Sur Daily Motion, il est annoncé :
Le formulaire de signalement est disponible en cliquant sur le lien "signaler cette vidéo" localisé de manière systématique en dessous de chaque vidéo.
Faux, j'ai vu une vidéo où ce lien n'existe pas, c'est une publicité pour Orangina Rouge, où on voit un jeune homme blanc, athlétique, fouetter une vieille noire un peu grasse et chauve pour la forcer à se déshabiller.
j'ai été révoltée par cette pub. Sur les cinq causes de contenu abusif citées par Daily Motion :
l'apologie des crimes contre l'humanité,
l'incitation à la haine raciale,
la pornographie enfantine,
l'incitation à la violence,
l'atteinte à la dignité humaine.
j'en compte au moins trois.
Non, je vous rassure, c'est l'inverse. C'est une jeune panthère noire qui fouette un vieux blanc un peu gras et chauve. Là c'est rigolo.
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vendredi 18 décembre 2009
lundi 7 décembre 2009
Le cube et la balle, Fable de La Fontaine
Un papa plein d'espoirs, ou d'illusions
S'étant mis en tête de se remarier
Faisait visiter sa nouvelle maison
Et pour décider la belle à s'y installer.
Vantait du nid la cave bien garnie, le grenier à provisions
La douceur des soirées aux tisons, la longueur des étés...
La maîtresse aux beaux yeux eût vite fait de repérer
Par terre maint joujou laissé par les oisillons
"Vous ne les contraignez donc pas à ranger avant de partir ?"
S'exclame cette fervente adepte de l'intimité
Voyant ici, et là, naître un fantôme contre toute raison.
Le père joyeux de voir ainsi chaque pièce enchantée
Contemple attendri l'objet de cette humble vision
Qu'il ne remarque même plus, une poupée,
Un cube, une balle qui telle une douce oraison
Invoquent la présence chérie de ses divinités.
"J'ai bien entendu, Madame, votre dérision"
Reprend l'heureux géniteur, par la pointe excédé
"Et pour éviter à l'avenir une telle collision
Vous devriez sur vos terres retourner,
Et y rester pour y mieux régner".
Ce fut là la fin d'une belle histoire de fusion
Nous ne vivons pas entre les murs, ni sous un toit,
Jeune fille, mais dans notre tête, et si tu veux
Un homme sans partage et béat
Assure-toi qu'il voit ce que tu veux
S'étant mis en tête de se remarier
Faisait visiter sa nouvelle maison
Et pour décider la belle à s'y installer.
Vantait du nid la cave bien garnie, le grenier à provisions
La douceur des soirées aux tisons, la longueur des étés...
La maîtresse aux beaux yeux eût vite fait de repérer
Par terre maint joujou laissé par les oisillons
"Vous ne les contraignez donc pas à ranger avant de partir ?"
S'exclame cette fervente adepte de l'intimité
Voyant ici, et là, naître un fantôme contre toute raison.
Le père joyeux de voir ainsi chaque pièce enchantée
Contemple attendri l'objet de cette humble vision
Qu'il ne remarque même plus, une poupée,
Un cube, une balle qui telle une douce oraison
Invoquent la présence chérie de ses divinités.
"J'ai bien entendu, Madame, votre dérision"
Reprend l'heureux géniteur, par la pointe excédé
"Et pour éviter à l'avenir une telle collision
Vous devriez sur vos terres retourner,
Et y rester pour y mieux régner".
Ce fut là la fin d'une belle histoire de fusion
Nous ne vivons pas entre les murs, ni sous un toit,
Jeune fille, mais dans notre tête, et si tu veux
Un homme sans partage et béat
Assure-toi qu'il voit ce que tu veux
jeudi 3 décembre 2009
Ptite fiotte
Ce soir, je me dis " Natacha, ce soir, corvée de repassage. Demain, tu as les enfants, qui viennent, il faut repasser une nappe, sans compter tes innombrables T-shirts froissés comme des manuscrits de Radiguet ou des descriptions de futurs DOM-TOm, c'est comme on voudra, ce soir corvée de repassage".
Mais fine mouche, je me dis que je vais m'installer la table devant la télé. Dont acte, branle-bas de combat, la table dans le salon, un bouteille de flotte de réserve pour la vapeur, le panier plein à droite, un carton pour les trucs pliés à gauche, histoire de ne plus avoir à se lever, c'est là qu'on voit la fille organisée.
