Je sais que cela paraît dingue, mais l'histoire du foie greffé rejoint une idée qui m'était venue, que ma peau puisse être un lieu de stockage d'images.
Comme un disque dur externe. Et en caressant la peau, on peut éveiller ces images, allumer l'écran tactile et les faire parvenir au cerveau qui les restitue à une forme de conscience.
N'importe quelle structure peut servir à stocker de l'information, pourvu qu'on ait la clé de relecture.
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lundi 29 avril 2013
lundi 15 avril 2013
mardi 9 avril 2013
flip-book de luxe
Pas trop mon genre, mais bon, si c'est vraiment fait à la main, ça force l'admiration.
Publicitaire nietzschéen reconverti dans l'art cherche artiste pour faire la gueule sur des photos.
De notre correspondante à Londres :
"L’autre jour a la Saatchi Gallery (haute institution devant laquelle il faut s’incliner puisqu’elle a réussi a faire de Damien Hirst et Tracy Emin des stars de l’Art Contemporain, j’ai vu deux tableaux (prétendument) détruits par l’artiste quelques minutes avant le vernissage.
Le décor: barrières devant les œuvres, verre cassé au sol.
Je me demande si la machette n'était pas encore elle aussi à terre. Il y a un long texte à l’appui, avec le récit du suspense : l’artiste monte voir ses œuvres, soudain on entend un grand bruit, affolement, tout le monde se déplace, découvre la catastrophe !
Puis intervention d’un (soi-disant) grand critique qui dit qu’il faut absolument tout laisser comme ça. Quelle blague."
En découpant dans Closer des bons de réduction pour les ouvrages de Jean d'Ormesson, je suis tombée là-dessus :
On espère qu'il l'a rangée ensuite au bon endroit, mais ils sont connaisseurs au rayon boucherie, dans les rédactions bling-bling, ils ont dû le conseiller.
Extrait de la séance de lèche : " Le pamphlet est drôle, comme il se doit. Enlevé et bien vu pour qui veut stigmatiser les nouveaux riches de l'art contemporain"
Extrait des réactions : C'est l'hôpital qui se moque de la charité :) Dans les dents du "vieux lion".
Sinon, il faut impérativement lire la Naissance de la Tragédie. Le Cas Wagner. Et toutes les sources avec, ce qui ne va pas sans soulever des nuages de poussière hellénique vénérable.
Ou alors, mais pour cette indulgence vous devrez me verser une contrepartie financière dont le montant se négocie en ce moment même âprement à l'OMC, entre autres mesures concernant l'égorgement des moutons, qui bêlent toujours au moment de monter dans le camion de l'abattoir après avoir assuré la fortune de l'éleveur, vous écoutez cela :
http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-philosopher-avec-wagner-14-wagner-et-les-philosophe
J'ai sursauté comme une adorable puce que je suis, quand j'ai entendu que Wagner avait dit vouloir faire, après la musique invisible, un "théâtre invisible".
Cela n'est pas sans me rappeler une réflexion de Nicolas Bourriaud posant que l'art moderne tend vers l’annihilation de son objet (aux deux sens du terme "objet"). Mais pour y substituer le geste créatif, et l'attitude intérieure qui y préside, le fonde, l'accompagne et le " justifie" (au sens de sa vérité interne).
Je suis également ravie de retrouver ici deux fois le mot moderne. Car je poursuivrai en disant que l'art contemporain cherche la négation de son objet au sens concret, mais aussi la néantisation de sa pratique, en ce sens qu'elle pourrait encore constituer au sens ontologique, un support d'intention, et une quelconque justification.
Cette culpabilité pousse à l'implosion, et je la remets en parallèle avec l'impossibilité évoquée par Dorian Astor, de reconstituer une "cérémonie". Au sens rencontre avec le public, exposition, cf. Cady Noland.
Je sais, je transpose un peu vite le drame, mais etc.
