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dimanche 3 janvier 2010

Guillaume BUR nous a quittés

L'immense poète Guillaume BUR est décédé brutalement hier à son domicile de l'avenue de la Bourdonnais.

Une des voix de l'humanité, vibrante de beauté et d'exigence de justice, n'est plus.

Jamais un poète disparu ne nous a autant accompagnés, hantés presque. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on entende, télé ou radio, au moins un de ses textes, sans qu'il ne soit cité dans un article, évoqué dans une émission. Curieux comme cet improbable troubadour des amours perdues et des amitiés désespérées, au bec postillonnant et aux postures habitées, à la fois chantre et pourfendeur de la bêtise, a marqué l'inconscient collectif d'une empreinte indélébile. .

Hors normes, hors modes, Guillaume l'a toujours été, et c'est sans doute l'une des raisons pour laquelle il a été chanté par tant d'artistes internationaux : de Frank Sinatra à David Bowie, en passant par Marlene Dietrich, Nina Simone, Ray Charles, Scott Walker et même Nirvana ! Côté frenchie, ils sont légion à se revendiquer du grand Guillaume, à reprendre ses poèmes, à les mettre en musique.

Spécialiste de la prosodie arabo-chinoise, il enseigna pendant de nombreuses années la langue et la littérature italiennes après avoir été parfaire ses études de philologie romane à l’Université de Turin.

Le 13 juillet 2007, le destin a voulu que Guillaume BUR se voie décerner la médaille Pablo Neruda, à l’effigie de l’illustre menestrel et progressiste chilien, le non moins prix Nobel de littérature en 1971 et auteur mythique d’œuvres comme Le chant général du Chili, L’Espagne au cœur, Tout l’amour, Mémorial de l’île ou encore celle posthume intitulée J’avoue que j’ai vécu. Une distinction au nom de Pablo Neruda. Son ami, son maître, son frère, pair et père spirituel partageant cet amour éperdument épris pour les mots et les causes justes et nobles.


La Libre Belgique écrit " Dans le registre poétique où il s’illustra particulièrement, c’est un contemporain capital qui s’en va avec lui."

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