" y'aura bien une connerie à la télé pour me distraire et lever la tête de temps en temps".
Impeccable, je suis tombé sur Arte, l'adaptation d'un roman " les particules élémentaires", résultat, un T-shirt repassé, j'ai pleuré pendant une demie heure après le film, c'est le seul avantage d'habiter toute seule, maintenant c'est que je peux pleurer tout mon saoul.
Merci Houellebecq pour la version mauvais trip des bronzés, maintenant tu viens repasser mon linge.
Mais fine mouche, je me dis que je vais m'installer la table devant la télé. Dont acte, branle-bas de combat, la table dans le salon, un bouteille de flotte de réserve pour la vapeur, le panier plein à droite, un carton pour les trucs pliés à gauche, histoire de ne plus avoir à se lever, c'est là qu'on voit la fille organisée.
" y'aura bien une connerie à la télé pour me distraire et lever la tête de temps en temps".
Impeccable, je suis tombé sur Arte, l'adaptation d'un roman " les particules élémentaires", résultat, un T-shirt repassé, j'ai pleuré pendant une demie heure après le film, c'est le seul avantage d'habiter toute seule, maintenant c'est que je peux pleurer tout mon saoul.
Merci Houellebecq pour la version mauvais trip des bronzés, maintenant tu viens repasser mon linge.
mardi 1 décembre 2009
Délit d'amour
Autour de chez moi, j'ai plusieurs fast-food, dont un ou deux kebabs.
Il est très difficile de les comparer tant ils sont différents. Chez l'un le pain est plus frais, mais chez l'autre la viande est mieux grillée. Celui ci-est plus épicé mais l'autre fait de meilleures frites.
En fait les qualités de l'un me font oublier les défauts de l'autre. A condition de na pas oublier sa serviette, le kebab, complet sauce blanche, c'est vraiment délicieux.
Parfois même je me contente d'une barquette de viande que je ramène chez moi, et je la mélange à du riz que j'ai fait moi-même.
C'est comme les vagues de la mer, il n'y en a pas deux pareilles, et ce que j'apprécie le plus, c'est leur succession. Je les consomme sans modération, je leur mordille les oreilles.
Même aux assistantes de PDG de grands groupes je raconte cette histoire, et je crois que ça les intéresse.
Il est très difficile de les comparer tant ils sont différents. Chez l'un le pain est plus frais, mais chez l'autre la viande est mieux grillée. Celui ci-est plus épicé mais l'autre fait de meilleures frites.
En fait les qualités de l'un me font oublier les défauts de l'autre. A condition de na pas oublier sa serviette, le kebab, complet sauce blanche, c'est vraiment délicieux.
Parfois même je me contente d'une barquette de viande que je ramène chez moi, et je la mélange à du riz que j'ai fait moi-même.
C'est comme les vagues de la mer, il n'y en a pas deux pareilles, et ce que j'apprécie le plus, c'est leur succession. Je les consomme sans modération, je leur mordille les oreilles.
Même aux assistantes de PDG de grands groupes je raconte cette histoire, et je crois que ça les intéresse.
dimanche 29 novembre 2009
Choix de couleur et matière farceuse
Ce matin j'ai passé l'aspirateur partout au premier et j'ai fait la salle de bains à fond, bravo, merci.
J'en ai profité pour laisser " poser " ma couleur, je suis folle de joie du résultat. Non seulement les petits bouts de pointes qui auraient eu tendance (vaguement) à s'éclaircir avec le temps, n'est-ce pas, sont rentrés dans le rang, mais l'ensemble a pris un côté " châtain doré", dans lequel toute la chevelure s'est harmonisée.
Résultat à peine espéré, tant les phénomènes d'obédience de la matière sont rares dans ma life.
La discipline à long tuyau, et à manche métallique non moins désagréable, y serait-elle pour quelque chose ?
De l'aspirateur comme encens, comme sacrifice aux dieux lares qui en retour ont intercédé auprès de la matière farceuse... Pourquoi pas ?
Les praticiens d'automne n'ont rien trouvé pour qui me manque. Mon amour n'aurait-il pas de petit démon protecteur ? De ne dire mot, ce n'est pas cela dont je souffre, mais bien de ne dire mot d'amour.
Irai-je jusqu'à m'inventer un imaginaire amoureux, pour lui donner les douceurs que je ne peux donner à personne ? Cela ne se peut, ma fille, vous deviendriez folle.