Or ce centre impossible, introuvable, ce noyau de vide brut, de matière noire de l'être, qui fascine l'Occident depuis peu, il est intégré depuis fort longtemps dans l'art indien et ses déclinaisons par le vecteur bouddhiste (cf Titus Burckhard). C'est le disque percé d'un trou.
Même dans la dualité de la solitude du sujet, l'objet intentionnel par rapport auquel on aurait la capacité de prendre un recul réflexif et salvateur est encore de trop dans la pulsion artistique.
Cela ne laisse donc ici que la place à trois catégories d'artistes, les répéteurs hébétés dans l'ombre de l'ignorance, les suicidaires à la lueur de la lucidité, et les éparpillés du numérique, butinant tout et n'importe quoi pourvu que cela vole en éclats multicolores sur l'écran pour hypnotisés de la première catégorie et les nourrisse.
Au bout de la quête d'invisibilité, de néantisation, il s'agit d'abord d'une explosion en mille fragments, mais l'objet a volé en éclats contre un obstacle invisible, quelque chose comme de la matière noire, contre laquelle on rebondit un peu, mais dont l'onde de choc détruit jusqu'à la surface de la sphère.
Ce vide, non compris dans l'éducation culturelle occidentale, toujours focalisée sur la dualité ontologique sujet / objet, c'est finalement peut-être la science qui a su le mieux l'intégrer dans sa nouvelle sauce philosophique (Nouvelle Gnose de Princeton et multiverseries contemporaines) pour éviter de justesse le précipice.
"L’autre jour a la Saatchi Gallery (haute institution devant laquelle il faut s’incliner puisqu’elle a réussi a faire de Damien Hirst et Tracy Emin des stars de l’Art Contemporain, j’ai vu deux tableaux (prétendument) détruits par l’artiste quelques minutes avant le vernissage.
Le décor: barrières devant les œuvres, verre cassé au sol.
Je me demande si la machette n'était pas encore elle aussi à terre. Il y a un long texte à l’appui, avec le récit du suspense : l’artiste monte voir ses œuvres, soudain on entend un grand bruit, affolement, tout le monde se déplace, découvre la catastrophe !
Puis intervention d’un (soi-disant) grand critique qui dit qu’il faut absolument tout laisser comme ça. Quelle blague."
En découpant dans Closer des bons de réduction pour les ouvrages de Jean d'Ormesson, je suis tombée là-dessus :
Charles Saatchi dénonce l'art bling-bling
"7 déc. 2011 – Le célèbre collectionneur britannique a pris la plume pour dénoncer les dérives de l'art contemporain."On espère qu'il l'a rangée ensuite au bon endroit, mais ils sont connaisseurs au rayon boucherie, dans les rédactions bling-bling, ils ont dû le conseiller.
Extrait de la séance de lèche : " Le pamphlet est drôle, comme il se doit. Enlevé et bien vu pour qui veut stigmatiser les nouveaux riches de l'art contemporain"
Extrait des réactions : C'est l'hôpital qui se moque de la charité :) Dans les dents du "vieux lion".
Sinon, il faut impérativement lire la Naissance de la Tragédie. Le Cas Wagner. Et toutes les sources avec, ce qui ne va pas sans soulever des nuages de poussière hellénique vénérable.
Ou alors, mais pour cette indulgence vous devrez me verser une contrepartie financière dont le montant se négocie en ce moment même âprement à l'OMC, entre autres mesures concernant l'égorgement des moutons, qui bêlent toujours au moment de monter dans le camion de l'abattoir après avoir assuré la fortune de l'éleveur, vous écoutez cela :
http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-philosopher-avec-wagner-14-wagner-et-les-philosophe
J'ai sursauté comme une adorable puce que je suis, quand j'ai entendu que Wagner avait dit vouloir faire, après la musique invisible, un "théâtre invisible".
Cela n'est pas sans me rappeler une réflexion de Nicolas Bourriaud posant que l'art moderne tend vers l’annihilation de son objet (aux deux sens du terme "objet"). Mais pour y substituer le geste créatif, et l'attitude intérieure qui y préside, le fonde, l'accompagne et le " justifie" (au sens de sa vérité interne).
