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vendredi 11 septembre 2020

Un coup de pied dans la neige

Sinon en fait je me souviens, au bahut,on lisait "Fluide glacial", "L'écho des Savanes", puis après "Psykopatt", et là t'avais le surveillant général (le "surgé") je sais pas si ça existe encore, c'est un mec qui traîne partout pour faire régner l'ordre et la loi, le shériff quoi. 

Alors il se pointait, puis nous on était assis par là à bouquiner, et il nous disait : "C'est quoi que vous lisez ? ", on lui montrait Fluide Glacial, il lisait un peu, et puis il disait "Et vous n'avez pas l'impression que les gens qui vous vendent ça, ils se foutent de votre gueule ?" et nous on adooooooooooooooooooooooooooooooorait qu'ils dise ça. 

 

C'était Gottlieb, Reiser, Edika... des mecs cultissimes, notre pain quotidien. 
 
On se nourrissait de ça, et du coup, on n'avait qu'une seule chose en tête : pourrir le système. Je crois qu'on a pas mal réussi...​et en fait les jeunes sont bien dans la merde. Nous on avait le système richou avec les vieux qui payent tout et tout, on a tout pété, et maintenant ils ont les migrants, le sida et le chômage :D 
 
Non, en fait on a réussi  au delà de nos espérances.


Sinon y a un détail qui illustre bien l'égout dans lequel on espère nous faire nager, non sans attraper quelques tampons usagés avec les dents, j'ai nommé l'imbécillité de ceux qui prétendent avoir des valeurs, et frétillent de la queue comme un roquet pour faire savoir qu'ils ont aussi leur os dans la gueule. 

Ce détail concerne une "spécialité", parmi celles que peuvent choisir les lycéens. Il faut savoir en effet que ces derniers sont à un tel niveau d'expertise générale qu'ils ne choisissent plus des "options", mais des "spécialités" : ils se spécialisent dans tel ou tel domaine, par exemple untel dans Fortnite et l'autre dans le fait de faire fondre des morceaux de plastique dans une imprimante. Il est logique que, dans une telle ambiance, les modèles d'avions de chez Boeing soient, les uns après les autres cloués au  sol. Les robots ne sont pas encore assez intelligents pour combler le gouffre de la bêtise humaine.

Ce détail, donc, c'est qu'on a remplacé l'option "Histoire de l'Art", par "Histoire des arts". C'est minuscule, mais c'est énorme. 


Emploi du temps


 Les crétins qui ont fait ça ne sentent pas que " de l'Art" est un singulier général, comme "l'évolution de l'Homme". Et d'ailleurs lesquels, des arts ? Faudrait préciser. Parce que là du coup le pluriel n'est plus exhaustif en soi, on attend des arts...océaniens, l'histoire des arts... du verre, des arts à Florence au XVème siècle...

C'est comme si on disait qu'il faut dire "Un cours des histoires au Collège de France". "Nan paske y'n a pô qu'une des histoires, alors". Ou si on rebaptisait le Musée de l'Homme "Musée des hommes". "Nan paske y'n a pô qu'un, alors".

 

Ce qui est triste dans cette histoire, c'est que ces pauvres crétins ont voulu faire bien, faire extensif, universel, féministe, noiriste, défenseur de la pluralité et de la diversité, des minorités opprimées. Ils sont tellement bêtes que leurs errements exsudent la misère qui les fait merdouiller. Ils veulent faire bien, qui pense à tout le monde, qui n'oublie ni les gouines, ni les hérissons, noi les petits chats ni les autres arts, ceeux qu'on oubliait et qu'on opprilmait avant. 

Leur maladresse révèle leur veulerie, leur incompétence sue leur peur de trancher, c'est ça qui est triste. Ils ont tellement peur qu'on les juge raciste, pas bien, vilain méchant pas comme les autres, qui penserait qu'il n'y a qu'un art alors que "Nan paske y'n a pô qu'un, alors". C'est pathétique de lâcheté. Les minables, ils ont tellement peur d'avoir une opinion différente, divergente, délinquante, qu'ils préfèrent écrire n'importe quoi.

Ce qui, comme toujours est drôle à pleurer dans ces histoires, c'est qu'on ne sait  pas. On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. Des gens qui prétendent enseigner l'Histoire de l'Art et qui ne n'entendent pas le générique dans le singulier, ils vont apprendre quoi aux enfants ? C'est tellement stupide que c'est ridicule, c'est tellement grotesque que c'est triste. 

C'est vrai qu'on a bien baisé le système. On avait les musées, ils ont les produits dérivés, on avait les cours, ils ont les mouxe, les vidéo conneries. Les cours par Internet, le e-learning. La dernière connerie en date. Les gamins, ils ont grâce à Internet le le livre du monde ouvert devant eux, et ils se chatouillent la clochette sur Fortnite. Ils ont ce qu'aucun érudit n'a jamais rêvé d'avoir, et ils vont se pignoler la kryptonite sur Minecraft. Bande d'imbéciles.

Ah oui, tiens, ça m'amène à une autre dernière-connerie-en-date : le télétravail. Les employés veulent rester chez eux deux jours par semaine. Les entreprises seraient réticentes. Tu m'étonnes. Dans le genre foutage de gueule, le pékin qui va rester chez lui en jogging toute la journée à bouffer des pringles. A la deuxième binouze, il est HS, les bonnes femmes feront une machine, ou pire les courses. Bande d'imbéciles. Y'avait un Dilbert génial là dessus il y a vingt ans, je vais voir si je peux le retrouver. Bingo !

 


Je ne sais pas si on voit bien, mais Dilbert en pyjama, mal rasé, tient devant la caméra de son PC la marionnette d'un Dilbert impeccable en cravate. Le type à gauche est son patron.

Ceci dit, moi un monde où chacun vaque à ses occupations, financé par les billets de Monopoly de la BCE, comme on en balance aux banques pour qu'ils les jouent en bourse, aux avionneurs, et aux industriels de l'automobile pour payer leurs ouvriers à rester au chômage, ça me va, mais alors, NI-CKEL.

C'est juste que plus personne ne veut bosser, plus personne ne veut se faire chier, que la rupture avec la génération du sacrifice-pour-son-niveau-de-vie est consommée. Maintenant ce qu'on veut, c'est rester sur son canapé à jouer à la switch, et bouffer des nouilles chinoises dans des bols en plastique direct du supermarché. Zéro cuisine, zéro vaisselle zéro effort, maxi-poubelle.

Et j'en ai juste rien à foutre.

A la fin du film ELKIN, une vieille femme, à fin de se venger d'un homme jeune et fort qui s'enfuit à cheval, monte par un raccourci au sommet de la colline, et donne un coup de pied dans une plaque de neige depuis la crête. Elle provoque ainsi une avalanche qui rattrape le cavalier et l'engloutit. Magnifique geste, comme beaucoup des plans de ce film. Il y a quelque temps, moi qui suis vieille et faible, je rêvais de trouver une crête pour me venger de ces beaux messieurs.

Maintenant je m'en fous. Ce qui m'ennuie beaucoup plus, ce sont ces connards d'Algériens, ces connards de Chinois, ces connards de Brésiliens, ces connards de Turcs, de Russes et de Biélorusses qui torturent et emprisonnent les gens et niquent la planète.

Et au fait, il est devenu quoi l'immense cargo plein de déchets que la Malaisie nous a retourné ? Ca t'es tranquille, France-Info ne te le dira pas :)



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