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mardi 6 octobre 2020

Le journal d'Anne Freeze IV

 Pour tenter d'arriver à sortir quelque chose d'utile de ce blabla, je voudrais revenir au moment où j'écrivais :

"A un moment, dans le fil des commentaires, un internaute répond, au sujet d'un "mot" genre "klu klu klu " quelque chose comme "Je suis noir mais je ne lui en veux pas car je comprends que c'est une allusion au Ku Klux Klan". Ce pauvre auditeur est tout fier de laisser sa part de revanche en feignant d'en attribuer la cause à la compréhension d'un acronyme, mais bon, il ne comprend rien globalement, et globalement il n'y a rien à comprendre. Si c'était un blanc, et non pas son FC chéri, il l'aurait insulté tout pareil."

Et indeed, les gens achetaient le refrain à la mode comme ils plébiscitent Harry Potter aujourd'hui. Ils aiment le succès indépendamment de son contenu, mais, par un salto psychique, ils pensent aimer le contenu en s'affranchissant de la mode. Ils vous diront qu'ils trouvent ça vachement bien, Harry Potter, et que c'est pour ça qu'ils le regardent.

C'est comme les femmes qui professent porter le voile parce qu'elles aiment ça et qu'elles sont libres de leur décision. Ce que nous apprennent la sociologie et la psychanalyse, c'est que le singulier est inobservable, mais que ses relations avec le groupe sont des amours coupables, en ce qu'elles méritent un examen dont les conclusions seront toujours récusées par le sujet. 

Pire, le sujet vouera les disciplines et leurs chercheurs aux gémonies, parce que ça fouille dans son slip, là où il fait sous lui.

 Ce que ce brave élu dit en creux, c'est "On s'en fout d'Hitler, c'est parce que c'est vous qui le dites que ça me défrise". Ce que ces braves négros sentent très bien confusément, c'est qu'il ne peut pas les sentir, mais il ne comprennent pas pourquoi, alors ils inventent le mot d'islamophobie, comme l'élu invente le chef d'antisémitisme, mot dont il connaît le pouvoir d'exclusion dans notre système, pour faire taire ces bougnoules dont la seule présence l'offusque.

C'est pour cela que je renvoie dos à dos tous ceux qui me parlent du contenu et de ses étiquettes. Ces gens se livrent à une lutte de classes ethniques pour se prendre du pouvoir économique, comme depuis l'aube de l'humanité.

Ce qui caractérise l'évolution du régime de la parole dans le cheminement d'un régime vers la démocratie, c'est le passage de l'attitude : "Tu es mon ami, donc je cautionne ce que tu dis aveuglément, et quelqu'en soit le contenu / Tu es mon ennemi donc je siffle pour couvrir ta voix dès que tu prends la parole, sans même écouter" à l'attitude : "Tu es mon amis mais je me permets de contester tel point de ta pensée / Vous êtes mon ennemi mais j'adhère néanmoins à tel point de votre agumentation."

Il est clair qu'à l'aune de cette unité de mesure, nous régressons depuis l'état d'esprit démocratique vers les systèmes de pensée fascistes. Et encore, si c'était un système de pensée. "Vous êtes chauve donc vous êtes nul, houuu la vilaine", tel est le calibre des inanités qu'il faut hurler dans le micro. 


Une seule solution, l'école, l'école, encore l'école et toujours l'école. Le drame, entendez bien : le drame, c'est que les classes de primaire sont laissées à des assistantes sociales qui font de l'animation pour après-midi d'hiver orageuse comme une veille de Noël, de celles où on allume les néons des classes à quatre heures, où on étouffe et où un courant d'air glacial vous surprend sur les sinus, comme les mères poule de maternelles, et ça c'est une catastrophe.

Il faut en primaire de grands enseignants, des professeurs de haut vol, des gens d'autorité, qui en imposent, des figures. 

C'est dans ces années qu'on forge le respect de la communauté, l'idée du bien commun, et cela ne peut se faire que par identification, et l'identification ne peut se faire qu'à des figures d'hommes et de femmes qu'on respecte et qu'on craint un peu, pas  à des serpillères à l'eau tiède qui réparent les bobos,. Les garçons se fanent , les filles s'émancipent, et c'est le bordel à la sortie. 

Il faut des garçons respectueux et des filles amoureuses de leur instituteur, il faut des filles respectueuses et des garçons amoureux de leur institutrice.

Quant aux Terminales, il leur faut des génies, des Pic de la Mirandole. C'est le meilleur de la Nation qui doit être envoyé au tableau, et à la craie, pas ces conneries de numérique. L'adolescent doit avoir devant lui un être impeccable, non pas un être humain sans faille, une machine, mais tout au contrraire une personne capable d'accueillir toutes les siennes.De lui montrer qu'elles sont siennes depuis le début de l'humanité

Oh et puis vous me dégoûtez. Vous ne valez pas le papier sur lequel j'écris cela. Les voisins ici, pour certains, ils ne ferment pas les liens coulissants qui forment poignée de leur sacs poubvelle. LEsquels dégueulent dans le filtainer divers déchets. Ils ne prennent pas la peine de fermer les liens de leurs sacs poubelle, ils ne font pas cet effort, montrant par là le mépris dans lequel ils tiennent ceux qui en pâtissent, l'environnement, ceux qui le feront à leur place, bref le reste du monde.

Que doit-on à ces gens là ? Rien. Qu'ils crèvent, c'est parfait.

Et le truc du juste machin ? Je m'en fous, je ne suis pas Jésus moi.

Vae victis.


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