Il m'a fallu vaincre de terribles résistances pour inclure ceci comme une pièce de mon œuvre, une œuvre d'art à part entière. Il m'a fallu le soutien de Saint Duchamp pour oser inclure toute démarche capable de porter l'oscillation de la délocalisation que je vécus alors, pour la porter à travers l’œuvre vers le monde et vers les autres.
Il y a un point d'intimité où l’œuvre refuse de se détacher du corps de son créateur. Elle ne veut pas avouer qu'elle fut créée en tant qu’œuvre, elle veut se croire partie des souvenirs. Comme si, un dimanche après-midi, j'avais pu exister à Libano. J'avais eu un peu cette sensation avec Valparaiso, puis plus récemment avec un patelin en Thailande.
Sensation de m'approprier non plus seulement l'image, mais la réalité du monde qu'elle représente. S'approprier au point de pouvoir les revendre, revendre ces morceaux de réalité que j'avais désormais sur les bras. Mais là sensation fut plus forte avec Libano. Je me voyais vraiment dans l'appartement, comme je l'avais éprouvé une première fois avec les Philippines (Valenzuela)
J'habitais vraiment là-bas, un petit studio au premier étage du centre d'accueil pour enfants.Et la terrasse, le soir.
Autre sujet, cette terrible parole de l’Évangile bounces entre les parois de mon crâne. C'est celle du soldat romain, au pied de la Croix, lançant à Jésus de Nazareth : "Eh bien, sauveur des Juifs, maintenant sauve-toi toi-même".
Elle s'est réactivée parce que j'ai regardé la Dernière tentation du Christ de Scorsese. Sans rien lui enlever de sa divinité (?) il fait de Jésus un humain qui se pose des questions sur son rapport au devoir. Une fois adulte, l'être humain a généralement très bien compris ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas ennuyer les autres truies. Il continue néanmoins de le faire, mais par compulsion, non par déduction logique.
Mais dois-je participer au projet de Dieu ? Pourquoi ne pas après tout lui renvoyer l'ascenseur et manifester à son égard l'indifférence qu'il sait me prodiguer ?
Ingratitude totale, lorsqu'on regarde ma condition réelle. Quand je pense que je critique la qualité du jus d'orange que je bois le matin au petit déjeuner, alors que des milliers d'enfants doivent fouiller les décharges pour vivre, et je parle d'indifférence...
Mais comme dans le film, Judas lui reproche de ne pas sauver les Juifs d'abord, de même le soldat romain de l’Évangile fait preuve de bon sens. Vouloir sauver l'humanité entière et ne pas commencer par soi.
Oui, mais il fallait un sacrifice.
Mais pourquoi spécialement un sacrifice, et pas une représentation théâtrale, une partie de poker, un spectacle pyrotechnique ou simplement un ready-made, genre un caillou ? D'accord, parce que cela véhicule l'idée centrale, celle de remplacer la violence par l'amour. Mais une fois cela fait, justement, au moment de la crucifixion, montrer sa puissance. C'eut été tellement plus simple...
Sinon je suis emmerdée de chez emmerdée : Flickr va changer les règles de stockage pour ses formules gratuites. Au lieu de 1To, ils vont accorder 1000 photos. J'en ai 8000...
J'aimerais que vous retinssiez ce lien :
http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-une-formule-mathematique-universelle-existe-t-elle-2012-11-09
Tout d'abord parce que je vais le reconnecter avec certaines remarques de Gerald Bronner. Cela pourrait prendre place sur Formesens, oui mais voilà. Je préfère, par un souci de cohérence, mais d'une autre cohérence, réserver Formesens pour la suite de mes recherches sur les taxinomies, afin de ne pas éparpiller le sujet.
Le pont entre la formule de Bayes et Bronner sera enrichi d'un lien vers un passage de La Haine de L'Art, de Philippe DAGEN. Notamment cette phrase... que j'ai totalement perdue. :D
Un art (outil de compréhension) des opérations intellectuelles, mais des déclics, des passages, ce moment où l'on entend le cliquetis de la serrure lorsqu'on tourne la clé. Ce moment où le pêne bascule et où sa seconde moitié change de côté.
