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mardi 22 décembre 2020

Le lobby de Lesbos

Bon alors aujourd'hui on va commencer par du light pour aller vers le sérieux, en trois temps. 

D'abord une petite anecdote amusante. Comme vous le savez, je suis abonnée, entre autres rézossocio, à Hi5. Ce matin, une vague connaissance, qui se prétend lesbienne, et pense que je ne suis pas loin de l'être, m'envoie une demande pour que je dénonce quelqu'un pour homophobie. 

Je réponds que je vais aller voir, et je ne trouve pas trace d'homophobie dans les propos du gars. En revanche il est en bisbille avec une fille qui habite dans la région de ma correspondante. N'est-ce pas merveilleux de voir ceux-là même qui se réclament d'une communauté, user de fausses déclarations pour nuire à des gens sur des cas personnels, discréditant ainsi la cause ?

Il est d'ailleurs curieux de constater que si on vous demandait de dénoncer quelqu'un pour agoraphobie, vous répondriez : "Ce pauvre type a déjà à supporter un handicap qui lui pourrit la vie, on ne va pas en plus en faire un criminel simplement parce qu'il est victime d'avoir une chose en horreur sans y rien pouvoir faire". N'est-ce pas ? 

Si vous alliez au commissariat dénoncer quelqu'un pour arachnophobie, on vous éconduirait poliment en vous prenant pour un fou. Là on le dénonce pour homophobie et les gens crient : "Qu'on le pende" en écho.

Détail amusant, notre simple d'esprit (le prétendu homophobe) se plaint qu'aujourd'hui, toutes les filles soient siliconées et retouchées à la chirurgie esthétique. C'est meugnon.

 


Heureusement que cela ne se produit pas dans les autres secteurs de la bêtise humaine, on verrait des gens se faire accuser d'islamophobie ou d'antisémitisme parce que ça arrange le beau-frère de votre voisin d'organiser uen campagne de dénigrement contre vous avant l'audience sur cette histoire de mur mitoyen... Mais non, heureusement, cela n'arrive jamais.

Moralité les enfants ? Ne croyez jamais personne, on va y revenir.

Bien, un peu plus sérieux, je me faisais cette réflexion : "En amour comme en art, pour moi, ça commence à en être quand ça devient transgressif". 

Je ne suis pas la seule, loin de là. Si la plupart des gens ont besoin de "pimenter" leur vie amoureuse, c'est bien qu'elle n'a plus de goût. Après il y a ceux qui restent dans le fantasme de centre commercial, type costume d'infirmière et bandeau sur les yeux et puis ceux qui se sentent appelés comme par une vois lointaine, de là-bas, vers des choses moins admises.

Pour ce qui est du "girl next door" (où le mariage est transgressé par l'infidélité), les sites web y ont vite pourvu en matière de vidéo, et pour le reste, on couvre assez aisément ce qu'on qualifiait aux début de l'internet d'une vague dénomination "Bizarre". La frontière du bizarre recule, elle est aujourd'hui entre la zoo et le CP (Child Porn), avec des recoins de tabous qui ne sont pas l'objet de cette étude. 

La justification de la transgression est "le corps social n'a pas à m'imposer sa frontière, et d'ailleurs dans d'autres pays c'est légal", justification étayée par un sous-jacent "cela m'est dû", sur lequel il faudra revenir. Oui, cela m'est dû : ce qui est interdit aux autres, ce que la personne ne peut donner sans qu'on la force, cela m'est dû. 

Je suis touriste sexuel, je paye, je viole. Et une fois revenu en Europe ? Malaise dans la civilisation.

Maintenant en art, les femmes sont plus demandeuses d'innovation formelle que les hommes, et moins preneuses pour les avancées intellectuelles (1). Tout est dans la tête, mais la beauté d'une construction conceptuelle ne se voit pas de loin, c'est moins glamour qu'un beau gloss. Idem pour les commentaires. Moins de candidates à la prise de tête. 

Maintenant, on peut fusionner les deux et se demander ce que ça donne  lorsqu'un être humain, partagé entre son animalité et sa culture, voudrait faire de l'amour un art, ou disons appliquer à ce chapitre de sa vie une démarche de type artistique. On en a eu un exemple avec le film Jules et Jim de François Truffaut, et c'est un courant depuis. J'y mettrais Duras, et Les Valseuses, aussi, mine de rien.

L'art n'en est que s'il est d'avant-garde, l'amour ne vaut la peine d'être vécu que si on le vit au-delà des tabous en cours. Ce qui donne, pour la sexualité, le brassage des genres, testé depuis trop longtemps pour ne pas avoir été épuisé avant de sombrer dans le grand public, ainsi quel'hébéphilie, chantée par Nabokov et Gainsbourg, et pratiquée par de nombreux  apprentis Fourniret dans leur garage. 

"Dernier tabou de notre société", me dit récemment un psy...

Il y a encore des pays où point n'est besoin de ligoter et torturer une jeune fille pour se la faire, il suffit d'invoquer la sacro-sainte tradition du Wahalibi machin chose, et pouf ! Grâces soient rendues au Grand Bintu, et son prophète Ducon-Mahomet Mouhammar Ibn Sarko et son infirmère de luxe, caricaturable à souhait comme on le sait. Ici, c'est mal vu, il faut payer très cher et s'entourer de précautions pas possibles.

Mais on a dans la presse parfois des fuites comme quoi cela se ferait dans tel ou tel cercle, on a vu le cavaliere se faire pincer pour une seule petite pute mineure, alors que le darknet est plein de dépucelages forcés sous caméras (payants pour les vrais d'ailleurs), et que la sphère soviétique fournit pas mal dans ce domaine, sans compter évidemment les thai et javanaises, mais c'est une vieille tradition là-bas.

Bien, une fois ces remarques en guise de hors-d'oeuvre, passons au plat de résistance, les fake news vs. les vrais sites de vraies infos, parce que ça commence à me fatiguer, et il temps de mettre un peu d'ordre dans ce sujet-chienlit.
 
 Encore une fois, si on veut dégager la structure, il faut faire abstraction du contenu. Je vais donc, parce que je les ai sous la main, prendre deux images d'un débat qui consisterait à dire que circulent de vraies infos sur le SIDA et des fausses. 
 

 
On connaît le contexte en gros : d'un côté les méchants sites des complotistes qui répandent des fake news, et de l'autre côté les gentils sites des vrais scientifiques qui ne disent que la vraie vérité, et d'ailleurs la preuve en est qu'ils confirment la vérité que le gouvernement vous a déjà dite. 

Je porte ci-dessous la réaction de l'un de nos correspondants, car ce qui m'intéresse est la distorsion d'objet :

 

La symétrie eut commandé de dire "Si tu ne crois pas l'AFP, tu ne crois personne", et non pas "'rien".
 
L'AFP n'est pas vu comme l'émetteur indépendant, personne influençable, mais confondue avec la matière même de ce qu'elle véhicule. C'est, exactement, l'idée qui imprègne l'esprit de ceux qui professent que c'est vrai parce que c'est dans la ZouBiblouiïah, la Zoratorah, ou le Zoubicoran hallal.

"C'est dans l'AFP donc c'est vrai". Que l'AFP bénéficie d'un préjugé favorable, c'est compréhensible, mais un bon auditeur doit s'en défaire et ne le garder que pour certains arbitrages internes et à sa seule discrétion.
 
Quand on audite des organisations, il convient de les auditer sur le même référentiel, et avec les mêmes procédures. Donc on évalue l'AFP comme les autres, et avant le résultat de l'audit, ils n'ont aucun avantage. On ne va pas bien sûr faire dans le socialisme angéliste, le "touchepas-à-mon potisme", et il est évident que si je descends dans un hôtel 5*, je m'attends à mieux dormir que dans un bouiboui, ce qui ne doit pas me rendre moins exigeant, mais peut me pousser à la satisfaction précoce.