Je suis également ravie de retrouver ici deux fois le mot moderne. Car je poursuivrai en disant que l'art contemporain cherche la négation de son objet au sens concret, mais aussi la néantisation de sa pratique, en ce sens qu'elle pourrait encore constituer au sens ontologique, un support d'intention, et une quelconque justification.
Cette culpabilité pousse à l'implosion, et je la remets en parallèle avec l'impossibilité évoquée par Dorian Astor, de reconstituer une "cérémonie". Au sens rencontre avec le public, exposition, cf. Cady Noland.
Je sais, je transpose un peu vite le drame, mais etc.
Or ce centre impossible, introuvable, ce noyau de vide brut, de matière noire de l'être, qui fascine l'Occident depuis peu, il est intégré depuis fort longtemps dans l'art indien et ses déclinaisons par le vecteur bouddhiste (cf Titus Burckhard). C'est le disque percé d'un trou.
Même dans la dualité de la solitude du sujet, l'objet intentionnel par rapport auquel on aurait la capacité de prendre un recul réflexif et salvateur est encore de trop dans la pulsion artistique.
Cela ne laisse donc ici que la place à trois catégories d'artistes, les répéteurs hébétés dans l'ombre de l'ignorance, les suicidaires à la lueur de la lucidité, et les éparpillés du numérique, butinant tout et n'importe quoi pourvu que cela vole en éclats multicolores sur l'écran pour hypnotisés de la première catégorie et les nourrisse.
Au bout de la quête d'invisibilité, de néantisation, il s'agit d'abord d'une explosion en mille fragments, mais l'objet a volé en éclats contre un obstacle invisible, quelque chose comme de la matière noire, contre laquelle on rebondit un peu, mais dont l'onde de choc détruit jusqu'à la surface de la sphère.
Ce vide, non compris dans l'éducation culturelle occidentale, toujours focalisée sur la dualité ontologique sujet / objet, c'est finalement peut-être la science qui a su le mieux l'intégrer dans sa nouvelle sauce philosophique (Nouvelle Gnose de Princeton et multiverseries contemporaines) pour éviter de justesse le précipice.
lundi 8 avril 2013
dimanche 7 avril 2013
Voyage d'une nichée de noyaux à Paname
Une fois de plus, Bruno Dufour-Coppolani nous a gratifié d'une de ses délicieuses conférences, je dis "conférence" parce que le sujet en était " L'art peut-il être populaire ?" *, et " délicieuses " parce que ce qui en fait le charme, outre les grumeaux ** d'érudition qu'on trouve habituellement dans ce genre de communication, il y avait encore cette sauce chaleureuse de celui qui va chercher en soi avec lucidité et humanisme.
Bruno a une manière bien à lui de rendre vivante une conférence d'Histoire de l'Art, en y injectant de sa vie propre, de son équilibre, et on se retrouve à son corps défendant à réfléchir sur l'art. Ah, non revenez gamins, je rigolais.
Bref et donc, cette fois-ci je pensais à Icare le héros tragique, figure de l'artiste. Icare vole entre le faire qui sera indéfaisable sinon par la catastrophe, vers le soleil, s'éloignant d'un autre "faire", celui qui l'alourdit.
Une fin plus lente, sans doute. Une fin consensuelle (il est admis qu'il est préférable de faire durer sa vie le plus longtemps possible).
Là j'établis un lien entre interpréter et défaire.
Créer " along the tide", si je peux me permettre cet aphorisme hardi, c'est à dire créer " pas trop loin de ce qui est admis", en restant sourd aux appels du grand large, des sirènes, qui invitent à s'enfoncer un peu plus dans l'eau, ou vers le soleil, vers les extrêmes, l'absolu, parce qu'on sent que "c'est" là-bas. Quoi ? Rien. Mais c'est là-bas qu'il faut chercher.
