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vendredi 28 octobre 2011

La doxa de Rastier

Lisez Fabula, un site de recherche en littérature. 
On y trouve récemment une noticelle concernant le dernier ouvrage d'un certain François Rastier. Je ne me permettrai de critiquer ni les termes ni le contenu, je ne retiens pour le moment que cette idée du sens émergent d'une relation dynamique " entre " les mots, et non pas " dans " les mots.
Ceci me rappelle Formesens, le blog de mon ami Semillade. Et lorsque François Rastier semble y ajouter des notions de pratique sociale, cela me rappelle le socle idéologique de mes amis de l'Atelier de Minuit.



François Rastier, La mesure et le grain. Sémantique de corpus, Paris : Honoré Champion, coll. « Lettres numériques », 2011, 280 p., EAN 9782745322302.


La doxa

Pour résoudre les problèmes qui se posent à l’analyse de discours, F. Rastier propose de remplacer le terme d’idéologie par « le terme de doxa, en entendant par là l’ensemble des normes sémantiques transgénériques et transdiscursives » (p. 106).
Selon lui, l’intérêt de ce changement terminologique est de redéfinir la doxa en termes linguistiques :
Dans la perspective différentielle, elle se constitue par des oppositions sémantiques ; elle n’est pas « dans les mots » mais « entre les mots », dans leurs relations. Comme ces relations ne sont pas statiques mais dynamiques, il faut caractériser les structures doxales (endoxales et paradoxales) : entre les lexies se placent des seuils évaluatifs, et des parcours génératifs et interprétatifs se déploient dans les zones qu’ils délimitent. (p. 108)
Pour cela, il s’attache à décrire les instances de normativité textuelles, en particulier les genres. Grâce à cette description,
les « conditions de production » trouvent un autre statut d’intelligibilité, car tout texte oral ou écrit appartient à la strate sémiotique d’une pratique sociale : prescrivant les régimes génétique, mimétique et herméneutique du texte, le genre relie le texte à un discours (politique, juridique, religieux, etc.). (p. 56)

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