Souvenez-vous ma mère, que nous avons vécu si longtemps dans cette maison avec ma soeur. Nous ne savions pas que la guerre était finie depuis plusieurs années. Les tâches domestiques nous absorbaient si bien que nous n'avions plus de relations avec le voisinage.
Nous avons pu craindre pour notre raison en effet, et Lucile a parfois des égarements qui me font peur, j'avoue. Mais aurions-nous pu affronter le monde qui nous entourait désormais ? Je n'en suis pas sûre. Dieu a voulu nous préserver dans cette époque troublée.
Certainement, ma fille, rentrons, j'ai froid maintenant.
Evidemment, comme je n'aime pas qu'on me donne des ordres, j'ai pensé que ce serait mieux de masser avec les doigts qu'étaler avec un pinceau, comme ils disaient sur la notice.
Et maintenant j'ai le bout des doigts brun, va falloir que je frotte...
16 Châtain doré
DJFDF 1831
J'en ai profité pour laisser " poser " ma couleur, je suis folle de joie du résultat. Non seulement les petits bouts de pointes qui auraient eu tendance (vaguement) à s'éclaircir avec le temps, n'est-ce pas, sont rentrés dans le rang, mais l'ensemble a pris un côté " châtain doré", dans lequel toute la chevelure s'est harmonisée.
Résultat à peine espéré, tant les phénomènes d'obédience de la matière sont rares dans ma life.
La discipline à long tuyau, et à manche métallique non moins désagréable, y serait-elle pour quelque chose ?
De l'aspirateur comme encens, comme sacrifice aux dieux lares qui en retour ont intercédé auprès de la matière farceuse... Pourquoi pas ?
Les praticiens d'automne n'ont rien trouvé pour qui me manque. Mon amour n'aurait-il pas de petit démon protecteur ? De ne dire mot, ce n'est pas cela dont je souffre, mais bien de ne dire mot d'amour.
Irai-je jusqu'à m'inventer un imaginaire amoureux, pour lui donner les douceurs que je ne peux donner à personne ? Cela ne se peut, ma fille, vous deviendriez folle.
Souvenez-vous ma mère, que nous avons vécu si longtemps dans cette maison avec ma soeur. Nous ne savions pas que la guerre était finie depuis plusieurs années. Les tâches domestiques nous absorbaient si bien que nous n'avions plus de relations avec le voisinage.
Nous avons pu craindre pour notre raison en effet, et Lucile a parfois des égarements qui me font peur, j'avoue. Mais aurions-nous pu affronter le monde qui nous entourait désormais ? Je n'en suis pas sûre. Dieu a voulu nous préserver dans cette époque troublée.
Certainement, ma fille, rentrons, j'ai froid maintenant.
Evidemment, comme je n'aime pas qu'on me donne des ordres, j'ai pensé que ce serait mieux de masser avec les doigts qu'étaler avec un pinceau, comme ils disaient sur la notice.
Et maintenant j'ai le bout des doigts brun, va falloir que je frotte...
16 Châtain doré
DJFDF 1831
samedi 28 novembre 2009
A propos des commentaires
Je signale que vous ne verrez pas de commentaire à mes billets, car je n'ai pas laissé cette possibilité. Votre avis sur mes posts ne m'intéresse pas, et je n'écris pas pour être raturée dans la marge mais jugée sur l'ensemble de mon oeuvre.
Si j'ai envie de lire des commentaires idiots, il y a des milliers de blogs pour cela, dont les auteurs s'empressent de laisser un mot aimable à chacun genre : " Merci, GentilleFée3978, pour m'avoir envoyé en cadeau sur mon mur un bol de cornflakes en faïence virtuel avec une inscription givrée à mon nom dedans, pour te remercier, je t'invite dans mon groupe de ceux qui aiment avoir des goûters avec des fées hi hi hi love, Géraldine 45 ans, riccithérapeute"
Ah non ça c'est Facebook, oui enfin, c'est pareil.
