Mais j'ai compris certaines choses. J'ai compris par exemple qu'il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre certaines choses. Oh certes on me dira : " Oui, mais les ciels qui s'ouvrent alors..."
Certes...
Je ne sais plus si c'est dans Ludwig ou un de mes rêves, j'entre dans une grotte par un escalier qui descend, un d'un petit balcon aménagé dans la grotte, je contemple un paysage immense. L'allégorie est assez claire, elle est ridicule, que dis-je, pariétale, mais elle me plaît.
Bref. Oui, il faut avoir beaucoup pleuré pour comprendre, par exemple " La splendeur de la misère". Je sais que c'est à peu près aussi kitsch. Je sais que cela fait comme le coffre à bijoux de la grand-mère étalé sur l'étouffant dessus de lit rose capitonné, et son bois cosy à miroir. Mais j'aime me mettre les doigts au fond de la bouche, on se sent mieux après.
Tout est en contrepoint dans ma vie depuis quelques siècles. Tout est en négatif. Le point central est aveugle, le barycentre du sens est hors de l'univers, et je rebondis un peu évidemment sur les propos de la vilaine Guillemette.
La foi ne consiste plus à croire en quelque chose, mais contre l'ensemble des choses. La foi c'est croire en ses conclusions, même lorsqu'elle vont à l'encontre de ce qui est communément admis, dès lors que l'on considère que les investigations ont été correctement menées étant donné le champ d'expérience.
Ce n'est que de l'honnêteté intellectuelle. Donc oui, l'art est une liturgie. Frappé par le sacré, par une vision proprement appelée transcendantale, l'être en appelle à la notion de divin. Et pour s'y connecter, pour se relier intérieurement à cela, à nouveau à cette expérience esthétique indépassable, il crée, donc il célèbre.
Et voilà pourquoi l'artiste a des disciples, mais que, comme un prêtre qui n'a que faire d'admirateurs, cela ne l'aide pas en grand-chose, à part la libération de prolonger la célébration par les oboles des fidèles.
Quand je parle de vision, j'inclus bien entendu l'extase propre à l'écoute d'un concert de musique, fut-elle sacrée :) La musique profane, on aura beau me traiter de vieille peau, c'est distrayant, mais ça prend rarement aux tripes. Disons que ça parle d'autre chose.
J'en profite bien sûr pour inclure dans les avatars du rêve la transe mystique, j'ai failli oublier. Mais ceux qui me suivent auront rabouté. Je suis une passeuse, mais j'ai mes tisseurs...
Tu ne dis rien de...
- De quoi ?
- Non rien
- Tu croyais que j'allais parler de Mylène Demongeot dans Fantômas, c'est ça ?
Rêve.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire