Nous avons vu dans l'article précédent de cette série, comment certains peuvent s'emparer du thème de l'antisémitisme pour en faire un chiffon rouge qu'on agite devant le taureau pour l'y faire foncer, et éviter que le dit taureau ne regarde ailleurs s'il n'a pas d'autres ennemis dans l'arène.
Nous avons noté à cette occasion que l'antisémitisme est un signe des choses, un signe qui a une cause. Il n'est pas la cause des graffiti, il en est le nom. Et la cause est bien sûr à chercher comme d'habitude du côté de "à qui profite le crime".
Quand une colère de fond s'exprime depuis ce lieu anonyme du peuple, et qu'en réponse on arrête deux trois décérébrés, on est en droit me semble-t-il de se poser des questions. Bien.
Avant de poursuivre, je voudrais apporter de l'eau à mon propre moulin, avec le texte de cette émission de France Culture, https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-vendredi-16-novembre-2018
qui mentionne "Paradoxalement, au nom de la lutte contre les inégalités, contre les discriminations, un climat d’intolérance autrefois inimaginable s’est répandu sur les campus." C'est cela que je veux souligner ici, et que je dénonce avec plus de violence dans le Daronian (auquel justement on n'a pas accès parce que les gens ne comprennent plus rien), c'est ce paradoxe.
Au lieu d'apprendre aux gens à vivre en paix, on met des tourniquets à l'entrée des lycées, au lieu d'apprendre aux couples à se parler, on met des bracelets électroniques aux hommes, et au lieu d'apprendre aux gens à se supporter, à discuter, on met des caméras de surveillance partout. Ces outils numériques de flicage sont censés remplacer l'économie que nous faisons de l'éducation des enfants. C'est une belle imbécillité. Et on n'est pas prêt d'arrêter d'en payer le prix.
Pour revenir à nos moutons, reste une question, c'est pourquoi l'antisémitisme fonctionne comme signe. Pourquoi sert-il de défouloir, pourquoi il accepte ce rôle ? Pourquoi les gens ne jouent-ils pas plutôt aux échecs que de cherche noise aux Juifs ?
Une tentation de l'esprit est d'établir un parallèle avec d'autres constructions sociales, avec d'autres processus où bouc émissaire est transformé en ennemi public, puis désigné à la vindicte publique. On pense par exemple à la construction de deux personnages : le noir et la femme.
On revient ainsi dans le "Comment combattre les stéréotypes de genre", je suis finalement retombée sur ce que je voulais dire.
Nous avons noté à cette occasion que l'antisémitisme est un signe des choses, un signe qui a une cause. Il n'est pas la cause des graffiti, il en est le nom. Et la cause est bien sûr à chercher comme d'habitude du côté de "à qui profite le crime".
Quand une colère de fond s'exprime depuis ce lieu anonyme du peuple, et qu'en réponse on arrête deux trois décérébrés, on est en droit me semble-t-il de se poser des questions. Bien.
Avant de poursuivre, je voudrais apporter de l'eau à mon propre moulin, avec le texte de cette émission de France Culture, https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-vendredi-16-novembre-2018
qui mentionne "Paradoxalement, au nom de la lutte contre les inégalités, contre les discriminations, un climat d’intolérance autrefois inimaginable s’est répandu sur les campus." C'est cela que je veux souligner ici, et que je dénonce avec plus de violence dans le Daronian (auquel justement on n'a pas accès parce que les gens ne comprennent plus rien), c'est ce paradoxe.
Au lieu d'apprendre aux gens à vivre en paix, on met des tourniquets à l'entrée des lycées, au lieu d'apprendre aux couples à se parler, on met des bracelets électroniques aux hommes, et au lieu d'apprendre aux gens à se supporter, à discuter, on met des caméras de surveillance partout. Ces outils numériques de flicage sont censés remplacer l'économie que nous faisons de l'éducation des enfants. C'est une belle imbécillité. Et on n'est pas prêt d'arrêter d'en payer le prix.