Quand on sait qu'il n'y aura pas de réponse. Ni ici-bas, ni dans l'au-delà, mais que c'est vers là-bas qu'il faut chercher.
Qui a échappé à cela ? Ou plutôt, qui en a réchappé ? Qui sont ceux qui, saisis par cela, ont décidé de rebrousser chemin ?
Qui a dit des choses comme : " Je me suis senti frôlé, et j'ai rebroussé chemin".
Ceux dont on peut " défaire " la création sans trop de mal, l'ensemble étant ficelé à, et avec son époque, comme un paquet cadeau, le truc qu'on peut poser sous le sapin.
Et puis, les autres, allés rageusement serrer le noeud jusqu'au bout. Au bout de nulle part, dont l'oeuvre est absolue, se regarde sans mot dire, ou se déplie en d'infinis murmures amis, c'est tout un. C'est au choix.
Et ceux qui hésitent, qui se trempent pour se ragaillardir la cire, sans doute. Ceux qui trempent un orteil dans l'eau froide, et retournent sur le sable chaud, qui supportent encore de parler.
Mais... ceux qui se brûlent les ailes, qu'on repêche, qu'on recoud, à qui on donne, et métadonne, et qui retombent pour de bon...
* Petite précision, le sujet, et surtout le mot " populaire" devait s'entendre au sens anglo-saxon de célèbre, ce qui était un peu maladroit compte tenu de l'existence de sens déjà associé à " art populaire", mais bon...
L'idée était de comparer les différentes phases de la reconnaissance, sa mise en place par l'artiste pouvant devenir une stratégie (Courbet initiant le marketing du scandale, devenu aujourd'hui le mainstream de l'affaire)
Une autre idée intéressante, bien qu'elle se discute, est que Bruno pose que l'auto reconnaissance par l'artiste de son œuvre est un préalable à l'enclenchement du mécanisme de reconnaissance par les autres, reconnaissance dont l'extension à des cercles plus larges fera passer l'oeuvre du statut de résultat d'une pratique artistique à celui du champ de l'art, lui permettant de tenir une place plus ou moins grande dans l'Histoire de l'Art.
** Comme il me disait avec modestie ne pas être historien de l'art, je lui rétorquai que sa culture y suppléait. Pour associer le Jansénisme à Soulages, il faut avoir un petit fonds, tout de même.
Bruno a une manière bien à lui de rendre vivante une conférence d'Histoire de l'Art, en y injectant de sa vie propre, de son équilibre, et on se retrouve à son corps défendant à réfléchir sur l'art. Ah, non revenez gamins, je rigolais.
Bref et donc, cette fois-ci je pensais à Icare le héros tragique, figure de l'artiste. Icare vole entre le faire qui sera indéfaisable sinon par la catastrophe, vers le soleil, s'éloignant d'un autre "faire", celui qui l'alourdit.
Une fin plus lente, sans doute. Une fin consensuelle (il est admis qu'il est préférable de faire durer sa vie le plus longtemps possible).
Là j'établis un lien entre interpréter et défaire.
Créer " along the tide", si je peux me permettre cet aphorisme hardi, c'est à dire créer " pas trop loin de ce qui est admis", en restant sourd aux appels du grand large, des sirènes, qui invitent à s'enfoncer un peu plus dans l'eau, ou vers le soleil, vers les extrêmes, l'absolu, parce qu'on sent que "c'est" là-bas. Quoi ? Rien. Mais c'est là-bas qu'il faut chercher.
Quand on sait qu'il n'y aura pas de réponse. Ni ici-bas, ni dans l'au-delà, mais que c'est vers là-bas qu'il faut chercher.
Qui a échappé à cela ? Ou plutôt, qui en a réchappé ? Qui sont ceux qui, saisis par cela, ont décidé de rebrousser chemin ?
Qui a dit des choses comme : " Je me suis senti frôlé, et j'ai rebroussé chemin".