Autre dimension à ne pas négliger : l'impact. Une petite irrégularité sur un grand media "mainstream" biaise le jugement de dizaines de millions de personnes, là où un dossier bidon mal ficelé ne trompe que quelques psychopathes qui veulent y croire sur un media de groupuscule fasciste.

Les grands media doivent être rappelés à l'excellence par un maître qu'ils ne sauraient incarner eux-mêmes, c'est une évidence première de l'exercice de la Qualité. L'autodéclaratif est le degré zéro de la certification, mais l'audit seconde partie ne vaut guère mieux. "Moi, agence de presse agréée pa le gouvernement, je dis que tout ce que dit le gouvernement est vrai", c'est juste l'histoire des
 
On peut même aller encore plus loin, sur les grands dossiers de l'Histoire, par exemple. Répéter "On examine pour voir s'il n'y aurait pas des armes de destruction massives " ne suffit pas, en l'occurrence. C'est encore trop accorder aux escrocs qui nous gouvernent.

A vrai dire, je n'ai pas choisi le sujet complètement au hasard. Lorsque j'ai vu ces images, cela m'a rappelé qu'il y a quelques années, des doutes avaient été émis quant à la nature du fameux "virus" du Sida, en l'occurrence de savoir s'il ne ressemblerait pas un peu au Pryon de la tremblante du mouton.
"Sacrilège !", avait-on crié à l'époque, puisque le mot "complotiste" n'existait pas encore. N'empêche que c'est une bonne raison pour ne pas lui trouver de vaccin. Et si un jour on trouve une bonne thérapie, on dira "le virus du Sida est vaincu", et les étudiants en médecine de 2030 apprendront que ce n'était pas un virus, et terminé, plus personne n'en entendra parler. 
 
Les complotistes qui disaient du temps de Galilée que la terre était ronde, vous croyez que quelqu'un leur rend hommage aujourd'hui ? Rien à foutre.
 
 Moralité, la vérité, c'est ce que vous octroyez comme crédibilité à la source de l'info, terminé. J'ai d'ailleurs écrit là-dessus une brève mais non moins remarquable nouvelle.


(1) Mais le répit va être de courte durée. Pour le moment, elle viennent de découvrir leur clitoris,elles affirment que c'est l'avenir de la bite, qu'on n'a rien fait mieux depuis l'invention du compas, à n'en pas fermer l’œil de la nuit, elles sont toutes fières de dire des gros mots, de se foutre des gods avec leur copine gouine, mais ce genre de plaisir a hélas son temps. Dans pas longtemps, on va avoir des pervers femelles maquillées comme les tapettes des boys-band coréens, je peux vous dire que ça va être coloré, les apéritifs dinatoires de voisins pour fêter le coming-out de la ptite Kevin Mohammed du 3ème.

vendredi 4 décembre 2020

Sa sérénissime connasse

 Sinon je voulais dire que tout de même, ça :


c'est passé incroyablement inaperçu.

De même d'ailleurs que de nombreux autres faits du même genre :


Sans compter Bolsonaro, censuré par Twitter pour propos politiquement incorrects sur conduite à tenir en matière d'épidémie. Je hais Bolsonaro, mais il a droit lui aussi à la liberté d'expression. 

Le fait qu'une boîte de logiciel de forum se permette de couper le droit à l'expression de deux présidents de la République, élus, moi je trouve ça incroyable. C'est Touittou qui décide que le Président des Etats-Unis déconne et qu'on va lui couper le sifflet.

Imaginez-vous RTL couper de Gaulle, c'est une prise de pouvoir sans précédent depuis l'invention de la radio. Et qui plus est au prétexte que ses propos sont inacceptables. Il ne s'agit pas d'une crise de folie, où le gars déverserait quelque délire, non, ce sont les propos que le Président des Etats-Unis a décidé de tenir, et que Touittou Inc. trouve déplacés, du coup, couic.

Facebook n'agrée pas les propos d'un élu de la république, Facebook coupe, sans consultation démocratique, sans décision de justice. Moi je trouve cela énorme.

C'est d'ailleurs sans nul doute à l'origine des glissements vers Minds et Gab. Au début, ces espaces se voulaient le refuge de ceux à qui ont refusait une liberté d'expression prétendûment sacrée, n'est-ce pas, et qui se faisaient jeter au motif que ce qu'ils exprimaient librement n'est-ce pas, eh bien ne plaisait pas. Ainsi Minds est-il devenu un repaire de trumpistes.

Quand un président s'exprime, on le laisse parler, et après, on dit que c'est des mensonges. Comme toute personne d'ailleurs. Sinon, il est évident qu'on court à la catastrophe qui est en train de se produire : Les gens qui auraient voulu juger par eux mêmes si ce sont des mensonges, et non pas subir le diktat de Touittoo, iront écouter ailleurs.

Ok je les hais, ok je les trouve débiles, mais une fois de plus, en démocratie, sous peine de casser le système, vous devez écouter les autres, et on ne peut pas, en démocratie écarter 50 % de la population d'un revers de main en disant "sale con raciste". Ni même 1 % d'ailleurs.

C'est également ce qui a donné Gab, phénomène également inaperçu ici. En gros, le même mécanisme est à oeuvre. L'internaute se dit : "Puisqu'on ne m'accorde pas la liberté d'expression au motif que je suis un sale con raciste, je vais aller voir ailleurs si par hasard quelqu'un m'accueillerait." 

D'où Gab "The free speech social network". 

Vosu trouverez sur cette page la lettre de réponse d'un rédacteur de Gab, à qui un media "mainstream" demande une interview sur le thème "Mais comment pouvez-vous héberger ces sales cons racistes ?". En gros Gab lui répond que Qanon est devenu un mouvement citoyen à part entière, où le fact-checking a aussi sa place, un de ces mouvements nés sur Internet, que plus personne ne contrôle, et c'est très bien comme ça. Et de rappeler à la dame les gros hoax genre "les armes de destruction massives" que les media "aux ordres" ont complaisamment relayés afin qu'on puisse aller détruire l'Irak.

En creusant un peu, il trouve une page où cette dame admet que pour elle, le journalisme c'est de l'activisme. C'est à dire qu'elle admet que le journalisme n'est pas, comme veulent le faire croire les bonschiens de garde aux bons moutons, constitué de deux camps, "les gentils sans opinion qui disent la vérité, les raisonnables qu'on peut croire", et les "méchants vilains complotistes qui ne disent que des mensonges". Mais bien une forme de militantisme permettant la promotion des opinions d'un camp. Dont acte.

Il n'y a pas d'innocent hélas en ce bas monde.

Notez le pronom à utiliser, mentionné dans la signature de la demandeuse, ça va venir ici. Pour moi ce sera "Sa Sérénissime Zobi... " après vous mettez quoi bon vous semble.

Vous sentirez la forte coloration chrétienne du post du patron de Gab, et même si ce n'est pas une raison pour le censurer, on peut en tout cas remarquer le ton "enflammé"  de l'évêque qu'il cite. Ok c'est une prière, mais vous connaissez peut-être celle de votre curé le dimanche : il prie pour que le vilain virus s'en aille pour que tout le monde aille bien, rien qui bouge, histoire de ne pas perdre les trente retraités qui constituent son fonds de clientèle.

Le christianisme n'est pas tout à fait la colonne vertébrale de Gab, laquelle est plutôt exprimée dans cette page,

Si vous mettez bout à bout le nationalisme qui s'oppose à certaines peuplades, le christianisme qui s'oppose aux musulmans, et la volonté de rejet des élites qui permet d'opposer tous à tous, vous avez un cocktail qui n'est pas loin de monter en mayonnaise.
 
 

Une fois de plus, moi je ne dis ça je dis rien, que tous ces crétins s'entretuent, ça m'arrange, ça fait de la place pour les autres, et puis il y aura moins d'islamistes décapiteurs de par les rues, on circulera tranquilles. 

Mais bon, ça va être le bordel d'ici peu. C'est tout de même curieux, cette période de l'histoire où tu dois t'y reprendre à douze fois avant d'utiliser le bon pronom, pour être sûr de ne pas froisser la gouine native vegan, et où tu ne peux pas dire à un arriéré d'Islamiste armé de Bokoharam 12mm qui tue des civils de se sortir sa merde de la tête, ce qui nous ferait des vacances.


Remarque ça fait 12000 ans qu'ils sont au bord de la famine...

Et pendant ce temps là, des continents (Russie, Amérique du Sud, et je ne donne pas cher de la peau des Chinois et des Yankees) font faillite dans le silence absolu. On fait vraiment tout à l'envers.


Sinon, j'ai entendu ce matin un ministre parler des infos "que nous avons transmis" à Elisabeth Borne. Un autre ministre exposant ses aventures à une commission et disant "les fautes que nous avons commis", et un journaliste parlant "des choses qu'ils ont promis".

Donc R.I.P l'accord avec le C.O.D antéposé. Un autre brique du barrage qui s'effondre. Un rapport avec les bacheliers illettrés,  les flics en haillons caillassés ou la fin de notre civilisation ? Non, pas du tout, tout va bien, continuer à dormer, bonne jen.

 

 The new whatever is you whatever. Cela me rappelle mon échantillon de 4ème à qui je demandais sur quoi portait sa composition de littérature. "Sur le théâtre", Et sur quel auteur, quelle période ... ? "On doit écrire une pièce. Je vais raconter un épisode de Harry Potter mais je change les noms". C'est cela Thérèse...


jeudi 3 décembre 2020

Collecte de bouffe

 Nous reproduisons ici in extenso l'article publié par nos confrères d'Exil et Thés. Il s'agit d'une critique de Siberian W. Things, rédacteur en chef des Carnets du Cinéphile. Je la restitue ici car elle porte sur une charnière entre un sujet de société, ayant à ce titre sa place ici, et un sujet d'expression artistique, ayant à ce titre sa place là-bas. Ne pouvant me résoudre à un parti, je l'ai mise sur les deux blogs, donc ici et

https://exiletthe.wordpress.com/2020/12/04/collecte-de-bouffe/

Bien. 

Il s'agit donc du film : Neighborhood Food Drive

de Jerzy Rose, États-Unis / 2016 / 1:25:41 / VOSTF
Avec Lyra Hill, Bruce Bundy, Ruby McCollister, Marcos Barnes.

 Donné à voir gracieusement par la Cinémathèque Française à l'occasion du festival American Fringe



De loin le plus barré, et sans doute le meilleur de ce que j’ai vu du festival. Il est probable aussi que j’adhère plus à ce type intello qu’aux films sur les problèmes des noirs dans les ghettos parce que je suis un petit blanc bourgeois de France qui met la poussière du monde sous le tapis.

Mais bon, une fois ça fait, Lyra Hill (Madeline) a une myriade de facettes qui foutent le vertige, et Naomi et les autres lui donnent leurs répliques de funambules avec une justesse étonnante. Les airs de débile pris par Steven répondent aux mines gênées de Bianca quand elle regarde Madeline minauder avec son mec (le film menace sans cesse de partir en vrille vers la partouze)

 

Lyra Hill a une façon de dire son texte qui met les nerfs en tension. A titre d’exemple le soir quand elle propose la réunion à Naomi et qu’elle lui dit “Allez, on a tous envie de te montrer ce qu’on a fait”. Tout est faux, et elle colle magnifiquement à ce personnage (1). Comme le dit le fantôme du conseiller, elle ne fait rien que pour se faire bien voir, accuse Naomi de ses propres fautes, et pousse au crime toute personne qui l’écoute, avec ce ton qu’elle prend lors de la scène inaugurale de la pizza végétarienne, qui a son écho dans la scène de clôture avec le cycliste, délirante à souhait.

 

Citation :

” Sous couvert de critique sociale, Neighborhood Food Drive est un film surréaliste, influencé autant par l’univers absurde et provocateur de Buñuel que par les satires américaines caustiques de Frank Perry et Todd Solondz. Les personnages sont horribles et, même si leurs agissements semblent incroyables, leur délire maniaque, leur égoïsme, et leur rhétorique froide et étrange sont hyperréalistes et authentiquement américains. Cependant, en revoyant ce film dans le contexte sociopolitique apocalyptique de 2020, je trouve finalement ces monstres subtils assez sympathiques.

Neighborhood Food Drive is a surrealist film disguised as a social critique film, influenced as much by Buñuel’s absurd provocations as by the caustic American satires of Frank Perry and Todd Solondz. The characters are horrible and, although their actions often defy belief, their manic delusion, selfishness, and reliance on cold, alien rhetoric feels hyper-realistic and distinctly American. However, rewatching this in the apocalyptic sociopolitical landscape 2020, I actually find the film’s subtle monsters quite likeable.”

Jerzy Rose

 

Après avoir écrit ces quelques lignes, donc, il m'a semble que le sujet central du film, c'est en fait la communication non violente (CNV), ou plus exactement encore, de montrer que cette pratique menace d'envahir nos vies. 

Quelle pratique ? Celle qui consiste à habiller notre discours d'une épaisse couche de sucre d'orge avant de les délivrer à l'autre. Un peu comme si ce qui nous menace, c'est de toujours se parler avec le langage ampoulé dont on demande à une assistante sociale d'user avec les gens qu'elle reçoit, et ce même pour les choses les plus banales, avec nos proches.

C'est un peu comme si vous entendiez une femme dire à son mari : "J'apprécie beaucoup le cadre de nos relations, et que dans ce cadre nous partagions le même espaced'habitation dansz notre vie commune, et pour que ce cadre garde tout son charme à mes yeux, est-ce que tu penses qu'il serait possible qu'on fasse l'essai d'une nouvelle formule de vie, où tu reboucherais le tube de dentifrice dont je me sers après toi, de façon à ce que le produit soit frais comme tu le trouves ? Penses-tu qu'on pourrait arriver ensemble à trouver les moyens de parvenir à cet objectif ? "

Vous auriez tendance à aller vers le mari et lui dire "A partir de dorénavant, tu vas reboucher le dentifrice sinon je t'enfonce le tube dans la gorge avec le bouchon vers le bas".

Point n'est besoin d'aller chercher très loin pour étayer cette thèse, le film s'ouvre sur une scène d'anthologie, qui est une sorte de résumé du film : avec l'art consommé dont elle usera tout au long du film, Lyra Hill se livre à une démonstration de ce que j'ai appelé par commodité le contre-discours, c'est à dire un discours dont l'exagération signe la posture d'usurpation, tandis que la suavité qui enrobe le propos, et dans laquelle vous venez de l'engluer signifie à l'autre qu'il ne pourra éviter de répondre aimablement sans prendre le risque de sortir du cadre de convention de CNV dans laquelle vous situez le débat, convention désormais si chère à notre civilisation qu'en faire l'économie, c'est tomber dans la maltraitance. 

Vous pourrez désormais vous rouler dans la mauvaise foi, vous délecter dans le mépris ou l'excès, l'effronterie ou l'exagération, il sera interdit à l'autre de vous dire ce que vous faites de toute évidence avec votre rictus "mille-dents" : se foutre de la gueule du monde et "emmerder le bâton".

Et Madeline ne s'en prive pas. Dès cette scène inaugurale avec son "partner", végétarien et 100% plastique, donc, elle se livre tout sourire dehors et douceur au vent, à un exercice de torture mentale, à fin ici d'entraîner le jeune Steven aux vicissitudes de son futur métier de serveur. 

Sans problème, on enchaîne sur une autre scène dantesque. On comprend, comme dans la scène précédente qu'il s'agit d'un practice mais, cette fois-ci, version pro. Le coach qu'on devine en "savoir-être ", ou autre discipline improbale de la zone, assène à ses "patients/élèves/sujets...", ses gros yeux globuleux de violeur plantés dans ceux de ses victimes, et les mains sur les épaules de la jeune femme dans un geste on ne peut plus paternaliste, les répliques qu'elle doit s'entraîner à dire à son fiancé, assis à côté avec le même air désespéré que dans la scène précédente, celui du bon sens affligé par le ridicule.

Il faut noter tout de suite un autre des "prestiges" de ce film, c'est l'exploit qu'il réussit de nous persuader lors de chaque scène qu'elle va se finir en partouze. Ici encore le ton est magistralement donné lors de la scène inaugurale du restaurant, avec un Steve bon enfant dont on se demande s'il va s'endormir avant qu'elles aient  fini de le caresser.

Je dis "elles" parce qu'il faut parler de Bruce Bundy en parfait négatif de Madeline, comme il est indiqué aussi au début. Elle est chargée de représenter l'antidote, l'anti-contre discours, donc celui de la franchise, rationnalité transparente et sincérité concrète. On se dit que le tigre de papier va s'effondrer sous ses remarques de bon sens. Enfin quelqu'un pour dire que le roi est nu, que la soirée n'est pas censée être une "party" mais une collecte (et en cela on se souvient du début de 195 Lewis, dans le même festival), que le poster est merdique, que les amis fauchés boivent les liqueurs hors de prix et que tout ça les mène à la faillite.

Alors vous me direz, mais où le problème ? Il est bon de se parler avec douceur. Certes. Le problème, c'est que la CNV est une technique qui vise à apaiser les tensions, ou plutôt à éviter au langage utilisé de les aviver, mais étant entendu que ces tensions doivent s'apaiser. Le film montre que son usage est dévoyé lorsqu'elle sert à masquer des tensions sur lesquelles on ne travaille pas réellement. 

La preuve flamboyante en est donnée lors de la soirée fatale, image qui sert de vignette à la vidéo, lors de cette réplique fulgurante où Madeline insulte une pauvre fille qui a eu le malheur de ne pas s'écarter de son chemin à temps. Elle lui hurle : "Tu peux pas regarder où tu marches" d'un ton grimaçant depuis son masque défiguré, mais indubitablement, redevenue elle-même.

On asiste donc à une fuite en avant : plus les tensions seront fortes, et plus lourd sera le couvercle. La décompensation de la scène finale le confirme, la réalité est inversée, le cycliste partner est un jouet désarticulé, seuls comptent les saints, Saint François le père, au chevet (toujours ambigu) de la conductrice, et les pieta/passionaria de la cause, condamnées à senfoncer dans un "Mère-Thérésisme" de la collecte alimentaire.
 
Voilà pour le film. Ce qu'il dit de nous, c'est qu'incapables désormais d'assumer notre animalité, avec les chocs et les passions destructrices qu'elle engendre, incapables aussi de parcourir cet espace où la culture avait aménagé des espaces de circulation praticables pour les hommes et les femmes, comme ces jardins  de haies où chacun savait très bien de quoi il retournait et où on allait, mais où on pouvait s'approcher en faisant la part du feu, donnant sa place au discours à la civilité et au raffinement. 

La culture aménageait sa place à une pudeur devenue nécessaire, pemettait à sa maîtresse de se voiler derrière un langage convenu et des pratiques codées. On pouvait ainsi, en atténuant un choc devenu déjà source d'inconfort, rendre son pouvoir de séduction à la manoeuvre et son érotisme à la fuite. On se dérobait, on donnait des encouragements, et tout cela par billets et par des mots. On se retrouvait on se rattrapait, par des soupirs et des regards on amenuisait, si le jeu plaisait la distance. 
 
Aujourd'hui, il la faut parcourir à vif, sous le soleil, avec la sueur qui brûle les sillons de la peau. Alors on a remis de cette pommade tout aussi collante que la précédente. En fait, à les voir débiter leurs formules ampoulées, on croit entendre du Molière. 
 
L'usage du discours politiquement-correct prouve à l'autre qu'on s'engage à respecter les codes, à rassurer les demoiselles, qui récupèrent ainsi l'initiative, en brisant par un gros mot censé libérer l'animalité de Monsieur sur commande, ce qui ne fonctionne pas toujours. La bête n'était pas forcément celle qu'on croyait, et il y a dans "dysfonctionnement" un côté "machine", "automate", qui ne plaît guère non plus. 

C'est triste et ça ne marche pas, voilà les différences d'avec le temps où l'on troussait et se troussait, mais peu importe, je vais revenir à cette histoire de langage convenu, appelons-le langage non violent, ou politiquement correct, et je préfère presque cette dernière appellation.

 
(1) On pourrait presque tenter un néologisme genre “contre-discours” pour désigner des propos qui se trahissent par ce ton affecté qui se régale de faire sentir qu’il dit exactement le contraire de ce qu’il pense, et te fait savoir qu’il ne cherche qu’à te manipuler, et que son succès ne sera que plus grand s’il t’en informe au préalable.

Siberian White THINGS, ancien premier ministre du dépeuplement des très jeunes filles.

mercredi 18 novembre 2020

Parler ou sucer, il faut choisir.

Ils m'exaspèrent les nerfs. Ils me les exaspèrent à vif, les tous, les désespérés de la messe en plein air, les présidents dans le déni, les commerçants ruinés, et j'en ai assez qu'ils me les exaspèrent !

Bon, alors, pour tenter de se calmer la pelote, on va décerner des prix. Le géant ridicule du mois :

 


N'ayant pu me retenir de caviarder, je n'ai plus à commenter. Oui, j'ai le secret de ces phrases à l'esthétique mystérieuse tout autant qu'un cabochon ou bijou qui se ménagerait le Népal entre Stéphane nu et Mallarmé jeune. 

Vous saviez qu'elle fait aussi de la poésie ? Ah, non c'est prodigieux, et où ça ? - A Nancy -ahhhh.

Là pour le "aaaaah", il faut avoir dans l'oreille celui que Snoop Dogg répond à Dr Dre dans "Still". 

https://www.youtube.com/watch?v=_CL6n0FJZpk 

Sinon, à la rubrique "Parler ou sucer, il faut choisir", j'ai entendu dire qu'un vilain ponte de la fédération de judo plaçait son sexe dans les vestiaires et dans la bouche de certaines des futures championnes. "J'ai compris que si je parlais, ma carrière était finie". Elles choisirent donc de sucer, et traînent mainteant le gourou en justice. 

Bien. C'est tout à fait normal et ces pratiques honteuses doivent cesser. Mais que dire à toutes celles qui ont refusé le marché ? 

On ne les entend jamais dans la presse. Mais si, allons, il doit s'en trouver, qu'on les mande et qu'elles disent pourquoi elles ont refusé.

C'est comme les vilains producteurs dont Hargey Weinstein est devenu l'emblème. Il proposait aux actrices qui acceptaient de monter dans sa chambre de coucher avec lui en échange d'un rôle dans un film. Aujourd'hui elles le traînent ej justice et avec raison.


Mais que dire à toutes celles qui ont refusé le marché et qui ont laissé leur copine suceuse avoir le rôle ?
Puisque, ce me semble, le monsieur est accusé d'avoir eu des rapports forcés, donc il les a eus.

On ne les entend jamais dans la presse. Mais si, allons, il doit s'en trouver, qu'on les mande et qu'elles disent pourquoi elles ont refusé le marché.

Sans aller jusqu'à ces abominations, il m'est arrivé dans ma vie professionnelle que tel grand groupe d'armemement français me demande, lors d'un apparté après la réunion à l'Afnor, de conclure dans tel de mes rapports, que la norme à atteindre était telle qu'ils n'auraient pas à modifier leurs systèmes.
Je comprenais que si je parlais, ma carrière était finie.
Bien entendu je refusais, je m'en ouvrais à ma direction, et je me retrouvais à Pôle Emploi, où j'ai fait une carrière magnifique.