Pour revenir à nos moutons, reste une question, c'est pourquoi l'antisémitisme fonctionne comme signe. Pourquoi sert-il de défouloir, pourquoi il accepte ce rôle ? Pourquoi les gens ne jouent-ils pas plutôt aux échecs que de cherche noise aux Juifs ?
Une tentation de l'esprit est d'établir un parallèle avec d'autres constructions sociales, avec d'autres processus où bouc émissaire est transformé en ennemi public, puis désigné à la vindicte publique. On pense par exemple à la construction de deux personnages : le noir et la femme.
On revient ainsi dans le "Comment combattre les stéréotypes de genre", je suis finalement retombée sur ce que je voulais dire.
En gros, ça prend trois étapes.
1 - La première étape est de dire la chose suivante : "La première génération de féministes s'est dit la chose suivante : " Puisqu'il y a une similitude entre le racisme et le sexisme, utilisons les armes que nous avons utilisées contre le racisme pour lutter contre le sexisme".
Elles s'expliquent :
Elles s'expliquent :
" De la même façon que le blanc dit au noir : "Puisque tu es noir, tu resteras en bas de l'échelle sociale", l'homme dit à la femme : " Puisque tu es femme, tu resteras à la cuisine" ".
Et donc les féministes de la première génération de poursuivre :
"De la même façon que nous avons fait tomber les barrières racistes en poussant les entreprises à embaucher des noirs, nous allons faire tomber les barrières sexistes au augmentant les obligations sur les quota dans les entreprises".
Les problèmes présentant des similitudes, les outils et solutions auront des similitudes qui sont en faveur de l'efficacité".
Et ce premier courant de pensée est arrivée à maturité aujourd'hui sous forme de lois.
2 - La seconde étape est de dire la chose suivante :
" La seconde génération de féministes s'est dit la chose suivante :
" La seconde génération de féministes s'est dit la chose suivante :
"C'est le "puisque tu es une femme, qui pèche. Si on le supprime, on supprimera les problèmes qui en découlent. "Femme" est une construction sociale, c'est comme un vêtement que mes parents m'ont forcé à enfiler. Et maintenant je suis affublée d'un affreux sweat-shirt rose avec un énorme
F
brodé dessus, et ainsi l'exploiteur me repère à des kilomètres pour m'envoyer à la cuisine.
Mais si je me débarrasse du sweat, si je dis "moi je suis moi, et je ne suis pas "une-femme". Par conséquent, n'étant pas "une-femme", je ne saurais aller à la cuisine, ni acheter du rouge à lèvre. Je suis libre."
Et c'est le second courant de pensée, plus récent, qui dit "N'enfilons pas le sweat, récusons les étiquettes identitaires, les vêtements de couleur et les étiquettes brodées, et on circulera librement, le reste des problèmes ne se posera plus".
3 - Troisième étape, là où ça coince, c'est sur deux choses :
Premièrement, même sans sweat, être une femme ça se voit. Et c'est pareil pour les noirs. Tandis que la construction sociale, elle, est invisible. On peut bien dire qu'elle est plus épaisse qu'un gros sweat rose avec un
F
géant brodé dessus, elle est invisible. Savoir quelle épaisseur de noir socialement construit il y a sur une épaisseur de vraie peau noire pour l'étouffer, c'est bien difficile, parce qu'elle apparaît aux yeux de l'esprit, mais elle reste invisible au premier regard.
Donc on combat une non-réalité, une non-évidence. Et là ça pèche.
Deuxièmement, ça pèche si bien que l'industrie et tout le conservatisme s'est engouffré dans la brèche. Rarement il a autant fallu qu'aujourd'hui "faire femme", essayez de faire porter à une collégienne un sac à dos qui "fait garçon," vous allez voir.Il faut signaler qu'on est une fille, mais ressembler à tout le monde, exercice périlleux. Signe, mais pas ostentatoire. Tout est dans la différence infime. Aussi le garçon doit-il être proche du zéro signe pour permettre à la fille de se différencier avec un agenda répertorié "fille".
