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samedi 16 janvier 2021

Le femme objet 1 - Les machines


 Je fais un article là-dessus, parce que même si le thème est archi connu, il reste bien d'actualité, et je voudrais en souligner quelques aspects.

Dans ce premier chapitre, un sujet fort connu lui aussi, l'association de la femme à un joujou mécanique, moto, auto, bateau... L'avion relève d'un chapitre à part, à cause de ses dimensions sociales et sexuelles propres. 


Quand je dis association, c'est au sens strict de rapprochement, purement topologique. Je rapproche deux objets l'un de l'autre, afin qu'ils tiennent dans le même champ d'une photo. Pourquoi fais-je ainsi ? Parce que j'ai l'impression qu'ils se mettent en valeur l'un l'autre.

C'est exactement comme si vous aviez chez vous un joli petit guéridon. Il est sympa, mais si vous mettez dessus un vase plein de fleurs fraîches, le joli bouquet va se mettre à dialoguer avec le guéridon et ce dernier va sembler encore plus beau, ou bien révéler une beauté un peu discrète.

Ce qui est incroyable dans l'histoire, ce n’est pas tant que la plupart du temps, on ne sache pas qui joue le rôle du guéridon et qui celui du bouquet, que ce fait qu'ils sont interchangeables en tant qu'objets.


Si on prend la photo ci-dessous. il est difficile de dire si l'homme qui l'a prise a pensé que son bateau ne prend sa véritable beauté qu’avec une poupée Barbie sur la banquette, ou bien plutôt s'il a pensé que son bateau ferait ressortir les courbes de l'escort louée ce soir et la rendrait encore plus bandante.

A mon avis, c'est un mélange des deux. Il y a une sorte de feed-back. la pute rend le bateau plus beau, ce qui permet à son tour au bateau de rendre la monnaie, de rendre la pute plus bandante et de tenter de relancer ainsi la spirale du désir vers le haut, ce qui est bien entendu voué à l'échec. Le peuple, qui achète cette photo pour 10 euros dans Playboy a déjà plus que ce qu'il faut en la matière, il est proche de la nausée. Il sait très bien que les vrais objets seraient insupportables. Ils sont déjà gerbants en photo...

Le singe qui se prend pour un intello l'a bien compris, et le cliché maison à l'expo du week-end suffira en la matière, inutile de dépenser plus.

Mais ce qui est intéressant, j'y reviens, c'est que la proximité, le rapprochement ouvre la voie à un échange de substance, comme les vases communicants. La femme pétrifiée devient un objet, et elle laisse couler un peu de son humanité dans la machine. Ainsi la voiture est personnalisée, elle prend vie, ce qui permet de donner un peu de corps au fantasme de l'homme, enfant attardé qui rêve de tomber amoureux de sa voiture. 

Dans les deux photos qui suivent,  le processus est épuré dans cette direction, et il est bien difficile de dire si c'est la voiture qui est chargée de rendre la femme désirable-à-nouveau parce que c'est excitant de la baiser sur le capot et les sièges, ou bien si c'est l'inverse, si la femme n'est que le n-ième accessoire d'une voiture bien équipée, et qu'une caisse digne de ce nom a une chatte sur la banquette comme des phares à iode à l'avant.

Mais ce qui est sûr, c'est que cela lui facilitera l'érection lorsqu'il s'agira d'approcher un gousset qui a touché sa banquette. le souvenir lui permettra de bander au moins jusqu'à la pénétration et de tenir jusque là, ce sera déjà pas mal. A preuve la bouteille turgide, idéal du moi :)

(do you like what you see)
 

Remarquons au passage le T-shirt, qui dénonce la pulsion scopique ! ("Do you like what you see ?")

A noter que cela marche dans toutes les couches sociales. Le mec qui met une bombe sur une Ferrari fait exactement la même chose que le citoyen lambda avec sa rombière devant sa berline. C'est juste une question de feuille de paye, mais psychologiquement, le processus est le même. 

Le fait que la maladie touche également les couches sociales, prouve que, riches comme pauvres, les hommes sont toujours aussi démunis affectivement (je ne garantis pas l'ordre des voitures :)

 





 Je peux donc faire l'amour avec ma voiture, j'ai pour ça ma grosse clé à molette.

 

 

  Parade, accouplement, tout y est.


Mais oui, elle va jouir, ta grosse voiture va lui provoquer un orgasme inoubliable. Ce sera ta ptite chienne. 

Voilà, vous avez bien tout mouillé partout, t'es un champion, le roi des baiseurs, un super-coup au pieu, te voilà rassuré, tu vas bien dormir, allez, dodo mon bébé.


