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mercredi 23 novembre 2016

Zone de largage

C'est marrant ça :


#WeAreNotWaiting: Diabetics are hacking their health, because 

traditional systems have failed them (PDF download)

Diabetics have been waiting for years for better technology to manage their condition. Some got tired of waiting and hacked together an open source hardware and software solution. This is their story.
C'est marrant parce que 1 c'est sympa de se mettre à plusieurs pour bidouiller un open-source pour sa communauté, mais aussi parce que je me demande de combien ça précède le moment où de semblables communautés, lassées de voir la sécurité sociale ne plus pouvoir payer leur médicaments, vont hacker, méchamment cette fois, les bases de données des labos pour pouvoir se le fabriquer @home.

Sinon, à propos de mes images et vidéos, je cherche souvent la lumière de la lune. La lumière de la lune a dans mes rêves bien des tonalités, particulières. En cherchant à reconstituer les sujets qui évoluent sous cette lumière, j'espère retrouver la couleur et la nature exacte de cette lumière.

J'en ai entendu parler dans l’Écriture du Désastre sous cette forme :  "Quand tout s'est obscurci, règne l'éclairement sans lumière, qu'annoncent certaines paroles. " et d'autres fragments qui parlent de la lumière.

Je sais que par là je me leurre. Je me tiens dans le leurre du seuil de mon mensonge, mais je le sais. Je sais que c'est mon ressenti de cette lumière qui lui confère cette qualité.

Mais peu importe, vous souffrirez que je continue.

 A propos de la culpabilité, j'y ai repensé en écoutant l'émission de France-Cul sur Baudelaire, oui, c'est vrai qu'elle est présente, souvent, sous une forme ou une autre. Sous la forme de l'expiation, elle s'exprime. C'est à dire que les tentatives pour la combattre ne font que la révéler.

Ces tentatives ne sont pas forcément de l'ordre du construire, mais du désœuvrement, pour reprendre un mot de Blanchot. Par exemple, entraver la réalisation d'une œuvre, rendre son développement imparfait, ou la ruiner carrément en cours de réalisation, dont des manifestations de la culpabilité.

De quoi ? De tout, d'exister alors qu'on ne fait que mourir, d'oser créer pour tenter de dissiper le malentendu et ne faire que l'aggraver en perdant ainsi une vie rendue d'autant plus brillante. De tout.

Il est vrai qu'ayant eu à côtoyer récemment un spécimen de poète, il faut dire la chose suivante on associe automatiquement le poète à un être qui a une grande empathie pour le genre humain, mais ce n'est pas une donnée immédiate de la conscience 

On voit le poète comme un ami de l'homme, un humaniste, le frère de tous les autres, des souffrants, des opprimés, des clochards et des victimes, mais ce n'est pas forcément le cas. J'ai rencontré le week-end dernier un poète qui voue à l'humanité une bienveillante indifférence. Le sort des opprimés, et des gens en général lui est totalement égal. Il est vrai que, vu de sa planète, nous ressemblons à un tas de fourmis qui s'agitent pour des objectifs totalement ridicules.

Il est vrai aussi que quand on l'entend parler de son art, on comprend qu'il n'ait aucun intérêt à " donner de la confiture aux cochons ", comme il appelle le fait d'exposer. Vous voulez le faire mentir " Si, si, moi, moi, M'dame ". On dirait les enfants à l'école...

C'est peut-être dû au fait que c'est un ancien parachutiste. Mais le reste est plus à sa place dans Alerte rouge, à cause de son caractère ronchon.

Bref, toujours est-il, et ceci est maintenant à l'attention  de ceux qui veulent mon bien et pensent que je me fourvoie. Votre attention est touchante, et votre inquiétude légitime. C'est juste que vous vivez dans le monde post WWII car c'est l'unité de mesure normale de l'hystérésis de la conscience, compte-tenu du fait qu'on est élevé par des gens qui ont les idées qu'on leur a inculquées à eux-mêmes quelques vingt ou trente ans auparavant. Vous ne réalisez pas (et heureusement) que vous lisez le monde avec une grille héritée de vos grand-parents, et donc qui a au mieux un demi-siècle.

Mais je n'ai plus le temps, désolée. Cassandre court maintenant à travers le palais. Longtemps je dénoue des écheveaux, pour savoir combien de temps le psychisme humain peut résister à la tentation du nœud gordien, c'est à dire à une solution qui malgré ses nombreux dégâts, amène un soulagement rapide. Cette configuration est inscrite dans la psyché sous le nom de Thanatos.

C'est une petite fête, mais c'est trop tard hélas, le désastre est en marche, et je courrai jusqu'à la fin, comme une qui cherche où sont les points d'eau alors que tout brûle déjà, comme si moi aussi j'étais née dans un temps qui aurait permis d'éteindre l'incendie.

Ce qui m'étonne quand je lis les plus anciennes inscriptions de l'humanité, c'est qu'aucun mouvement de pensée ne me soit étranger. Tout est comme il y a 5000 ans. On me dira : " un peu moins de pensée magique", mais peu importe, ce qui reste c'est qu'elle s'exprime dans les mêmes termes, et surtout selon les mêmes figures de pensée, lesquelles me sont toujours aussi accessibles, sans l'ombre d'une traduction nécessaire...

Mais tout de même. Tout de même...


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