L'égalité homme-femme bute sur des seins qu'il ne faut pas avoir, mais qu'on resserre de plus en plus pour les faire jaillir désespérément, comme on se gonfle un braquemard qui doit tâcher à se faire oublier pour ne pas risquer d' importuner un consentement qui ne pense qu'à sa carrière, par exemple devenir journaleuse au magazine qui tire ses revenus d'enquêtes sur la fellation, d'articles sur la levrette, pourquoi on aime tant ça, et se retient tout juste de faire de la pub pour les buttplugs. Devenir aussi vulgaire que les hommes, c'est ça le but de l'égalité homme-femme, parce que le vulgaire consomme pour satisfaire ses envies sans se poser de question.
Donc pour consommer à fonds, je dois être libre de ne pas être une femme, cette étiquette de genre qu'on m'a collée, ce qui m'ouvre la soirée entre filles au pub où je peux acheter de la bière, du taxi, mais je me dois tout de même d'être une pute de magazine pour aller au pub, faut pas laisser tomber l'industrie des cosmétiques.
Troisièmement, en quoi " l'antisémitisme" résiste-t-il à cette analyse, et donc éventuellement, au diagnostic et au traitement, c'est ce que j'ai essayé d'esquisser au cours des derniers posts. Si on suit le fil du raisonnement, la raison en est que le tripode définition-perception-construction ne se compose pas de la même façon.
Rappelons que le pogrom a pour but de restaurer l'unité de la population autour de l'acte. Rappelons la conclusion du cours de Pascal Boucheron au Collège de France : "Le sentiment d'être semblable aux autres... dans la transe liturgique des cérémonies fascistes. Je recompose une phrase qu'il n'a pas dite. Le souverain sent avec justesse que, depuis que la triade latine Christus vincit, Christus regnat Christus imperat tresse son pouvoir hypnotique de scansion avec les louanges royales, transe liturgique et adoration du "dux" ont partie liée, et qu'en travaillant la première, on obtient la seconde.
Le pouvoir de régner trouve, ou retrouve une légitimité dans l'ivresse guerrière. On comprend dès lors le rôle du bouc émissaire. Il doit démarrer et entretenir la transe. Comme un paratonnerre, il permet de guider la foudre de la transe guerrière vers les bâtiments du pouvoir impérial.
Le corps social fonctionne comme le corps physique de chacun des sujets. Un mal, un ver, un tique, un parasite s'est infiltré dans mon corps et l'a rendu malade. C'est ce mal, ce tique, ce parasite qu'il faut expulser. Le corps social s'unifie autour de ce concept que chacun peut partager puisque son corps propre lui dit exactement la même chose. Mais il reste à unifier la psyché, de façon à qu'elle se mette à entrer en résonance, et je ne choisis bien sûr pas ce mot au hasard.
La transe collective est expérimentée lorsque chacun des participants a abdiqué une partie de sa liberté individuelle pour se plier à l'onde de plus grande puissance. Il suffit d'ailleurs de lire les commentaires de cette vidéo pour voir que l'image vient immédiatement à l'esprit de tous.
Le prince a donc besoin du pharmakos pour instaurer ou restaurer son pouvoir, la restauration étant accomplie lors de cérémonies liturgiques où la psyché de l'assistance régresse vers un état "primitif". Je ne connais assez les états ni chez Freud ni chez Aulagnier pour risquer un "primaire" qui renverrait à quelque chose de bien borné chez l'auteur.
Cet état de transe collective primitive renvoie évidemment aux cérémonies religieuses, la religion étant la forme la plus proche, elle attire à elle par une sorte d'effet d'ornière sheldrakien, puis elle recueille cet enfant qui lui ressemble , enfin finit par le tolérer malgré le fait qu'il la viole répétitivement.