Ceux dont on peut " défaire " la création sans trop de mal, l'ensemble étant ficelé à, et avec son époque, comme un paquet cadeau, le truc qu'on peut poser sous le sapin.
Et puis, les autres, allés rageusement serrer le noeud jusqu'au bout. Au bout de nulle part, dont l'oeuvre est absolue, se regarde sans mot dire, ou se déplie en d'infinis murmures amis, c'est tout un. C'est au choix.
Et ceux qui hésitent, qui se trempent pour se ragaillardir la cire, sans doute. Ceux qui trempent un orteil dans l'eau froide, et retournent sur le sable chaud, qui supportent encore de parler.
Mais... ceux qui se brûlent les ailes, qu'on repêche, qu'on recoud, à qui on donne, et métadonne, et qui retombent pour de bon...
* Petite précision, le sujet, et surtout le mot " populaire" devait s'entendre au sens anglo-saxon de célèbre, ce qui était un peu maladroit compte tenu de l'existence de sens déjà associé à " art populaire", mais bon...
L'idée était de comparer les différentes phases de la reconnaissance, sa mise en place par l'artiste pouvant devenir une stratégie (Courbet initiant le marketing du scandale, devenu aujourd'hui le mainstream de l'affaire)
Une autre idée intéressante, bien qu'elle se discute, est que Bruno pose que l'auto reconnaissance par l'artiste de son œuvre est un préalable à l'enclenchement du mécanisme de reconnaissance par les autres, reconnaissance dont l'extension à des cercles plus larges fera passer l'oeuvre du statut de résultat d'une pratique artistique à celui du champ de l'art, lui permettant de tenir une place plus ou moins grande dans l'Histoire de l'Art.
** Comme il me disait avec modestie ne pas être historien de l'art, je lui rétorquai que sa culture y suppléait. Pour associer le Jansénisme à Soulages, il faut avoir un petit fonds, tout de même.
jeudi 4 avril 2013
Acta, fabula est
Y'a trop de trucs trop dars, au sommaire de Fabula.
Comme les latinistes, même en désordre, nous interpellèrent, voici :
Marie Joséphine Anatole Louise Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay, comtesse Henry Greffulhe, immortalisée sous le nom de comtesse Greffulhe
Marcel Proust l'aperçoit à un bal chez la princesse de Wagram le 27 juin 18929*. Il est aussitôt fasciné et en fait le principal modèle du personnage de la duchesse de Guermantes.
C'est chez Robert de Montesquiou, lors d'une réception donnée pour Delafosse, qu'il l'approche vraiment. La comtesse a alors trente-quatre ans et elle est au sommet de sa beauté. Elle l'acceptera plus tard dans son salon, mais elle le fit pour faire plaisir à Robert de Montesquiou, car elle ne l'appréciait pas spécialement au début.
Elle déclara à la fin de sa vie : "Ses flatteries avaient un je-ne-sais-quoi de collant qui n'étaient pas de mon goût et il y avait cette absurdité à propos de ma photographie qu'il réclamait par l'intermédiaire de Robert (...) La dernière fois que je l'ai vu, c'était au mariage de ma fille, où là encore il a mentionné ma photographie, c'était fatigant ! Guiche [son gendre] était vraiment dévoué à Proust. Je ne l'ai pas vu, après qu'il fut devenu le génie que Robert avait prédit"
Marcel, le collant, c'est Greffulhe qui l'a dit !
* Je laisse la coquille, ça fait un joli scénario de film.
Grandes nouvelles
Ce matin j'ai fait un truc de ouf, tenez-vous bien : j'ai acheté (oui, acheté, en solde, en promo l'occasionne fait la larronne mais bon...), j'ai acheté, donc, des patins en plastique de rechange pour les pieds de ma table à repasser, laquelle en avait perdu deux pendant le déménagement.
Et je le prouve :
Elle est pourrie d'ailleurs ma table à repasser, comme toutes les tables modernes, qui ne sont plus de vraies planches mais des merdes en tôle ajourée, ce qui fait qu'on n'appuie sur rien.
Car je suis une frénétique repasseuse, moi, Madame. Parce que quand vous repassez du lin, t'as intérêt à le repasser mouillé, sinon macache ouallou pour le défroisser.
Donc les pièces de lin que je teins, je dois les repasser au sortir du bain de rinçage, enfin juste essorées, quoi.
Sinon je voulais dire une chose à propos des images et autres musiques que j'utilise dans mes oeuvres, c'est à dire ma liability warranty policy en matière de copy fraud, droits d'auteur et autres DRM de MRD, à savoir la suivante :
J'en profite pour dire que je suis scandalisée par les droits d'auteur de m... que la RMN et autres mettent sur les peintures. Je ne suis pas sûr que Léonard soit d'accord pour que ces gens se réservent les droits sur son oeuvre. Donc déjà au départ c'est du vol.
Ensuite l'art, la culture, comme les données et le reste, sont publics. Donc c'est encore du vol de biens publics. Dire comme le font ces gens d'une oeuvre : " Vous n'avez plus le droit de la photographier " ET " si vous voulez la reproduire, il faut payer", c'est du vol : soit on est vendeur de photos de qualité et on laisse les gens prendre les leur, soit on est service public d'exposition d'art (comme il me semblait qu'était un musée public), et on laisse les photographes travailler. C'est donc trois fois du vol, cela l'a toujours été et le sera toujours.
Donc tout est à moi, je pique tout ce que je veux et j'en fais ce que je veux. Si je vous admire, je vous en ferai éventuellement part, afin de vous associer à la fortune de votre oeuvre. Si vous admirez une de mes oeuvres signée par un autre, c'est bien, c'est que vous avez du goût.
Si vous êtes incapables de me l'attribuer, c'est que vous êtes inculte, et le dommage est pour vous. This is your loss.
Donc ne m'em...ez plus avec les droits d'auteur. Je prends ce que je veux, la ragazza ladra, ah ah :D
Enfin on suppose, je crois, qu'il y auraient des mots qui nous feraient du bien. On suppose qu'il y aurait quelqu'un pour les dire.
Mais non.
Et ces mots enfuis laissent derrière eux un tel vide, un silence tel qu'il m'empêche de parler.
Le vide central après l'explosion, le vide primordial. J'y reviendrai. Mais plutôt le vide de l'indéfaisable. Je m'explique : Lorsque vous faites un feu de cheminée, vous mettez du papier, du petit bois, du bois plus gros, et enfin les bûches.
Si une fois les bûches enflammées, vous vaporisez de l'eau sur le feu, ces dernières vont s'éteindre. Si vous éteignez les bûches, vous ne pourrez plus les rallumer, parce que le petit bois est brûlé. Ce qui fait défaut aujourd'hui dans l'espace, signale la trace de la façon dont les choses ont pu s'ordonner dans le temps.
Autre image pour mes jeunes amis :on ne trouve pas de diamant naturel à l'air libre. Il est dans une gangue rocheuse, veine elle-même enfouie dans la terre banale. Cette image m'est venue en écoutant un album de Zappa que je laboure depuis vingt ans. Les morceaux que j'aimais dès le début m'ont poussé à prendre connaissance des autres morceaux, qui me paraissaient moins attrayants.
Ils étaient plus difficiles d'abord, tout simplement, et ce sont maintenant mes préférés. Plus riches, mais d'une richesse plus hermétique, plus rêches à l'approche, ils font maintenant mes délices. Cette apparente âpreté cachait un trésor.
Mais il m'a fallu écouter du Zappa pendant des années pour apprécier telle chute, telle reprise. Et je pense qu'il en fut de même pour la composition. J'espère qu'il a levé sa plume à ce moment en disant : " Ah je n'en suis pas mécontent, de celle-là". (Zappa écrivait tout)
Et je le prouve :
Elle est pourrie d'ailleurs ma table à repasser, comme toutes les tables modernes, qui ne sont plus de vraies planches mais des merdes en tôle ajourée, ce qui fait qu'on n'appuie sur rien.
