska 2082156 Jarza 2082166 Ewa 2082176 Bindig 2082194 ...... 2123042 Isaacs 2123052 Ganz 2123070 Olopade 2123080 Couch 2123090
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