"Un pharmakos est un empoisonneur ou supposé tel, souvent prisonnier de guerre ou condamné à mort (mais aussi parfois handicapé ou esclave), qui peut être sacrifié à la façon d'un bouc émissaire. " Idixa.
Le bouc émissaire n'a pas besoin d'avoir commis de crime pour fonctionner. Il semble cependant préférable de pouvoir l'accuser de quelque chose, quitte à inventer (ce que la propagande nazie fit très bien).
"Dénazification", caricature de Stury parue dans la revue allemande Das Wespennest, 7 octobre 1948 |
J'ai pris cette illustration, parce qu'on peut en voir le punctum temporis comme élément de deux cinématiques en directions opposées : soit on extirpe le virus, soit au contraire on l'implante.
C'est le rôle des partis d'extrême droite que d'implanter la graine du nazisme sur le terreau fertile en haine de la misère intellectuelle et de la frustration matérielle.
Et je prends soin de ne pas dire la misère matérielle. Il n'y a pas de misère matérielle. Un pauvre ne devient pas nazi comme le vin tourne au vinaigre, ce n'est pas une fatalité. Il y a des dénuements inconfortables mais des enfances heureuses peuvent s'y développer, et ils donneront des adultes épanouis, certes désireux que les conditions de vie de leurs enfants soient meilleures que les leurs, mais pas dans la haine.
La haine est une plante qui s'éduque, et il faut d'abord transformer la pauvreté en terreau, en transformant le constat en frustration, afin de faire démarrer la haine. "Si tu es pauvre et d'autres riches, c'est parce que ce déséquilibre est organisé". Ce qui est vrai, mais en quelque sorte, non voulu. Les classes se perpétuent parce que ses membres ne savent pas faire autrement, et il est aussi difficile à un riche de faire le clown à un mariage qu'à un pauvre d'y entrer.
Quand je dis "faire le clown", ce n'est pas mettre un nez rouge ou faire ce que sa classe trouve drôle, c'est être iconoclaste.
Une fois la pousse démarrée, il y a tout un travail d'agriculteur à faire, et c'est le travail des institutions d'extrême-droite, pas des partis de gouvernement. On peut donc organiser des rencontres avec des survivants de la Shoah, c'est bien, cela coupe l'herbe sous le pied aux révisionnistes, et donne la matérialité du vécu à une histoire qui pourrait ne rester que du récit.
On peut aussi veiller à ce que les expressions ne soient pas sorties de leur contexte, à toute la production de parole, afin que la liberté maximale soit laissée à l'expression, dans un sens comme dans l'autre.
Mais je maintiens qu'une section des travailleurs de l'antisémitisme doit veiller à éviter la récupération. Je pense que les institutions juives prêtent trop facilement leur concours à ceux qui utilisent l'anti-sémitisme pour couvrir leurs exactions. Même si, et à la limite, lorsqu'un acte est trop ouvertement antisémite pour le contexte, la caution des institutions juives sert le dessein d'autres acteurs, et finalement, discréditent l'explication.
"Il est regrettable que cela s'exprime sous cette forme, mais c'est surtout le signe d'un gouvernement impuissant à donner une perspective d'avenir à sa jeunesse". Pourquoi n'entend-on jamais ce commentaire ? Il est tout aussi porteur, il me semble, quant à l'efficacité, lorsqu'il s'agit d'éviter un avenir où les choses auraient empiré.
Le fameux "front républicain" qui se forme en la circonstance, comme au deuxième tour des présidentielles, ne me semble pas aussi limpide que le laisserait supposer sa main sur le cœur et son baudrier bardé de bonnes intentions. Je trouve que cela sent beaucoup sa légion, son armée romaine, son imperium, son "dux". Je pense qu'ils se verraient bien leader, fût-ce au prix de quelques Juifs dont ils n'ont strictement rien à foutre, ceux qui raflent de justesse la mise que Marine leur a mijotée.