Certes le monde est pourri, mais on peut choisir de cautionner la pourriture ou de prendre courageusement ses responsabilités. Après si on te demande pourquoi tu as arrêté le judo, tu dis que c'est parce qu'il fallait sucer monsieur Machin, et ta vie ressemble à quelque chose (d'autre qu'à une suceuse de vestiaire). C'est difficile, mais elles avaient encore le choix. Les filles raflées par les pirates malais dans les villages, elles, ne l'ont pas.

Mais si, allons, il doit bien s'en trouver, cherchez encore.

J'allais dire "Jamais l'expression "cracher dans la soupe" n'aura eu pareille saveur ", mais en l'occurrence, ce n'est pas vraiment cracher dans la soupe. 

Je ne sais pas s'il existe une expression pour qualifier ce genre d'attitude. Quelque chose comme :
"Prétendre n'avoir été que victime d'un système dont a tiré des bienfaits en son temps. "

Ou alors : "D'un système corrompu, dont on a profité pendant un temps en silence, dénoncer ensuite la corruption". "Se poser en victime d'un mécanisme dont on a tiré profit par le passé". Ou alors "Profiter des avantages d'une machination avant que de s'en déclarer victime".

Mais si, allons, il doit bien s'en trouver, cherchez encore. Je ferais bien une page Facebook sur le thème "Celles qui ont refusé de monter", tiens..

dimanche 15 novembre 2020

La Matrice me prête un SUV

 Sinon, c'est tout de même amusant de voir la dame interrogée dans la première moitié de cette vidéo

 https://www.youtube.com/watch?v=cw-yTgi8Ms8

A l'époque, on l'appelait "Paranoid Schizophren", aujourd'hui elle a simplement l'étiquette de "Trumpist". On voit d'ailleurs qu'elle est loin d'être idiote et dénuée de charme, et que lorsqu'elle parle de "The Law", elle se réfère bien sûr aux lois divines, à un ordre du monde qui est spirituel et non matériel.

Et en ce sens, son opposition Hitler/ La Bourse se comprend facilement. C'est donc simplement because she "stands her point" qu'elle est qualifiée de folle. Au lieu d'admettre qu'elle professe une opinion alternative à ce qu'ils appellent aujourd'hui "mainstream", elle campe sur ses positions.

Elle parle depuis ces positions exactement comme le docteur parle depuis les siennes propres : elle parle à l'affirmative. Aujourd'hui, on peut isoler cette symétrie car il se fait que le courant de l'histoire a fait émerger ce fameux sentiment exprimé par le terme "mainstream", mais il y a peu encore, il n'eût pas été question de "symétrie" : le docteur dit "la vérité", et l'autre est fou, "point barre".

J'ai encore eu un rêve incroyable. On était avec Amo et les enfants et nous devions nous rendre à une sorte d'examen. On décide de faire l'école buissonnière et de se balader. En chemin, on trouve deux voitures à voler, un gros SUV et une petite, abandonnées par leurs conducteurs le temps d'aller boire un café dans une cahute sur un parking. 

Dans le rétro, je vois Amo qui galère à conduire la R5 qui zigzague avec DG à bord, et je leur propose de monter avec nous dans la grosse voiture. Puis au bout d'un moment, on continue à pied dans cette sorte de grand centre commercial de banlieue. Mais on a des flashes, qui nous indiquent que nous sommes bien dans la Matrice : parfois, nous voyons sur la table notre corps, branché à la machine. 

Je suis parfois d'ailleurs effrayée du niveau de bricolage en ce qui me concerne : mes yeux sont reliés aux autres parties de mon corps par de petits fils avec des pinces crocodiles, sur une table en bois. Je me dis alors: "Ce n'est pas possible qu'il en soit ainsi. Si j'étais cette chose, il y aurait sans cesse des faux-contacts, et j'aurais des coupures dans l'image". J'en suis venu à l'hypothèse, pire encore, que la Matrice me propose cette image de moi-même. En effet, je suis vraisemblablement dans une bulle, comme on la voit aussi dans Le Labyrinthe.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Labyrinthe_(film,_2014)

C'est à dire que la Matrice me dit la vérité, mais elle me la révèle, mais sous forme romanesque, en me faisant avoir des flashes sur cette version rocambolesque d'un corps cybernétique débile, version sans aucun crédit. 

Là où c'est vraiment drôle, c'est que, dans ce rêve, nous avons principale connaissance de la Matrice de par ses agissements en matière de marketing ! Elle nous prend à part quand nous sommes seuls et nous propose de participer à un panel de test de produit, ou à telle campagne de dégustation d'échantillons. C'est comme si la partie marketing de la Matrice ne savait pas qu'on se consulte : "A toi aussi elle a proposé de participer à une campagne de tests sur les céréales du petit déjeuner ?".

C'est comme si donc, il y avait une faille sans le système, et que cette faille soit due à l'incapacité du logiciel de marketing de soupçonner que les sujets s'informent entre eux de ce qui se passe. Le logiciel pense que s'il parle à chacun alors qu'il est seul, alors cette conversation ne sera jamais entendue des autres. 

Comme si le sujet oubliait alors cette conversation et soit incapable de la rapporter aux autres. Le logiciel ignore que les sujts coniservent mémoire de ce qui leur arrive, et sont capables de le communiquer. Cette faiblesse nous fait rire, et on est soulagés de constater que la Matrice n'a pas entièrement prise sur nous. 

Enfin, c'est vite dit : un prochain flash a tôt fait de me rappeler que les parties de mon corps sont éparses sur une table de bricolage, reliées par des fils avec des pinces croco. Pour vérifier que nous sommes dans la Matrice, il nous suffit d'ouvrir la main et de penser à une barre chocolatée. Elle apparaît. 

C'est comme si la Matrice avait à coeur de prouver qu'elle existe, ce dont effectivement tout le monde doute, puisque le travail de la Matrice, c'est de nous proposer une réalité de substitution, en laquelle nous croyons totalement.

On voit comment je reviens par là à l'entrevue réalisée par le psychiatre avec la patiente "Paranoid Schizophren". C'est comme si la Matrice, lasse d'être ignorée pour ce qu'elle est, la grande Maîtresse et Organisatrice du Monde, voulait, par de petites entorses à la réalité, faire savoir qu'elle est bien là, et qu'elle peut tout. 

Et donc, de là à lui demander qu'elle exauce vos voeux en ce bas monde, il n'y a qu'un pas. Les enfants demandent au Père Noël, les adultes à Dieu, et les fous à la Matrice. C'est la même chose, sauf que seule la Matrice existe pour de bon, évidemment. 

Et chaque population pense que les autres sont victimes d'une hallucination, alors que le Père Noël, Jésus-Christ et la Matrice coexistent pacifiquement au sein du Quatrième Espace. D'ailleurs, cela ne posait aucun problème à Jésus : lui savait très bien qu'il suffit de tendre la main pour qu'apparussent le pain et des poissons à volonté. Mais il a mis longtemps à comprendre que la région de l'Espace où vivent les êtres humains est une zone de non-croyance. Il a appris que ne pas croire dans les bienfaits de la Matrice suffit à rendre son action inopérante dans la réalité. Il en a été sidéré. 

C'est pour cela qu'il a carrément flippé à la fin : il s'est dit que lui aussi allait être coincé là pour de bon. Je pense que sur le Golgotha, il eut été incapable de faire apparaître du pain, il était dans un état de stress trop humain, devenu incapable du moindre miracle

D'ailleurs il est évident que le problème de Dieu est secondaire à celui de la Matrice. Je veux dire par là que le problème de Dieu est insoluble en logique. Soit il n'y avait rien, et comme il est impossible que quoi que ce soit surgisse du néant, et il n'yaurait toujours rien, soit ce tas de cailloux est là de toute éternité, ce qui n'a pas la moindre raison d'être, surtout pour ceux qui savent ce que c'est que l'éternité.

