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mercredi 30 septembre 2009

The question - tome one

Finalement la question est : " faut-il se forcer à supporter quelqu'un par amour ?".
Il est ridicule, je supporte. Il est grotesque, je passe. J'ai beau conjuguer le verbe aimer à tous les temps, j'ai du mal à y faire entrer la tolérance...

Me faire un chantage à la séparation sous prétexte que je prends l'avion, c'est du délire. Je me vois devant un comité de 20 personnes, annoncer " Euh, non, moi je ne participerai pas à la délégation".

- Pourquoi ?
(les uns espèrent m'entendre dire que j'aurai mes règles à ce moment là, d'autres fantasment que j'avoue être enceinte, mais tous ont les yeux brillants, ça doit être énorme)

- Mon mec menace de me quitter, car l'avion, ça pollue, et il dit qu'il ne veut pas être mêlé à tout cela, et qu'à l'heure où la moitié de la planète crève de faim, ça ne se fait pas d'aller de l'autre côté en avion.



J'ai bien envie de lui dire d'aller se faire voir avec ses allocs durement gagnées (par moi), au donneur de leçons, car je suis très bien toute seule. Je rappelle que j'habite chez moi maintenant que je suis grande.

Je peux pas en vouloir à ces cyber-godiches, qui à longueur de blog ont osé aller acheter un sex toy, mais finalement " un homme c'est mieux" et avouent, elles ont besoin de lui faire son chocolat, de lui masser les pieds entre un filet de maquereau et une cervelle d'agneau, quand il rentre harassé du bureau. Elles se disent que même s'allant désaltérant plus de vingt ans après leur mère, elles ont bien le droit de se faire croquer aussi, ces mignonnes.

Donc si je pense que se supporter, ce n'est pas inclus dans l'amour, est-ce que je l'aime ? Que signifie ce mot ?
Je me demande s'il ne faut pas tout de même un minimum de " fascination", fut-elle sage, et endiguée, comme il se doit, de respect et de tendresse.
J'aime les parfums qui ont un brin de folie, une ombre de rage, fut-elle mince comme la promesse de colère qui émane d'un ring, ou d'un rai de lumière sous une porte.
Il faut bien qu'il y ait dans l'amour le présage d'une autre réalité, l'ivresse des laines humides, des jardins ouverts sur la vallée, sinon qui aime ?



Il faut qu'il y ait la pluie dure sur la pierre froide, l'âtre tiédi, s'abattre sur des bois qui craquent, et surtout, surtout, cette parole comme du thé, qui se mêle à l'orage finissant, et que je perds tandis que je m'endors.

Sinon j'aime quoi
ce qui est en piteux état...

Il faut que, comme un prêtre, il m'ait posée sur mon lit, et qu'il regarde s'éloigner les derniers busards, gris encore, le feutre fumant, et les feuilles, sous la lampe, prêtes pour le soir.

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