Du moment que ça rassemble l'électorat, ça fait le boulot, même si ce n'est pas eux qui ont fait la propagande. Ils savent qu'ils lui ont néanmoins préparé le terreau. Ils savent qu'en transformant la possession de biens matériels en condition sine qua non d'existence sociale, la non-possession de ces biens aura vite fait de se transformer en frustration, et que le vin va tourner au vinaigre vite fait. Il suffit alors que la soupape fonctionne : on se récrie, on dit "quelle horreur", pour rassurer son monde, on lâche un gymnase dans le coin pour qu'il se fatiguent à courir après un ballon, et on continue.
L'équilibre est délicat, on le voit bien. Il faut assurer que le bonheur c'est la grande télé et l'abonnement au foot, mais en même temps il faut les en priver, afin qu'ils aillent travailler pour l'avoir, il faut que le hamster se lève le matin pour aller faire tourner la pompe à fric. Que la pompe produise des voitures, des télés, brûle du pétrole, n'importe quoi, on s'en fout, du moment qu'on ramasse la crème qui surnage, la mousse, la marge, les dividendes.
Il faut qu'ils se satisfassent de peu, afin qu'on puisse leur verser un salaire minimum et qu'avec, ils puissent l'acheter en épargnant (ça fait de la mousse aussi), mais il ne faut pas qu'ils soient rassasiés trop tôt, sinon ils n'iront plus au boulot. Il faut que BM fasse voitures aux numéros 1, 2, 3... pour que le hamster ait envie toute sa vie, et même à la retraite, de monter au barreau suivant, et continue à faire tourner la route à mousse pour celui a x % du capital.
D'ailleurs ce dernier n'est ni raciste, ni anti-raciste, ni homophobe, ni quoi que ce soit d'ailleurs. Il n'y a que deux choses au monde pour lui (et les gens sont des choses), ce qui pousse à la roue, et ce qui freine la roue. D'ailleurs la roue se plaint : "Its the wheel that squeaks that gets the grease". Quand le travailleur grince des dents, il faut lui lâcher un peu d'huile-monnaie pour qu'il continue à tourner sans bloquer.
Le travailleur qui marne en silence, lui, n'aura jamais de graisse, il marche très bien comme ça.
Et l'antisémitisme, c'est pareil. Il faut qu'il y en ait un peu, ça permet aux gens de penser qu'ils ont des opinions, de faire des cérémonies liturgiques, ça soude le peuple autour du chef, mais pas trop, ça freine la roue. Enfin, ceci dit, pour le capitalisme, l'âge d'or est toujours avant, pendant et après les crises qu'il déclenche (les guerres).
Les grandes fortunes se bâtissent ou s'effondrent dans ces moments. On rebat les cartes. C'est excitant.Cela nettoie la roue, il y a moins de consommateurs, mais il en reste toujours assez, et puis ils vont faire des enfants, ils sont plus riches, et avides de consolations matérielles.
D'ailleurs, je pense que si l'épidémie de flemme n'avait pas envahi l'Europe et les USA, on aurait une guerre depuis longtemps. Les militaires savent que bon, ils pourraient faire joujou avec leurs missiles, mais que personne ne viendrait regarder, c'est pas drôle. Et puis, la guerre contre des nègres, c'est pas drôle. Franchement, qu'un mec du Yemen tue un mec du Soudan ou inversement, c'est deux négros qui s'entretuent, et s'ils peuvent nettoyer le terrain entre eux, c'est pas plus mal.
Plus leurs populations vivent dans la pauvreté, et plus les épidémies les déciment, et ça c'est pas plus mal non plus, parce que les centaines de millions de négros qui n'ont rien à bouffer, faut pas croire qu'on va leur ouvrir le frigo pour qu'ils viennent habiter dedans. Et c'est pas à coups de drones qu'on va en descendre deux trois qui y changera quoi que ce soit, seul les virus peuvent venir à bout d'une telle masse.