En revanche, Dieu, toute grande bouche d'ombre créatrice qu'Il soit, il lui a bien fallu un espace où apparaître et où résider depuis. Je parle bien sûr d'un espace des possibles. Nous sommes habitués à cette notion d'espace des possibles : lorsque nous disons que quelque chose est "impossible", nous voulons dire qu'elle ne saurait "arriver", ou "prendre place" dans la réalité.

Et de là nous passons tout de suite à la valeur 1. Ce qui n'est pas impossible peut arriver à tout moment, c'est une question de circonstance, il suffit d'attendre. Mais il a alors autant de chances d'advenir que tout autre objet qui n'a pas la probabilité 0. Pour nous, un objet qui n'a pas la probabilité 0 a de facto la probabilité 1. Si un "évéement" a une probabilité entre 0 et 1, c'est que l'observateur n'a pas su ou pu le voir, mais ça peut très bien arriver sans prévenir, c'est comme la foudre, ça peut vous tomber dessus à tout moment. 

C'est ce qu'on appelle les "tirages aléatoires". La boule blanche, séparée de la boule noire par un effet "secondum datum", existe désormais d'une existence entière. Il suffit d'être là au bon moment et elle apparaîtra. En revanche, dans l'Espace Spirituel, celui qui héberge tous les autres, le possible est un gradient, et le Temps est une variable comme les autres, qui a son échelle des possibles.

Il est donc relativement aisé de faire entrer Dieu dans un tel espace, alors que l'inverse est beaucoup plus difficile.


mercredi 11 novembre 2020

Nostalgie des premiers besoins

 Oui, sinon je voulais dire par rapport à ce que mon éminent confrère Jonz Reax disait ici, à propos de l'énergie de cohésion du noyau. Prenons l'exemple d'Hubert Duprat

mardi 10 novembre 2020

Le grand boulevard

 J'ai eu cette nuit un rêve d'une sorte spéciale. D'habitude je les consigne dans un cahier, mais mon écriture me devient illisible, je porte donc cela ici pour ma propre mémoire.

Des filles très sympa avec moi (soignantes ?) me faisaient visiter les appartements d'un immeuble, comme si j'allais y emménager, comme on fait aux locataires candidats. Je visitais donc les appartements des gens en leur absence, et c'était un peu toujours la même ambiance. Impeccable, très british, éclairages hyper soignés, un peu art déco, comme style de mobilier, avec des pulls pliés sur les chaises, des livres ouverts, des stylos, beaucoup de rayons de bibliothèque, des bouteilles de bourbon, des lampes de chevet, des lumières rasantes au bas des murs, d'autres lumières derrière les livres... 

Des manuscrits inachevés, des lunettes, posées sur la feuille, beaucoup de stylos... des lits, des plaids, les appartements des arrière-grands-parents de mon enfance, encore avec cette décoration impeccable et dépouillée, et pourtant étouffante. 

Donc j'entrais, je visitais, à pas de loup, et je me perdais dans la vie de l'occupant des lieux, tant et si bien que j'étais heureuse de retrouver mes guides à la sortie, cela me rassurait. Dehors le boulevard était immense, et les trottoirs très larges, comme au XIXème siècle. On pouvait avoir des voitures, mais mon handicap était vite reconnu, et le chauffeur me ramenait au point de départ, où mes soignantes me récupéraient. Le boulevard tournait à angle droit, ouvrant par une vaste terrasse une vue immense sur Paris. 

Comme on voit L.A. depuis Mulholland Drive, et dans l'Etat des choses de Wim Wenders.

Peu d'endroits font cela dans Paris. Mais cela me fait repenser à la fin du film de Truffaut avec Depardieu et Deneuve, cet endroit qu'on voit dans plusieurs films, si parisien. Cela me fait penser à Pierre Brunel, cela doit être près de chez lui. 

Sur les panneaux d'indication routiers n'étaient écrits que des poèmes, comme :

 Agriculteurs

Retouchant vers champs

Agriculteurs

Retouchant vert pomme

 Ils me disent ; "Ah oui, mais c'est une histoire vraie", comme si ma vie n'était pas une histoire vraie.

De toute façon, j'aurais été incapable de retrouver mon chemin, ou même l'immeuble. Et une place en pente, un peu comme à Botzaris, où les pneus des voitures crissaient.

La sorte spéciale dont je parlais au début, ce sont les rêves  qui me frappent, non tant par leur contenu que par l'incroyable impression qu'ils me donnent de m'ouvrir à une autre réalité. Ils ne sont pas "aussi réels" que la réalité d'ici-bas, ils le sont beaucoup plus, et ils font qu'à chaque fois j'habite un peu plus là-bas et un peu moins ici. 

Ici c'est comme là-bas, mais en fade, en terne, en minable.  

Comme si vous alliez en vacances à Puerto Rico, et que le serveur en vous apportant votre cocktail au bord de la piscine, vous entretienne des problèmes de l'élection du maire local.  C'est un peu l'effet que me font les nouvelles des trajectoires archi-prévisibles des tribus de cette planète. 

 


Ce n'est pas que le contenu ne m'intéresse pas, c'est que je ne comprends pas pourquoi il me parle de cela à moi qui ne vote pas ici, ne comprend pas ou peu leur langue, ne sort pas de l'hôtel et serai partie dans un mois. Mes psys et mon entourage commencent à le comprendre. Restent d'autres institutions.



samedi 7 novembre 2020

La liberté au pied du mur

 "Emmanuel Macron a de nouveau défendu mardi «la liberté de blasphémer» en France à propos de la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet, lors d'une conférence de presse à Beyrouth. «Depuis les débuts de la Troisième République il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. Je n'ai pas à qualifier le choix de journalistes. J'ai juste à dire qu'en France on peut critiquer des gouvernants, un président, blasphémer, etc.», a-t-il répondu à la question d'une journaliste. "

Le Figaro, premier septembre 2020

 Heureusement que la liberté d'expression est défendue dans notre pays. Parce que, avec des caricatures de Mahomet telles que celles qu'on peut trouver sur le site descaricaturesdemahometcommecharlie.com, les auteurs de ces images seraient harcelés par des intégristes décérébrés (pléonasme) pour les empêcher de les publier.

 

En voici une tout à fait odieuse, qui accrédite la thèse d'un mahomet gay. Heureusement que leur site bénéficie de la protection garantie du président !

Charlie Hebdo : Emmanuel Macron défend la liberté de blasphémer en France

https://www.ladepeche.fr › ... › Société
Sep 2, 2020 — l'essentiel Emmanuel Macron a de nouveau défendu ce mardi "la liberté de blasphémer" en France à propos de la republication par Charlie ...
 
Et on s'en félicite, car avec des images pareilles, qui font passer Charlie pour des petits joueurs, des boys scouts, des amateurs... on pourrait penser qu'on allait subir des pressions mais non. 


"Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Beyrouth. «. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. », a-t-il répondu à la question d'une journaliste.

Le Figaro, premier septembre 2020

Donc heureusement que les gens qui publient  jefaisdescaricaturesdemahometcommecharlie.com ont Monsieur Macron pour protéger leur liberté, parce que sinon, ouille ouille ouille. Mais on est rassurées, Maghoet bande comme un Turc.

Vous vous doutez bien que je n'ai pas été chercher ces images sur Internet dans le seul but d'éduquer ces pauvres crétins, et d'apporter mon écot à l'effort de libération. Il y a deux messages. 

Le premier c'est : " Si vous leur enlevez la religion, veillez à remplacer la fonction d'étai qu'elle avait par autre chose de spirituellement valable". Même aux USA où, par assèchement culturel, les religions sont réduites au rôle du catéchisme d'antan, à savoir un prêchi-prêcha pour la vie quotidienne, sans plus aucun horizon spirituel, la fonction du sens donné à la vie, ainsi que celle de ciment social, sont encore un peu respectées.