Si j'ai envie de lire des commentaires idiots, il y a des milliers de blogs pour cela, dont les auteurs s'empressent de laisser un mot aimable à chacun genre : " Merci, GentilleFée3978, pour m'avoir envoyé en cadeau sur mon mur un bol de cornflakes en faïence virtuel avec une inscription givrée à mon nom dedans, pour te remercier, je t'invite dans mon groupe de ceux qui aiment avoir des goûters avec des fées hi hi hi love, Géraldine 45 ans, riccithérapeute"
Ah non ça c'est Facebook, oui enfin, c'est pareil.
mercredi 25 novembre 2009
Pourquoi un contenu pour adulte
Pas de fesse, pas l'ombre d'un sein, le creux d'un début de ride ou le moindre signe de turgescence, alors pourquoi avoir mis " contenu adulte" à l'entrée du blog ?
Telle est sûrement la question que, haletantes, telles les tribus de chiens aux clignantes paupières, vous vous posez dans la pénombre de l'étouffante après-midi.
Eh bien non.
Ou plutôt oui, je n'ai pas envie que des enfants viennent lire les âneries que distille ma plume, que d'avance elle se cambre, se censure, si jamais au détour d'une phrase, quelque amère réflexion venait à laisser supposer que la vie n'est pas toujours...
Mais alors quoi ? Faut-il entretenir les enfants dans l'illusion que toujours la vie... Ne faut-il pas au contraire assez tôt leur faire savoir qu'il arrive qu'on ne soit pas toujours aussi heureux qu'on le souhaiterait (et le souhaite-t-on d'ailleurs ?)
Sans doute, mais bien que d'un naturel heureux (puer egregia indole...), il peut m'arriver d'être pesante au point que me lire entraîne vers le fond, et comme il arrive que certaines adolescentes traversent une période où...
Je ne veux pas être un facteur aggravant, comme on dit de la vitesse pour les accidents.
Telle est sûrement la question que, haletantes, telles les tribus de chiens aux clignantes paupières, vous vous posez dans la pénombre de l'étouffante après-midi.
Eh bien non.
Ou plutôt oui, je n'ai pas envie que des enfants viennent lire les âneries que distille ma plume, que d'avance elle se cambre, se censure, si jamais au détour d'une phrase, quelque amère réflexion venait à laisser supposer que la vie n'est pas toujours...
Mais alors quoi ? Faut-il entretenir les enfants dans l'illusion que toujours la vie... Ne faut-il pas au contraire assez tôt leur faire savoir qu'il arrive qu'on ne soit pas toujours aussi heureux qu'on le souhaiterait (et le souhaite-t-on d'ailleurs ?)
Sans doute, mais bien que d'un naturel heureux (puer egregia indole...), il peut m'arriver d'être pesante au point que me lire entraîne vers le fond, et comme il arrive que certaines adolescentes traversent une période où...
Je ne veux pas être un facteur aggravant, comme on dit de la vitesse pour les accidents.
mardi 24 novembre 2009
Le site de mes gones
Salut les aminches,
Pour ceux de mes lecteurs que ça intéresse (et je sais qu'ils sont nombreux), je publie sur le lien ci-dessus un site où je mets des photos de mes enfants chéris.
Pour ceux de mes lecteurs que ça intéresse (et je sais qu'ils sont nombreux), je publie sur le lien ci-dessus un site où je mets des photos de mes enfants chéris.
mardi 3 novembre 2009
J'écoute la pluie...
J'écoute tomber la pluie et c'est merveilleux. Enfin seule dans ma maison, je rêve de tendresses passagères. D'un paquebot silencieux où les passagères seraient des tendresses.
De bagages abandonnés à Valparaiso en filles des collines parties à la ville, et n'ayant plus personne à qui se confier, elles ont accepté mon invitation sur le vaisseau fantôme, la nef des folles.
Fini les yeux collés aux grillages, ces tendresses se frôlent dans les coursives ou s'attardent dans les cordes.
Passés l'ensoleillement des ports, la folie des départs, et les moments avec des gueux, leurs voiles d'Ophélies sont bien mieux ici.
Je fume au nez de la pluie, et j'entends le bruit d'une goutte égarée sur le zinc. Je sais, c'est de la lenteur, ce corollaire de la douceur. Je signale au passage que je suis ambassadrice de la douceur, et webmistress de ce site, donc j'ai le droit.
J'ai le droit de goûter les douces gouttes de pluie, ça fait partie de mon travail de veille, je prends des nouvelles du monde de la douceur.
De bagages abandonnés à Valparaiso en filles des collines parties à la ville, et n'ayant plus personne à qui se confier, elles ont accepté mon invitation sur le vaisseau fantôme, la nef des folles.