On voit bien que le type étale ses affaires pour montrer l'intérieur de ses tiroirs. Pour un peu, il y joindrait ses chameaux et ses chèvres.

Ce qui est adorable, c'est la grâce souriante avec laquelle ces connes se prêtent à la manœuvre. Tout ce qui peut faire bander le mâle est bienvenu pour la reproduction, ça lui fait plaisir, alors allons-y, "Whatever turns you on, baby", comme dit Tina Turner dans Private Dancer.


On revient ici au truc gerbique avec la lingerie. Les femmes ont tellement introjeté le désir masculin qu'elles qualifient de "sexy" de la lingerie rouge ou noire avec des fentes allant de la débilité à l'obscénité, et qu'elles trouvent indignes d'une pute en leur for intérieur. 

Indignes d'une pute, c'est à dire que même celles qui ont fait profession de récupérer l'impuissant au fond de son trou, et qui poussent la veulerie féminine à son paroxysme gémissant n'en voudraient pas. Le "whatever" n'a pas de fonds, et une bonne femme qui a décidé de faire le tapin peut hurler n'importe quoi sur commande.

Mais elles disent que c'est "sexy", ces connes. Comme leur faces de canards, leur cul en arrière, et tout le tintouin du saoud-bordello cyberplanétaire.

Cela traverse les couches sociales, mais aussi les styles : le comportement du sous-singe est valable également quel que soit le type de voiture.

 Le bourgeois achète une femme qui va avec sa voiture :

 

 Petit mafieux se la pète à Macao.

 

  Le collectionneur, milieu courses de chevaux, défilés et anciennes de James Bond,


 

 Quadra en forme, jus d'oranges, fitness et credit rate tranquille, on s'achète une pute "crop top"


Le mec qui se voit en ranger s'achète un cul bronzé pour aller avec le jaune de  sa Jeep.

 


Mais l'idée reste la même : la femme est un accessoire comme les sièges ou la carrosserie, et il faut que le tout soit coordonné.





Je fais une mise à jour début février, parce que j'en ai trouvé une bien, je vous laisse découvrir les détails :

 



Le milieu motard fait à peine mieux : pour une "vraie", une vraie femme admise à conduire sa propre machine,


On trouvera mille putes qui n'entendent rien à la maîtrise et la possession de l'engin.


Elle peut s'allonger dessus, faire semblant de monter dessus... La baiser sur la moto, c'est réaliser ce fantasme de la moto qui aurait une fente...




Prendre une pose qui ressemble à celle du maître, on ouvre son sexe néanmoins à la pénétration, on chevauche son cavalier...

la pose doit cependant bien signifier qu'on n'y entend rien, qu'on n'a pas de rapport adultérin à cette machine,

 

Là c'est peut-être une autre "vraie"...

Et qu'on est juste là pour apparier les styles, le sourire moqueur doit le confirmer. " Comme si moi, pauvre gourde bandante, certes, mais inapte à tout, pourrais-je prendre la place de celui qui possède la machine ? Je n'y songe même pas."



Donc on reste à sa place, et on met en valeur ce qu'on peut avoir comme avantage sur la moto, on n'a le droit de montrer que ce qu'elle ne peut pas avoir. Seins, puisque le sexe a été transféré à la moto.



Bien, donc voilà pour ces quelques clichés. Il est curieux de constater que, loin d'épuiser comme le pourrait le faire un exposé argumenté, le sujet des rapports amoureux entretenus par l'homme avec sa machine, et la place des femme qui s'y glisse pour exister aux yeux de l'homme, ces photos disent néanmoins d'une façon très crue, très brute, ce qui se joue. 

Je pense que la raison est due à ce que les deux champs utilisent le langage du corps. Sentant qu'elle s'immisce dans un rapport amoureux, la femme prend instinctivement des poses lascives pour tenter de figurer à côté de l'intruse, mais sans avoir l'air de vouloir la remplacer, ce qu'elle sait impossible.

L'homme qui ne perçoit tant la manœuvre que soumission à son fantasme, pense qu'une femme, ça met décidément bien une voiture en valeur. Il se met en quête de ce bel accessoire à poser sur le siège passagère, laquelle se dit que, vu la tête des camarades épatés par la manœuvre, ce paquet de spermatozoïdes fera l'affaire.


Que ceux que "le femme " gêne reculent jusqu'à les arbres. C'est pour faire moderne, c'est de l'écriture inclusive. Ainsi il faut bien prendre soin d'écrire Victor Hugo, écrivain homme, pour bien marquer que c'est un homme qui a écrit ça, et pas un bonne femme, qui en serait bien incapable. 

Idem pour Baudelaire, poète homme, Antonio Albinoni, compositeur homme, Michel-Ange, scculpteur homme.

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