Le second c'est qu'il y a encore des poutres dans l'oeil de ceux qui vont trouver que je blasphème contre la gayerie. On se fout autant de savoir si les gens s'embroquent que de savoir si Mahomet était grand ou petit et s'il avait besoin comme Yahvé avec son âne, de monter sur une Bible pour se faire mettre. Bruce Lee était petit (1,63 m.), et pourtant c'était un grand homme. Pas mécontent de l'avoir casée, celle-là.

Si vous voulez éduquer les autres, faites d'abord le ménage chez vous, et réalisez que vous faites le singe en montrant à ces gens un défaut donc vous souffrez autant. Je vous trouve mille sujets qui feront que vous voudrez me censurer, alors balayez devant votre porte avant de donner les leçons aux autres. 

Pour ceux qui ne seraient pas convaincus, je vais vous mettre un échantillon :


Ah, tiens, qu'entend-je ici ou là, des voix pour dire que oui mais non, des envies de censure qui vous reprennent, les champions des valeurs républicaines depuis la Révolution ? Et alors, la sacro-sainte liberté d'expression, mmmmm... ?

D'ailleurs, not' président s'est empressé d'ajouter, après les extraits que je viens de citer, quelque chose comme "Bien sûr il faut respecter la décence...". 

La décence, tiens, chacun la voit à sa porte, celle-là, la "décence", c'est quoi, elle est où ? C'est beau comme les frontières redeviennent vite évidentes quand on est dans ses propres blocages : bien sûr il faut respecter la décence. Ben voyons, bien sûr... Alors, qui de vous va me dénoncer 3 fois avant que le coq ait chanté, mmmm?

Ok vous allez me dire : "On a le droit de mettre le curseur où on veut chez nous, c'est not' République à nous". Certes, mais alors il faut s'interroger sur ce que veut dire "chez nous", à l'heure d'Internet, et cesser de se prendre pour l'aune du bon goût.

Donc vous souffrirez que je blasphème aussi contre les phoques, les girafes et les abeilles, comme contre tout le reste d'ailleurs, puisque personne ne trouve grâce à mes yeux.

 Enfin, presque personne. Je ne suis pas une brebis perdue. On sait que si je suis gouine, c'est autant parce que j'aime les femmes que parce que les hommes me dégoûtent, et pour moi, il y a bien une preuve de l'existence de Dieu, et c'est celle-là.

 

Comment faire alors pour être ici un peu plus en avance que sur le Covid, par exemple ? Face à ces caricatures, matériel andragogique, n'est-ce-pas, la République n'a que deux solutions : soit elle les classe dans l'épandage d'huile sur le feu, mais alors il lui faudra expliquer pourquoi elle n'en fait pas autant des tant encensées caricatures de Charlie aux valeurs d'Allonszenfants, soit elle les ramène avec Charlie sous le toit de la bergerie, mais il va falloir augmenter le nombre de soldats de l'opération Barkhane pour en mettre devant chaque église tant qu'on n'a pas fait le ménage de ces dingos. 

 Le problème des décennies de sous-éducation politique, catastrophe annoncée depuis le retour des musulmans au pouvoir au proche, moyen, et lointain orient depuis les années 80, ou que je prends le métro, ne se réglera pas avec trois bouquets de fleurs et deux minutes de silence. Comme chaque fois qu'il faut mater les sauvages, il faudra envoyer la troupe. Après, on pourra peut-être leur remettre des écoles et des feux rouges, mais bon, ce coup là, on va pas envoyer encore des jésuites se faire trucider. On a assez de saints comme ça au calendrier, donc on fait des contrats de maintenance propres.

On n'apprend pas un numéro de cirque à un fauve qu'on vient de réussir à mettre en cage. On le dresse d'abord pour le rendre docile à l'apprentissage. Depuis la décolonisation, les exploiteurs religieux ont viré le dompteur, ils l'ont renvoyé au Quai d'Orsay à ses pantomimes dorées. Et ils ont tellement pourri le pays que leurs poubelles débordent. Vous me direz, on leur envoie bien nos déchets...

Et encore. Parviendrait-on à récupérer la situation autour de la mare aux grenouilles qu'il y aurait encore le reste du monde à éduquer. Quelques milliards de zombies et de fanatiques, pour quelques profs, ça fait un bon scénario de film d'horreur.

 Remarque, je soupçonne parfois notre société gavée de chips goût cheeseburger (si si, ça existe) de se prendre quelque frisson préorgasmique à ces électrochocs de violence, autrement appelés attentats. Elle qui avait acheté la paix sociale à coûts de minima et autres allocations logement, elle s'emmerdait ferme dans son métroboulotdodisme ponctué de la visite chez Toysahtlon le samedi après midi après le PQ chez Carouf, je vais acheter une échelle en plastique vert pomme extrudé "kid house" pour polluer le jardinet de mon pavillounet au lotissement "coeur de village" à crédit avec l'abri "carport" pour mon audi à crédit... 

 

 

 

 

Le grand corps social

 Sinon, Donald le Canard sera vu comme la mère cauchemardesque de tous les clowns. On a du mal à se sortir de l'état de sidération, le mot fut employé à de maintes reprises ces derniers jours, dans lequel nous maintient la débilité de certains.

Après les âneries du Grand Turc à propos des attentats perpétrés par plus abruti que lui (si si), le vertige du joueur Donald le Canard, se proclamant faussement vainqueur, ramenant les USA au niveau d'une république bananière d'Afrique Centrale, et pariant sur l'improbable pour se sauver.

Un fou de moins au pouvoir

Comme d'ab, c'est la connotation qui importe, ie. ici ce que ça dit du corps social américain, dont on peut voir un échantillon dans le dernier (et le premier) opus de Borat.

 Sinon, les analystes et divers journalistes, en nous annonçant qu'à leur grand étonnement, le trumpisme "n'est pas qu'un feu de paille", nous disent qu'ils ignoraient que le national-populisme est un vice solidement ancré en politique depuis que le mâle Neanderthalensis vocifère le nom de sa tribu en agitant sa lance pour se donner un genre, t'as qu'à voir, ça fait un paillon, et que ce vice est exploité à outrance depuis par l'homo sapiens gubernator.

Tant de fraîcheur et de naïveté dans nos vieilles civilisations, ça fait plaisir. Ils n'ont rien appris.

Sinon il paraît que, en France, des policiers ont interrogé pendant 9 heures des enfants de 10 ans, ou l'inverse, pour leur faire cracher le morceau sur leur refus de participer à la minute de silence en l'honneur de l'enseignant décapité par des crétins islamistes (pléonasme). Si on les laisse faire, ils interrogeront la prochaine fois des mater sur leurs motivations à porter une turbulette Ben Laden, ou une grenouillère Erdogan, très tendance chez les islamistes décérébrés (pléonasme), donc il faut que je m'en mêle pour recadrer un peu ça. 

Alors les enfants, on leur donne un goûter, on les fait garder dans une salle par une dame, et on convoque leurs décérébrés de pères pour leur dire que s'ils souhaitent continuer leur endoctrinement obscurantiste forcé sur des enfants, qu'ils retournent le faire dans leur beau pays (1), où ils se feront encagouler toute la journée, et jeter au cachot pour moins que ça. S'ils veulent rester ici pour encaisser leurs allocs et bénéficier de notre système de santé, qu'ils la bouclent et fassent profil bas, que dis-je bas, rasant double lame. 

En profiter pour leur donner les flyers où on leur explique qu'ici, on emmerde Mahomet et toute sa clique depuis Voltaire, et les inscrire à des cours de français obligatoires.

 

C'est d'ailleurs excellent que le tunisien ou autre qui a tué je ne sais qui, ait menti en se prétendant mineur, ce qui fait qu'il a bénéficié de l'Aide Sociale à l'Enfance. Vous l'avez nourri avec vos impôts, crétins. Entre tendre la joue gauche et écarter la fesse droite, il y a tout de même un fossé :D

Tant de fraîcheur et de naïveté dans nos vieilles civilisations, ça fait plaisir. Ils n'ont rien appris. 