Fini les yeux collés aux grillages, ces tendresses se frôlent dans les coursives ou s'attardent dans les cordes.
Passés l'ensoleillement des ports, la folie des départs, et les moments avec des gueux, leurs voiles d'Ophélies sont bien mieux ici.
Je fume au nez de la pluie, et j'entends le bruit d'une goutte égarée sur le zinc. Je sais, c'est de la lenteur, ce corollaire de la douceur. Je signale au passage que je suis ambassadrice de la douceur, et webmistress de ce site, donc j'ai le droit.
J'ai le droit de goûter les douces gouttes de pluie, ça fait partie de mon travail de veille, je prends des nouvelles du monde de la douceur.
dimanche 1 novembre 2009
Pourquoi tant d'objets ?
Je ne comprends pas pourquoi les hommes me couvrent de cadeaux. J'ai un sac de cadeaux dans le garage que je n'ai pas eu le courage de rentrer, j'en ai un au pied de l'escalier que je n'ai pas déballé, et aujourd'hui c'est encore pire. Je rentre d'un brunch chez des amis (oui à 22h42, mais on a goûté tard), et j'ai carrément oublié mon sac de cadeaux dans leur voiture.
Je ne sais même pas s'il faut que j'appelle pour dire que je fais si peu de cas de leurs cadeaux que j'en ai oublié le sac dans leur voiture, ou s'il vaut mieux qu'ils le découvrent, avec le risque que les uns voient les cadeaux des autres (hé oui, pour gagner de la place, je n'emporte jamais les emballages).
Est-ce qu'un de ces lourdauds va s'imaginer un jour ce que c'est que de ne plus savoir où pousser les sucriers en cristal dans les placards, de ne plus pouvoir ouvrir un battant sans se prendre une lampe de chez machin sur la tête ?
On me dit que je n'ai qu'à les vendre sur Ebay. Charmante occupation...
Je ne sais même pas s'il faut que j'appelle pour dire que je fais si peu de cas de leurs cadeaux que j'en ai oublié le sac dans leur voiture, ou s'il vaut mieux qu'ils le découvrent, avec le risque que les uns voient les cadeaux des autres (hé oui, pour gagner de la place, je n'emporte jamais les emballages).
Est-ce qu'un de ces lourdauds va s'imaginer un jour ce que c'est que de ne plus savoir où pousser les sucriers en cristal dans les placards, de ne plus pouvoir ouvrir un battant sans se prendre une lampe de chez machin sur la tête ?
On me dit que je n'ai qu'à les vendre sur Ebay. Charmante occupation...
mercredi 7 octobre 2009
Eprise de solitude
Tant pis pour la tempérance
Devant mes larmes excités, mes filles
Il faut que je vous livre, en vrac
Mon écoeurement devant l'électricité
Toute forme d'électricité
Devant la coiffeuse, je fume, exaspérée
Ne pouvant entrer ce temple du frisou braiseux
Dussent les bisous frileux me fuir,
Je resterai le cuir huileux, comme un pou
Dans le noir, dure dans ma virginité retrouvée
Je penserai à Troie, qui multos annos intacta permansit...
J'attendrai Noël, plutôt qu'à l'attouchement d'une étincelle
Devoir celui d'un homme
Je fais mon voeu en silence, devant le batteur à oeufs, mort
A mort ces instruments qui m'ont domestiqué
Je me prendrai entre mes doigts que bougies, allumettes et cigarettes.
Des traces d'huile, de cires, d'oeufs, de lin, oui
Des prises, des fils, des courants, des champs, non.
Devant mes larmes excités, mes filles
Il faut que je vous livre, en vrac
Mon écoeurement devant l'électricité
Toute forme d'électricité
Devant la coiffeuse, je fume, exaspérée
Ne pouvant entrer ce temple du frisou braiseux
Dussent les bisous frileux me fuir,
Je resterai le cuir huileux, comme un pou
Dans le noir, dure dans ma virginité retrouvée
Je penserai à Troie, qui multos annos intacta permansit...
J'attendrai Noël, plutôt qu'à l'attouchement d'une étincelle
Devoir celui d'un homme
Je fais mon voeu en silence, devant le batteur à oeufs, mort
A mort ces instruments qui m'ont domestiqué
Je me prendrai entre mes doigts que bougies, allumettes et cigarettes.
Des traces d'huile, de cires, d'oeufs, de lin, oui
Des prises, des fils, des courants, des champs, non.
jeudi 1 octobre 2009
Si ma tante en avait...