Car je suis une frénétique repasseuse, moi, Madame. Parce que quand vous repassez du lin, t'as intérêt à le repasser mouillé, sinon macache ouallou pour le défroisser.
Donc les pièces de lin que je teins, je dois les repasser au sortir du bain de rinçage, enfin juste essorées, quoi.
Sinon je voulais dire une chose à propos des images et autres musiques que j'utilise dans mes oeuvres, c'est à dire ma liability warranty policy en matière de copy fraud, droits d'auteur et autres DRM de MRD, à savoir la suivante :
J'en profite pour dire que je suis scandalisée par les droits d'auteur de m... que la RMN et autres mettent sur les peintures. Je ne suis pas sûr que Léonard soit d'accord pour que ces gens se réservent les droits sur son oeuvre. Donc déjà au départ c'est du vol.
Ensuite l'art, la culture, comme les données et le reste, sont publics. Donc c'est encore du vol de biens publics. Dire comme le font ces gens d'une oeuvre : " Vous n'avez plus le droit de la photographier " ET " si vous voulez la reproduire, il faut payer", c'est du vol : soit on est vendeur de photos de qualité et on laisse les gens prendre les leur, soit on est service public d'exposition d'art (comme il me semblait qu'était un musée public), et on laisse les photographes travailler. C'est donc trois fois du vol, cela l'a toujours été et le sera toujours.
Donc tout est à moi, je pique tout ce que je veux et j'en fais ce que je veux. Si je vous admire, je vous en ferai éventuellement part, afin de vous associer à la fortune de votre oeuvre. Si vous admirez une de mes oeuvres signée par un autre, c'est bien, c'est que vous avez du goût.
Si vous êtes incapables de me l'attribuer, c'est que vous êtes inculte, et le dommage est pour vous. This is your loss.
Donc ne m'em...ez plus avec les droits d'auteur. Je prends ce que je veux, la ragazza ladra, ah ah :D
Enfin on suppose, je crois, qu'il y auraient des mots qui nous feraient du bien. On suppose qu'il y aurait quelqu'un pour les dire.
Mais non.
Et ces mots enfuis laissent derrière eux un tel vide, un silence tel qu'il m'empêche de parler.
Le vide central après l'explosion, le vide primordial. J'y reviendrai. Mais plutôt le vide de l'indéfaisable. Je m'explique : Lorsque vous faites un feu de cheminée, vous mettez du papier, du petit bois, du bois plus gros, et enfin les bûches.
Si une fois les bûches enflammées, vous vaporisez de l'eau sur le feu, ces dernières vont s'éteindre. Si vous éteignez les bûches, vous ne pourrez plus les rallumer, parce que le petit bois est brûlé. Ce qui fait défaut aujourd'hui dans l'espace, signale la trace de la façon dont les choses ont pu s'ordonner dans le temps.
Autre image pour mes jeunes amis :on ne trouve pas de diamant naturel à l'air libre. Il est dans une gangue rocheuse, veine elle-même enfouie dans la terre banale. Cette image m'est venue en écoutant un album de Zappa que je laboure depuis vingt ans. Les morceaux que j'aimais dès le début m'ont poussé à prendre connaissance des autres morceaux, qui me paraissaient moins attrayants.
Ils étaient plus difficiles d'abord, tout simplement, et ce sont maintenant mes préférés. Plus riches, mais d'une richesse plus hermétique, plus rêches à l'approche, ils font maintenant mes délices. Cette apparente âpreté cachait un trésor.
Mais il m'a fallu écouter du Zappa pendant des années pour apprécier telle chute, telle reprise. Et je pense qu'il en fut de même pour la composition. J'espère qu'il a levé sa plume à ce moment en disant : " Ah je n'en suis pas mécontent, de celle-là". (Zappa écrivait tout)
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