 D'ailleurs je suis arrivée à passer quelques images chez Facebook, zavez ptet vu. Ils sont trop occupés avec l'élection sans doute.  Pour si vous ne les avez pas vues, je vais vous les remettre.



Je signale que je j'ai pris que des images en libre accès sur Internet sans limite d'âge, donc qu'on ne vienne pas me dire que je publie des trucs indécents ou je ne sais quoi. Le reste relève de la liberté d'expression artistique garantie ici par la police, voyez-vous crétins.

Aux Pays-Bas, voilà qu'ils sont obligés de planquer un enseignant victime de menaces.. Faudrait voir à virer cette vermine d'urgence, on ne va pas vivre calfeutrés sous la terreur de se faire suriner à chaque coin de rue par des débiles. Tout ça parce que deux élèves endoctrinés jusqu'à la garde racontent qu'ils se sentent offensés pour se rendre intéressants, et  érifier le pouvoir qu'on leur a donné. Moi c'est leur odeur de gruyère moisi qui m'offense, alors hop, retour dans leur beau pays.

En revanche, je me suis fait bouler par Toituyau, qui a trouvé défrisant mes tortiyages de cul, sans bien sûr se justifier ni se motiver. Ils feignent de prendre "Après examen, nous avons constaté que effectivement..." pour un argument. Cela marche peut-être avec des Américains, mais ici, ça s'appelle une moisissure argumentative. Heureusement, ils sont toujours chez Viméo.

Je serais intéressée d'avoir les motifs de Toituyau, si ces crétins daignaient se justifier, car ils argueraient peut-être de l'indécence, voire de la protection de la jeunesse. C'est sûr que quelqu'un qui veut voir du cul, il ne va pas chez xhmaster, il vient voir mes vidéos.

Le niveau de crétinerie atteint par l'humanité suffit à tuer quelqu'un de normal par sidération.

 

 Celle-là plus je la relis et plus je l'apprécie. Au lieu de dire : "Votre vidéo enfreint le règlement parce que ceci et cela", ils disent : "Nous l'avons supprimée parce qu'elle enfreint le règlement". Super bonne raison, hyper légitime comme motif. Ils prennent vraiment les fils de Cicéron pour des Américains :D

                                                           

(1) Notre miniss des Zafzett est actuellement dans les jardins d'Hamilcar, pour faire savoir qu'on leur en rendrait bien 21 des plus dangereux. Cet égoïsme est déplorable, et de la part d'un grand pays comme la France, un tel manque de générosité nous déshonore.

jeudi 29 octobre 2020

Mon géant est un village

 Donc il nous reste à voir pourquoi l'argent est "si sale". Mais par parenthèse, on va décerner quelques prix aux artistes méritants du mois, j'aime bien faire ça, vous le savez. 

    Alors tout d'abord, l'artiste ridicule du mois :


Cela s'appelle "Table Matematica". On comprend tout de suite la vanne, ça n'a aucun intérêt, donc on ouvre les bouteilles, et on les boit à sa santé.

Passons à plus grave, l'artiste détestable du mois.

Le pauvre type est bloqué en 1960, ce qu'il fait choque tout le monde, donc en plus d'être ridicule, il est odieux. Et qu'il ne vienne pas nous sortir le pipeau du "Je dénonce le gaspillage des grandes surfaces des pays industrialisés blabla, ", ho, on n'achète plus, ça c'est fini. 

Donc comme pénitence (ça s'appelle TGI dans les pays modernes) il ramasse les carottes, et il paye l'équivalent à des assoc, et allez. 


Aaah, maintenant mon favori, le suce-bite. Le mec qui fait où on lui dit de faire, mais là tout le monde est parti, il a vingt ans de retard. A l'époque, prendre parti pour les minorités ethniques et s'auto-flageller, ça tirait des larmes et ça motivait les gonzesses, ça permettait de pécho dans les MJC. 

Aujourd'hui, faire de l'art avec les déplacés navajos du XIX-ème, c'est comme les réfugiés climatiques invités aux cocktails des organisations charitables à Genève, ça fait juste le mec qui a entendu parler d'un truc à faire. Et pourquoi pas monter un spectacle avec Buffalo Bill...

En plus on n'a pas son time pour chercher à comprendre le rapport avec ses mots à la mormoil. " Vagina fruit round gold..." Il est perturbé le pauvre garçon, faut lui filer un shot de Jäger. Ah on me dit en régie Nan mais en fait c'est parce qu'il est lui-même indien par son arrière-gran oncle de sa grand-mère en 1825... C'est vachement staillé. 
 
Maintenant tu prends les fiches des sites de rencontres, y'en a un sur deux qui marque "native" comme origine ethnique, ça fait vachement kwitch, t'es déjà une minorité opprimée, t'as un truc dans la vie, pis t'es métis, quoi c'est cool. Ils sont tous sioux. Crétins...
 

"Identity is the new junk food for the dispossessed" Rem Koolhas, in Junkspace.

Sinon ces zenk de députés ont encore fait dans la betterave, encore voté contre leur camp. Crétins...

Sinon je suis tombée  là-dessus :

 

Paul Gauguin, la Vision après le Sermon 1888

Trois bretonnes avec enfants par Armand Seguin, 1894, bois gravé 22.8x18.6 avec envoi manuscrit signé de Paul Gauguin, offert par Gauguin à Gustave Loiseau.


Armand Seguin, Les Bretonnes 1894

Même si les poses ne sont pas les mêmes, il y a comme une similitude dans leurs façons de regarder. Faudra dire à Lamy ou je ne sais quoi qu'ils arrêtent de faire des graffiti sur les oeuvres du patrimoine français, qu'ils fassent ça chez leur mère.

Sinon, ça peut paraître déplacé, mais en voyant cette image :


 je me suis dit "Mais en fait, il n'y a pas de "derniers jours", car Auschwitz n'a jamais cessé. Tout enfant qu'on fait souffrir, c'est Auschwitz. 

J'entends d'ici les récriminations d'échelle, et je comprends, mais je continue. L'intention de faire souffrir l'autre, et, il me semble parfois, pire encore, la capacité à le laisser souffrir, à pouvoir le regarder souffrir, à supporter qu'il souffre, cette intention et cette passivité sont tout aussi coupables chez un parent dans une maison que chez un gardien à Auschwitz.

Sinon j'ai écouté l'émission Softpower d'hier soir sur France Cul, alléchée par la présence de Thierry Breton. Je n'ai pas été déçue. 

Cet ex-taulier qui sent encore son ingénieur électronicien des anénes 70 s'est fait le champion des héros masqués de l'Europe contre les GAFAMGLBTSQJZ++, le white avenger des filous de la taxe, le Père Fouettard des "plates-formes", qu'il appelle parfois "hébergeurs" (il mélange tout avec n'importe quoi).

Matamore se fait fort de faire plier le genou auxs "géants du numérique", et surtout le carnet de chèque, de les faire obéir comme des banquiers, et de leur placer l'épée sur la tête quand ils viendront, les mains jointes et liées, supplier le pardon du législateur, "paye ou tu seras démantelé", "know your customer",  il débite des formules anglaises dont  il ne comprend pas le sens figuré,"fais ce qu'on te dit, Facebook, et supprime moi ce compte pédopornoislamocontrefait, sinon ça va chier des bulles carrées". 

C'est pathétique, à pleurer. Tout ça pour fermer une officine de nazillons et deux sites de débiles islamiques. Quant aux autres membres dont les soucis sont paraît-il d'ordre hébéphile et "omelette aux champignons", je pense qu'ils parlent du darknet et des .onion, où l'on paye en bitcoins, mais de ça, pas un mot. Les Français, qui ne comprenent pas un mot d'anglais pensent sans doute qu'ils s'agit de pages Facebook :D

Le journaliste n'a pas pu en placer une, parce que l'autre masque bien évidemment sous un flot de paroles la réponse concrète à la question concrète, " mais comment vous allez vous y prendre..."