Si les hommes fabriquaient les fleurs, les feuilles n'auraient aucune saveur puisqu'elles ne servent que de panneaux solaires.
Si les hommes fabriquaient les fleurs, elles auraient les graines dans un distributeur en bas de la tige, et pas d'étamines.
Et elles se secoueraient pour les éparpiller, puisqu'il n'y aurait pas de vent.
Si les hommes fabriquaient les fleurs, elles attireraient les abeilles avec un gyrophare et un klaxon, et donc elles n'auraient pas de pétales.
On n'aurait pas à les arroser puisqu'on pisserait dessus,
La plupart seraient mortes dans de petites étincelles
Et cette gerbe de bouts cramés
Il n'y aurait personne pour la serrer sur son coeur
Si les hommes fabriquaient des yeux, ils auraient la même tête que les fleurs
Si les hommes fabriquaient les fleurs, elles auraient les graines dans un distributeur en bas de la tige, et pas d'étamines.
Et elles se secoueraient pour les éparpiller, puisqu'il n'y aurait pas de vent.
Si les hommes fabriquaient les fleurs, elles attireraient les abeilles avec un gyrophare et un klaxon, et donc elles n'auraient pas de pétales.
On n'aurait pas à les arroser puisqu'on pisserait dessus,
La plupart seraient mortes dans de petites étincelles
Et cette gerbe de bouts cramés
Il n'y aurait personne pour la serrer sur son coeur
Si les hommes fabriquaient des yeux, ils auraient la même tête que les fleurs
Nos doigts savent (presque) tout faire
Vu que j'emménage (j'habite toute seule maintenant que je suis grande),
- On le saura
- je te dispense de tes commentaires
- pas la peine de faire un blog alors, parle toute seule
- je n'ai pas de conseil à me donner
- je t'en prie, continue.
Donc, je n'ai pas d'instruments de cuisine. Hier, devant couper du persil, j'ai habilement disposé le bout de mes doigts en corolle, de façon à créer une sorte de moulipersil animé, qui faisait jaillir les feuilles devant les lames excitées des ciseaux.
Tout cela est très piquant. Nous n'avons pas besoin de grand chose, et on nous vend depuis trop longtemps du superflu.
Donc, non seulement je suis seule, puisque ce soir fatal, j'ai jeté mon amant pour de bon, mais encore, je n'aurai rien, ou le moins possible. Je me souviens de Lanza del Vasto, qui tenait de Gandhi qu'on n'avait besoin que d'une machine à coudre et de... (un vélo ?)
- On le saura
- je te dispense de tes commentaires
- pas la peine de faire un blog alors, parle toute seule
- je n'ai pas de conseil à me donner
- je t'en prie, continue.
Donc, je n'ai pas d'instruments de cuisine. Hier, devant couper du persil, j'ai habilement disposé le bout de mes doigts en corolle, de façon à créer une sorte de moulipersil animé, qui faisait jaillir les feuilles devant les lames excitées des ciseaux.
Tout cela est très piquant. Nous n'avons pas besoin de grand chose, et on nous vend depuis trop longtemps du superflu.
Donc, non seulement je suis seule, puisque ce soir fatal, j'ai jeté mon amant pour de bon, mais encore, je n'aurai rien, ou le moins possible. Je me souviens de Lanza del Vasto, qui tenait de Gandhi qu'on n'avait besoin que d'une machine à coudre et de... (un vélo ?)
mercredi 30 septembre 2009
The question - tome one
Finalement la question est : " faut-il se forcer à supporter quelqu'un par amour ?".
Il est ridicule, je supporte. Il est grotesque, je passe. J'ai beau conjuguer le verbe aimer à tous les temps, j'ai du mal à y faire entrer la tolérance...
Me faire un chantage à la séparation sous prétexte que je prends l'avion, c'est du délire. Je me vois devant un comité de 20 personnes, annoncer " Euh, non, moi je ne participerai pas à la délégation".
- Pourquoi ?
(les uns espèrent m'entendre dire que j'aurai mes règles à ce moment là, d'autres fantasment que j'avoue être enceinte, mais tous ont les yeux brillants, ça doit être énorme)
- Mon mec menace de me quitter, car l'avion, ça pollue, et il dit qu'il ne veut pas être mêlé à tout cela, et qu'à l'heure où la moitié de la planète crève de faim, ça ne se fait pas d'aller de l'autre côté en avion.
