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mercredi 26 avril 2023

Quelques erreurs à éviter 2

 Parce que, une autre erreur à éviter de commettre est de dresser la "France " qui travaille", contre la France des "assistés". Là il va falloir que je fasse des raccourcis, mais en gros, la France qui travaille coûte plus cher que la France qui ne fait rien. 

Je sais, c'est comme la MecaQ, c'est "contre intuitif". Et pourtant. Cette erreur est bien installée d'abord parce qu'elle permet de fracturer le corps social des exploités en deux, et que diviser permet de mieux régner, n'est-ce pas. 

Mais c'est plus vicieux encore. L'erreur perdure parce que nous sommes persuadés que nous vivons dans une économie saine. Une économie saine se caractérise par une croissance soutenue, continue, et surtout infinie. C'est même non pas seulement un "signe" de sa bonne santé mais une condition sine qua non de son existence. L'économie telle que nous la concevons EST croissance, ce sont deux noms pour la même chose.

Mais puisque la croissance est condamnée, l'économie est condamnée. Nous ne sommes plus dans une économie saine mais dans une économie de faillite. Comme un plongeur qui regarde le monde à travers le miroir renversant de la surface de l'eau, comme tous ces gosses sur leur écran, tout est à l'envers. 

Ainsi, lorsque vous êtes dans une économie prospère, si vous doublez votre activité, vous gagnez plus d'argent. Dans une économie de faillite, comme vous dépensez plus que ce que vous gagnez, plus votre activité est forte, plus vous perdez de l'argent vite et fort, et le pire c'est que vous consommez ces ressources à crédit, et que comme vous vous enfoncez dans le déficit, vous êtes en agonie.

Ce n'est pas parce que la BCE va vous abreuver de fausse monnaie que ça va changer quoi que ce soit : Cela prolonge votre agonie, et entraîne le reste du système dans la faillite.

Donc pour résumer, dans une économie de faillite comme la nôtre, l'acteur vertueux est celui qui bouge le moins possible, pour consommer le moins possible, c'est une évidence première, si vous ne comprendez pas, faites vous expliquer.

Donc, le betteravier, qui veut absolument continuer d'empoisonner le sol, et demande des dédommagements, nous met en faillite tout de suite, et à long terme, car ce n'est pas lui qui dépolluera le sol : il laisse la merde à ses enfants.

Ainsi le patron marin pêcheur, qui veut absolument continuer de détruire la mer, et demande des subventions européennes, nous met en faillite doublement, et pour les mêmes raisons. Ces gens sont en faillite : ils dépensent un argent que personne n'a, et détruisent le futur.

 La France qui "travaille", c'est celle qui s'est endettée à mort pour niquer la terre, avec des tracteurs à cent millions le bout. La France qui travaille, c'est celle qui nous enfonce dans la crise : ils font joujou à parcourir leur champ avec leur tracteur qui coûte 1000 balles du kilomètre, et qui ramène du maïs à un sou la tonne. Pas grave, ils iront pleurnicher pour l'équilibre des prix aux producteurs, ils demanderont des aides, des exonérations, le gas-oil cadeau, une pipe à Noël... 

Tout ça pour se faire croire qu'ils font quelque chose d'utile. La France qui travaille, c'est celle qui nous enfonce dans la crise : chaque fois qu'il fait un aller-retour avec son tracteur, il perd 100 balles qu'il nous faudra lui subventionner. La France qui travaille, c'est la pire des assistées, c'est celle qui est droguée au crédit et qui nous enfonce dans la merde.

Le français assisté lui, ne consomme pas de pétrole, de tracteur, de camion, de machines, et il ne dépense pas 1000 balles pour en gagner 100. Le français assisté se débrouille pour survivre avec ses 500 balles, sans aggraver la situation.

Le français assisté contribue à tuer l'économie de la bagnole en ne roulant pas, ce qui est un bienfait pour la planète, le français assisté contribue à tuer les camions, le diesel, les SUV, les autoroutes, le TGV, et se contente d'un vieux petit car Chausson qui cahote, il a achète des outils à main qui durent cent ans, il fait des piquets en châtaignier qui durent 3 générations, ce qu'il fait qu'au bout de quelques générations, il y a du gras.

Le Français assisté accélère, en ne faisant rien, la chute d'un système qui nous pourrit chaque minute plus que la précédente. Le français assisté est celui qui n'est pas "dédommagé", "indemnisé", ou "subventionné".

Le Français qui travaille oblige lui le gouvernement à lui sponsoriser les vaches pleines de pus, les poules qui marchent sur leur cadavres, parce que "l'avenir de la filière est en jeu". Donc il faut absolument assurer un avenir à cette filière qui nous tue.

