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mardi 2 février 2021

Oui, mais bon...

 "Ouais, je sais, je suis énorme, tu me l'as déjà dit", balance à son prétendant la Gloria de Madagascar. J'ai un peu cette impression une fois de plus.

 

Bon, que en 1967, Claes Oldenburg fasse une prise de courant géante, ok, mais bon, c'est fait. 


 
Si si, c'est bien une sorte de hamburger :D

L'autre : "oh il est né la même année que ma mère " :D


Louise Bourgeois aussi avait expérimenté le géant, donc on se dit, ok c'est fini, ça ne va pas remplacer le contenu à tous les coups, on ne va pas remplacer la qualité par la quantité. 

Mais, non, ce n'est fini. Il faudra que l'artiste m'explique en quoi il a eu besoin des 3 mètres du haut (qui ne se voient pas) pour dire ce qu'il n'a pas pu dire sur les 5 mètres du bas...

 A pleurer de rire, les douze jeunes non genrés en contrat d'insertion qui tiennent la couette. Et les autres qui s'extasient là où leur dit de faire...


Sinon, il faut tout de même dire que c'est de l'art de riches. Fait par des riches pour des riches.

Cela s'appelle

A Journey Through Mud and Confusion with Small Glimpses of Air

C'est fait par :

Nathalie Djurberg & Hans Berg

Cela se passe à la 

Schirn Kunsthalle Frankfurt, Germany

 Ben oui, quand tu habites à Frankfurt, et que tu as le temps et les moyens d'aller te vautrer sur une couette pour mater une vidéo comme ça, c'est que tu es riche. Donc la kunsthalle expose pour son public, et l'artiste crée pour la kunsthalle, de même que le boucher, qui sait ses clients friands de viande de boeu, cherche des éleveurs qui font du boeu pour installer dans sa vitrine.

L'installation comprend des vidéos que les visiteurs sont invités à contempler confortablement assis sous un beau toit rénové d'un bâtiment soigneusement entretenu. Le reste des "installations" comprend des tonnes de pâte à modeler modelée en formes d'oiseaux et de fleurs d'autres planètes, peintes de couleurs gaillardes, qui vient parfois trouver un discret mais sensuel "monde de verre". 

Sur le site de Lisson Gallery, on a droit qu'a des images, pas aux vidéos entières.


Sinon on a Sarah Lucas en 1997 :


 

Commentaire de nos amis de la Tate :

"This is an image of the artist's lower body wearing a pair of white knickers to which a chicken has been attached, its rear orifice in roughly the position of her vulva. Lucas has been using food as substitutes for human genitalia, both male and female, since the early 1990s. One of the principal themes in her work is a confrontation with traditional female roles and identities. She explores the ambiguities in her own attitudes and those of others (men as well as women) towards sexual objectification and desire. One of the ways she does this is by making physical and literal representations of vernacular terms for bodies, focusing, in particular, on sexual body parts and their connection to foods. Sculptures such as Two Fried Eggs and a Kebab 1992 (Saatchi Collection, London) and Bitch 1994 (Boymans-van Beuningen, Rotterdam) present fried eggs and melons as breasts, kebab and kipper as labia. Au Naturel 1994 (Saatchi Collection, London) puns on the traditional still-life ('nature morte') with the idea of a naked couple in bed, by placing objects representing male (a cucumber and a pair of oranges) and female (two melons and a bucket) elements on an old mattress. In her photographic self-portraits Lucas has appeared with fried eggs on her breasts, with a ..."

 Fin de citation, je vous passe le reste, de toute façon, là on a fait le tour :) Comme dit je ne sais plus qui, ça a beau vouloir faire provoc, ça reste propre et ça ne dérange rien. 


Sinon, ça je crois que c'est ce cher Patrick Roussel, le directeur de l'artothèque de Caen, qui l'a déniché :


 Devinez lequel est mon préféré :D

 Sinon on a Spencer Tunick (ta mère), mais là il vaut mieux que j'arrête sinon on va encore dire que je suis mauvaise langue, alors que de nombreux princes des cours d'Europe peuvent témoigner du contraire.


Moi je dis que quand tu éclates de rire tellement une œuvre est ridicule, elle est indéfendable. Tu peux toujours ramer derrière avec du baratin business class London-Geneva-Dubaï de chez Saatchi Fly Emirates comme sur les maillots de fotballeur. On ne peut que prier ces messieurs d'aller remettre leur bite là où la décence requiert qu'elle ne sorte que pour les cas graves, c'est à dire dans un pantalon, et sur le chemin des vestiaires, de passer prendre leur chèque. Quoique, je soupçonne nombre d'entre eux de s'être proposé franco de port pour la prestation, tant on en trouve lorsqu'il s'agit de montrer cet appendice dont ils sont si fiers.

Sinon un truc trop marrant : ils ont reconstitué la performance de Marina Abramovicz. Ou presque, car, justement, ils en on ôté l'essentiel : regardez bien, ces phoques de pédés rouges sud-américains ont suffisamment écarté les corps pour qu'on puisse passer sans toucher. C'est toute la pédouzerie d'une époque de merde en une seule image.


En 77, les vrais
 
En 2010, les tarlouzes.
 Marina Abramović and Ulay, Imponderabilia (1977), reperformed 
at the Museum of Modern Art at “Marina Abramović: The Artist Is Present”
 in 2010. Photo by Will Ragozzino, ©Patrick McMullan.
 
 
Sinon, c'est marrant, je suis tombée sur celle-là, de Richter, je me demande si je n'ai pas une vidéo avec ces deux salopes.

Mais je ne la montre pas, parce que quand Richter le rebarbouille, c'est de l'art, moi quand je le monte, c'est de la pédocochonceté. Y'en a qui ont de la chance. 
 
Dans les années 60, l'art, il fallait que ça fasse semblant de réfléchir pour être estimé par ses pairs, mais avec juste assez de nu pour que le bourgeois puisse l'acheter. Car les artistes avaient expliqué au bourgeois qu'on reconnaît l'art à son côté transgressif.
 
Le dernier interdit a été le tag, on s'approprie un espace que le bourgeois n'a pas alloué à l'art. Après, ils sont rentrés dans le rang, ils font du "street art" là où la mairie leur dit de faire. 

Aujourd'hui c'est un peu l'inverse. Faut faire dans la dénonciation des violences faites aux minorités ethniques non genrées, mais avec juste assez de clitoris pour que le bourgeois puisse l'acheter. 
 
 

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