J'ai bien envie de lui dire d'aller se faire voir avec ses allocs durement gagnées (par moi), au donneur de leçons, car je suis très bien toute seule. Je rappelle que j'habite chez moi maintenant que je suis grande.
Je peux pas en vouloir à ces cyber-godiches, qui à longueur de blog ont osé aller acheter un sex toy, mais finalement " un homme c'est mieux" et avouent, elles ont besoin de lui faire son chocolat, de lui masser les pieds entre un filet de maquereau et une cervelle d'agneau, quand il rentre harassé du bureau. Elles se disent que même s'allant désaltérant plus de vingt ans après leur mère, elles ont bien le droit de se faire croquer aussi, ces mignonnes.
Donc si je pense que se supporter, ce n'est pas inclus dans l'amour, est-ce que je l'aime ? Que signifie ce mot ?
Je me demande s'il ne faut pas tout de même un minimum de " fascination", fut-elle sage, et endiguée, comme il se doit, de respect et de tendresse.
J'aime les parfums qui ont un brin de folie, une ombre de rage, fut-elle mince comme la promesse de colère qui émane d'un ring, ou d'un rai de lumière sous une porte.
Il faut bien qu'il y ait dans l'amour le présage d'une autre réalité, l'ivresse des laines humides, des jardins ouverts sur la vallée, sinon qui aime ?
Il faut qu'il y ait la pluie dure sur la pierre froide, l'âtre tiédi, s'abattre sur des bois qui craquent, et surtout, surtout, cette parole comme du thé, qui se mêle à l'orage finissant, et que je perds tandis que je m'endors.
Sinon j'aime quoi
ce qui est en piteux état...
Il faut que, comme un prêtre, il m'ait posée sur mon lit, et qu'il regarde s'éloigner les derniers busards, gris encore, le feutre fumant, et les feuilles, sous la lampe, prêtes pour le soir.
Il est ridicule, je supporte. Il est grotesque, je passe. J'ai beau conjuguer le verbe aimer à tous les temps, j'ai du mal à y faire entrer la tolérance...
Me faire un chantage à la séparation sous prétexte que je prends l'avion, c'est du délire. Je me vois devant un comité de 20 personnes, annoncer " Euh, non, moi je ne participerai pas à la délégation".
- Pourquoi ?
(les uns espèrent m'entendre dire que j'aurai mes règles à ce moment là, d'autres fantasment que j'avoue être enceinte, mais tous ont les yeux brillants, ça doit être énorme)
- Mon mec menace de me quitter, car l'avion, ça pollue, et il dit qu'il ne veut pas être mêlé à tout cela, et qu'à l'heure où la moitié de la planète crève de faim, ça ne se fait pas d'aller de l'autre côté en avion.
J'ai bien envie de lui dire d'aller se faire voir avec ses allocs durement gagnées (par moi), au donneur de leçons, car je suis très bien toute seule. Je rappelle que j'habite chez moi maintenant que je suis grande.
Je peux pas en vouloir à ces cyber-godiches, qui à longueur de blog ont osé aller acheter un sex toy, mais finalement " un homme c'est mieux" et avouent, elles ont besoin de lui faire son chocolat, de lui masser les pieds entre un filet de maquereau et une cervelle d'agneau, quand il rentre harassé du bureau. Elles se disent que même s'allant désaltérant plus de vingt ans après leur mère, elles ont bien le droit de se faire croquer aussi, ces mignonnes.
Donc si je pense que se supporter, ce n'est pas inclus dans l'amour, est-ce que je l'aime ? Que signifie ce mot ?
Je me demande s'il ne faut pas tout de même un minimum de " fascination", fut-elle sage, et endiguée, comme il se doit, de respect et de tendresse.
J'aime les parfums qui ont un brin de folie, une ombre de rage, fut-elle mince comme la promesse de colère qui émane d'un ring, ou d'un rai de lumière sous une porte.
Il faut bien qu'il y ait dans l'amour le présage d'une autre réalité, l'ivresse des laines humides, des jardins ouverts sur la vallée, sinon qui aime ?
Il faut qu'il y ait la pluie dure sur la pierre froide, l'âtre tiédi, s'abattre sur des bois qui craquent, et surtout, surtout, cette parole comme du thé, qui se mêle à l'orage finissant, et que je perds tandis que je m'endors.
