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lundi 7 décembre 2009

Le cube et la balle, Fable de La Fontaine

Un papa plein d'espoirs, ou d'illusions
S'étant mis en tête de se remarier
Faisait visiter sa nouvelle maison
Et pour décider la belle à s'y installer.
Vantait du nid la cave bien garnie, le grenier à provisions
La douceur des soirées aux tisons, la longueur des étés...


La maîtresse aux beaux yeux eût vite fait de repérer
Par terre maint joujou laissé par les oisillons
"Vous ne les contraignez donc pas à ranger avant de partir ?"
S'exclame cette fervente adepte de l'intimité
Voyant ici, et là, naître un fantôme contre toute raison.

Le père joyeux de voir ainsi chaque pièce enchantée
Contemple attendri l'objet de cette humble vision
Qu'il ne remarque même plus, une poupée,
Un cube, une balle qui telle une douce oraison
Invoquent la présence chérie de ses divinités.

"J'ai bien entendu, Madame, votre dérision"
Reprend l'heureux géniteur, par la pointe excédé
"Et pour éviter à l'avenir une telle collision
Vous devriez sur vos terres retourner,
Et y rester pour y mieux régner".

Ce fut là la fin d'une belle histoire de fusion

Nous ne vivons pas entre les murs, ni sous un toit,

Jeune fille, mais dans notre tête, et si tu veux

Un homme sans partage et béat

Assure-toi qu'il voit ce que tu veux

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