Le Français qui travaille oblige lui le gouvernement à renflouer les compagnies aériennes pour pouvoir continuer à faire joujou à Singapour, y acheter des machines qui ne servent à rien. L'avion ne sert à rien, mais il faut leur lâcher une fortune pour que ces idiots fassent joujou avec.

 

Mais qu'il arrête vite de travailler ce Français qui travaille, ils nous coule, nous pourrit, nous ruine la vie et la santé ! Qu'on le mette vite au RSA, il arrêtera de s'endetter pour des tracteurs qu'il faudra lui payer.

Nous avons une telle idéologie béate du progrès, que je vous vois d'ici, la gueule ouverte avec un filet de bave :"Mais, mais, mêêêê^, béééééé, bééé". 

Ben oui, mé, mé, mééééééé, où on va si on fout tout par terre ? 

Mais pour 90 % des gens, ça ne changera rien. La plupart des gens se foutent éperdument que les avions volent ou pas. Vous avez remarqué pendant le covid, les avions cloués au sol ? Non ? Normal, ça ne sert à rien.


Mais le problème, c'est que ça ne coûte pas rien. On finance à ces 3 cadres frimeurs leur joujou, au dépens de notre économie, de notre air, de notre eau, de notre droit à vivre au frais. On s'en fout de manger des kiwis en hiver, alors qu'on ne peut pas manger une pizza, un yaourt, des biscuits, sans s'empoisonner. 

 On en a encore eu un écho ce matin : Dans les Pyrénées Orientales, les empoisonneurs de terre sont catastrophés à l'idée de ne plus arroser leurs abricotiers ou je ne sais quoi. Ils aimeraient encore et encore pomper, toujours plus pomper, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ue seule goutte d'eau. Une comptabilité impeccable dans un désert. Un bilan étincelant avec des cadavres partout, voilà leur idéal. 

Et bien sûr, ils parlent de colère, menacent, et évoquent à mots couverts la casse, et les indispensables "catastrophes naturelles" et autres arrêtés, indemnisations... Ils menacent de casser encore plus, si on ne sponsorise pas leur joujou à produire du déficit.

Je dis toujours que l’Économie est la déesse Gaïa moderne (1), qui nous favorise de ses moissons abondantes. La preuve, c'est qu'ayant prié Économie sans succès, ils reviennent aux pratiques précédentes :



Mais pourquoi ne pas continuer à indemniser les tanneurs, les teinturiers, les chiffonniers, les tisserands. Et les chevaliers, les palefreniers, les écuyers ?

Et tous les métiers disparus depuis l'âge de bronze, pourquoi ne pas les indemniser pour leur disparition ? En plus ces "agriculteurs" sont nuisibles, ils consomment une eau précieuse pour des abricots dont on se fout un peu. Il faut donc arrêter au plus vite ces "français qui travaillent" et arrêter de les sponsoriser à tuer la planète.


Voilà la vraie définition de l'économie du spectacle : Cette définition ne vise pas une version moderne de "panem et circenses" mais bien le fait que la société de l'hybris retourne comme un gant sa stratégie de dissimulation : l'exposer à la lueur aveuglante de l'évidence pour la mieux dissimuler. La faire adopter comme mode de vie pour la faire disparaître en tant qu'hallucinogène. (1)

S'éclater, faire la teuf de la nite, se défoncer one life, se shooter, se faire jouir la chatte en permanence, c'est bien joli, mais quand tous les poissons auront crevé à force de bouffer vos résidus de pilule, que tout ce qui est vivant aura crevé, alors vous boufferez du soleil vert, la France qui "travaille".

Vous allez passer à la caisse, les petits amis, que vous le vouliez ou non, et vous allez regretter d'avoir subventionné les chalutiers pour tuer ce que vous auriez pu encore bouffer. Vous allez regretter de ne pas les avoir laissé faire faillite. Mark my words.

Et c'est pas le concours Lépine de l'aspirateur à plastique océanique, ni les monumentales conneries sino-saoudiennes sur le thème "J'ai le plus gros zizi du désert", qui changeront quoi que ce soit.

Ils sont tout fiers de faire un soleil. Mais du soleil, on en a à ne savoir qu'en faire. L'énergie ça ne sert à rien, ce qui nous faut c'est de l'eau, de l'ombre et de la fraîcheur. Israël, eux, construisent des usines de dessalement d'eau de mer, pas des tours à centre commercial Wahallahibi. L'Arabie Saoudite irrigue déjà des hectares de culture à partir de ses usines de dessalement. Et nous ? On pleurniche parce qu'on nous interdit de faire plus de conneries encore. Ils voudraient tout pomper à mort, tuer les sols, les animaux, tout faire crever de soif. Et quand on les empêche de scier la branche sur laquelle leurs enfants sont assis, ils déversent des vochons devant la préfecture.

(1) Je n'ai aucun mérite, c'est Jean-Pierre Voyer qui me l'a expliqué.