La guerre contre les blancs, c'est pas drôle non plus. Descendre un norvégien pour assurer la suprématie des Danois, c'était bon au temps des vikings. Maintenant les blancs, ils ne se reproduisent plus alors y'a intérêt à les garder. Donc finalement la guerre, c'est plus tellement drôle, et le capitalisme a perdu là un énorme levier de croissance.
Donc ce n'est plus tellement la peine de faire monter l'antisémitisme, on peut laisser la soupape chuchoter. On le garde sous le coude, au cas où.
A moins que, évidemment, ceux qui hurlent que la situation est devenue intolérable en France pour les Juifs soient des promoteurs immobiliers israéliens. Là on comprend qu'ils ont intérêt à vendre des appartements et des pavillons dans le grand lotissement dont ils garnissent la région.
Et donc, on comprend qu'ils poussent l'extrême droite religieuse identitaire au gouvernement, afin qu'on leur délivre des permis de construire. D'un côté, ça permet de maintenir un peu le feu sous la cocotte, d'augmenter tranquillement l'anti-sémitisme sans rien faire. Et augmenter l'anti-sémitisme, ça peut diminuer l'islamophobie, mais faudrait pas trop non plus.
On a besoin de l'islamophobie afin de pouvoir vendre très cher les pavillons qui sont situés de l'autre côté de la ville, par rapport au ghetto qu'on réserve aux arabes et aux pauvres, c'est pareil, ils parlent la même langue maintenant, cette sorte de pidgin franco-beur sans orthographe ni règle. C'est pas compliqué, il suffit de baisser les prix, et ils se jettent dessus. A partir de là, ils cassent tout, le quartier devient invivable, et les riches secouent les biftons en l'air en criant "Aidez-nous on a de quoi payer, sortez-nous de là".
Donc on leur arrange un lotissement avec avenue Debussy, avenue Grieg, Impasse Mahler, comme ça les visiteurs savent qu'on est chez les culturés qu'ont les moyens. dans les années 70, les maisons avait 5-6 mètres de pelouse autour, et des volets en bois.
Maintenant les cyprès sont au ras du volet roulant en plastique, mais au moins, c'est électrique. Et puis de toute façon, en rentrant chez eux, ils vont direct de la bagnole à la télé, le jardin, c'est juste des frais inutiles.
Maintenant les cyprès sont au ras du volet roulant en plastique, mais au moins, c'est électrique. Et puis de toute façon, en rentrant chez eux, ils vont direct de la bagnole à la télé, le jardin, c'est juste des frais inutiles.
On voit bien que l'inconvénient de l'anti-sémitisme dans toute cette histoire, c'est qu'à chaque fois, il faut aller le débusquer derrière autre chose, il ne se voit pas, comme la peau ou les seins. Cela ne saute pas aux yeux. Il y a comme ça un choc visuel dans un film américain sur la spoliation des œuvres d'art. Je crois que ça se passe à Vienne. La fille ouvre des rideaux un matin, et la boutique d'en face est taggée à la peinture jaune d'étoiles et du mot "Jude". Ce qui hier encore était là sous nos yeux, mais invisible, est devenu évident, révélé. Certains de mes concitoyens ont pris la peine de chercher, d'isoler et de me signaler ce mal qui couvait, qui rampait là, à mes pieds, sans que je m'en doute.
Je me dois maintenant de faire ma part et de contribuer à éradiquer le mal, déjà que je n'ai rien fait jusqu'ici, il ne faudrait pas que je sois en reste, que je ne fasse pas ma part du travail.
Et c'est là qu'on va commencer à reboucler, et c'est pas trop tôt, vous commencez à vous demander pourquoi je vous casse les pieds depuis des pages avec ça. Mais bon, je vais couper un peu.