J'écoute tomber la pluie et c'est merveilleux. Enfin seule dans ma maison, je rêve de tendresses passagères. D'un paquebot silencieux où les passagères seraient des tendresses.
De bagages abandonnés à Valparaiso en filles des collines parties à la ville, et n'ayant plus personne à qui se confier, elles ont accepté mon invitation sur le vaisseau fantôme, la nef des folles.
Fini les yeux collés aux grillages, ces tendresses se frôlent dans les coursives ou s'attardent dans les cordes.
Passés l'ensoleillement des ports, la folie des départs, et les moments avec des gueux, leurs voiles d'Ophélies sont bien mieux ici.
Je fume au nez de la pluie, et j'entends le bruit d'une goutte égarée sur le zinc. Je sais, c'est de la lenteur, ce corollaire de la douceur. Je signale au passage que je suis ambassadrice de la douceur, et webmistress de ce site, donc j'ai le droit.
J'ai le droit de goûter les douces gouttes de pluie, ça fait partie de mon travail de veille, je prends des nouvelles du monde de la douceur.
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