Sinon j'aime quoi
ce qui est en piteux état...
Il faut que, comme un prêtre, il m'ait posée sur mon lit, et qu'il regarde s'éloigner les derniers busards, gris encore, le feutre fumant, et les feuilles, sous la lampe, prêtes pour le soir.
Tutti Frutti
Tout dans la fibre, voilà ce que je pense de certains individus.
Une anecdote.
Episode 1 -
Tout à l'heure, mon ex me raccompagne au garage (voiture à la révision etc). En démarrant depuis le fond du jardin, il me tend galamment les clés : " Pourras-tu fermer le portail ? ".
Je me dis qu'il va passer le portail mais il pile un mètre avant. Je lui dis : " Eh bien vas-y, avance". Et il me répond :" Hue Bourricot, avance, tsss, moi quand ma fille m'appelle, je réponds.".
Là il stoppe son tank diesel qui se pilote d'un doigt, et descend parler à ma fille (Oui, je me suis faite avoir jusqu'à la garde). Il remonte, fait un mètre, restoppe et me regarde : " Ben alors t'avances ?". Moi éberluée : " Ben, t'aurais pu en profiter pour fermer le portail ". Je ne comprenais déjà pas pourquoi il n'avait pas passé le portail avant de stopper pour que je puisse fermer pendant qu'il parlait. J'empilais donc une incompréhension sur une autre.
Episode 2 -
5 mn plus tard, je lui raconte que moi aussi j'ai du repassage, mais que moi je n'ai plus de femme de ménage (j'habite chez moi maintenant que je suis grande). Et là : " Toute seule ? Pfff, c'est que tu t'organises mal".
Passons sur le mépris du " toute seule", mais se faire traiter de désorganisée par un type qui n'est pas capable de réfléchir deux mètres devant lui en roulant dans une voiture qui sacre un émir à chaque kilomètre, ça me pourfend.
Je suis sûre que sa boîte (à pognon) est pleine de types comme lui qui ont " consultant en organisation " sur leur carte de visite.
Non finalement, des fruits, c'est encore une insulte aux fraises et aux pommes.
Tutti Verdure, des concombres.
N'empêche que pendant que la fraise s'étonne, le concombre commande, que pendant que la sage femme, le cucurbitacée rayonne, que la poire se fend, le radis règne, et que la pomme prend ombrelle, l'arrogant engrange.
Une anecdote.
Episode 1 -
Tout à l'heure, mon ex me raccompagne au garage (voiture à la révision etc). En démarrant depuis le fond du jardin, il me tend galamment les clés : " Pourras-tu fermer le portail ? ".
Je me dis qu'il va passer le portail mais il pile un mètre avant. Je lui dis : " Eh bien vas-y, avance". Et il me répond :" Hue Bourricot, avance, tsss, moi quand ma fille m'appelle, je réponds.".
Là il stoppe son tank diesel qui se pilote d'un doigt, et descend parler à ma fille (Oui, je me suis faite avoir jusqu'à la garde). Il remonte, fait un mètre, restoppe et me regarde : " Ben alors t'avances ?". Moi éberluée : " Ben, t'aurais pu en profiter pour fermer le portail ". Je ne comprenais déjà pas pourquoi il n'avait pas passé le portail avant de stopper pour que je puisse fermer pendant qu'il parlait. J'empilais donc une incompréhension sur une autre.
Episode 2 -
5 mn plus tard, je lui raconte que moi aussi j'ai du repassage, mais que moi je n'ai plus de femme de ménage (j'habite chez moi maintenant que je suis grande). Et là : " Toute seule ? Pfff, c'est que tu t'organises mal".
Passons sur le mépris du " toute seule", mais se faire traiter de désorganisée par un type qui n'est pas capable de réfléchir deux mètres devant lui en roulant dans une voiture qui sacre un émir à chaque kilomètre, ça me pourfend.
Je suis sûre que sa boîte (à pognon) est pleine de types comme lui qui ont " consultant en organisation " sur leur carte de visite.
Non finalement, des fruits, c'est encore une insulte aux fraises et aux pommes.
Tutti Verdure, des concombres.
N'empêche que pendant que la fraise s'étonne, le concombre commande, que pendant que la sage femme, le cucurbitacée rayonne, que la poire se fend, le radis règne, et que la pomme prend ombrelle, l'arrogant engrange.
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