Suite à cet article, l'assignation identitaire relève d'une autre tendance, une tendance mère qui, elle, est d'essence mercantile, nous l'allons montrer tout à l'heure.
Par exemple ceci :
Sur un forum, entre deux personnes inconnues l'une de l'autre. En réponse, la fille extrait de la couette une peluche de Pokemon, en guise de nounours.
On ne demande plus quel est ton passe-temps, ton hobby, ton jouet favori, mais quel est ton Pokemon préféré. C'est à dire que l'individu est assigné à choisir son costume d'anniversaire entre les princesses Disney, sa peluche dans le catalogue Pokemon, etc.
Et on voit que deux tendances se croisent ici :
- La réduction du tout à une portion de ce tout, laquelle à son tour se fait passer pour le tout. On y reviendra.
- L'assignation à ne manipuler que des objets siglés de produits dérivés. A cet égard, il ne s'agit plus d'acheter un sac de qualité mais un sac de marque Dior, ce qui revient exactement au même que de ne plus acheter un jouet, mais de piocher dans les objets qui payent une redevance à Pokemon. Tout comme la magasin qui marche paye une redevance à Dior.
Par "siglés", j'entends même, non seulement un logo de marque, mais plus largement une culture.
C'est à dire l'assignation à vivre entouré d'objets qui ne proviennent que d'un catalogue commercial identifié.
On n'achète plus une housse de couette parce qu'elle est belle, mais parce qu'il y a superman dessus. Le designer de graphismes est au chômage, c'est Superman qui embauche des graphistes dociles qui ne font que répéter le code.
Le futur de cela, c'est la Baccara Line (me faire penser à y revenir merci).
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