Ainsi des opérations intellectuelles. Une fois leur mécanisme enclenché.
A propos de ce qui figure dans les blogs, je me suis fendue d'une sorte de site web, sorte de vaisseau amiral que je mets en lien sur Flattr.
Je ne voulais pas alourdir ce qui doit rester une présentation, mais sur cette page, à la suite de "rire de tout mais avec personne", j'aurais volontiers écrit ceci :
Pour avoir pointé le bout de mon nez parfait parfois sur FB, avec ma gueule de métèque, pour avoir craqué une mini bulle de singe sur Insta, je sais à quel point les humoristes officiels en ligne sont cadrés pire que par les vopos.
Les youtubeurs font semblant d'être drôles avec leurs barbes de hipsters et leur col en V, la ceinture bien mise dans la Clio parce qu'ils ont tous la même voiture, adieu la fifty-four avec la mashed-up door, mais leurs blagues ne dépassent pas le périmètre de leurs crottes de nez. De toute façon, au moindre écart ils sont signalés et supprimés par Big Data.
Mais ça fait rire les collégiennes qui ont toutes les mêmes chaussures. Tout ça est propre et pue à cent lieues le déodorant qui les rend stériles.
Il paraît qu'ils appellent à tous faire quelque chose pour la planète. C'est mignon. On dirait mes enfants tout fiers d'aller ramasser les sacs en plastique avec la maîtresse dans les fossés.
Le souci, voyez-vous c'est que mon fonds de commerce, c'est la vanne, la blague de haut vol. Le second degré, c'est encore de la daube coupée au henné, je laisse ça aux petits dealers de quartier. Moi mon créneau, c'est le luxe, le haut de gamme, la vanne que seuls ceux qui me suivent depuis des années peuvent entraver.
Et là, j'ai un problème, c'est que masquée de l'affection pour les phrases flowées de leur rappeur préféré, l'inculture étend son empire comme Soron sur le Gondor.
En effet, pour palper les subtilités d'une langue, encore faut-il en maîtriser la version de base. Et c'est là que ça pèche.
Le Breton, en tant que sous-catégorie du Français, n'est pas toujours à l'aise avec sa langue, le français.
Comme son compère le Basque, il est plus ou moins contraint de feindre de défendre des patois auxquels il n'entend plus grand chose, et qui ne sont de toute façon plus marmonnés que dans les EHPAD, par des mâchoires sans dent à des médecins roumains venus bosser à moitié prix mais qui ne comprennent rien.
Quant aux 3 minots bobos, Diwan ou privé, ce ne sont pas les deux heures de Breton ou de caté qui vont endiguer les jours et les nuits de manga et Youtube qu'ils avalent.C'est un peu comme le latin pour les petits parisiens, cela donne accès à un fonds, j'admets. Mais enfin autant pour le latin, c'est toute notre civilisation qui est en jeu, autant ici, pour quelques contes sur les lavandières de la nuit et les farfadets, c'est beaucoup d'efforts...
Donc, disais-je, le Breton n'est pas à l'aise avec sa langue, là est la question, c'est à dire qu'ils parlent avec peine le français.
C'est par là peu dire encore qu'il n'est pas à l'aise avec la mienne. Les choses ne font que changer d'aspect sans changer de nature depuis que ces honorables personnes sont au contact de non moins honorables Kosovars et autres balkanophones, qui eux pour le coup sont incapables de faire tenir debout une phrase de trois mots. On aura compris le problème.
Si ce ne sont pas les illetrés qui vont acheter de la poésie raffinée, que n'achèteront pas les analphabètes ?
Je suis donc condamné à la ruine, puisque les quelques lettrés sont poussés vers la pauvreté par les plans de lutte pour la croâssance. Eh oui, pousser un lettré dans une usine, c'est l'appauvrir, puisque c'est lui faire perdre la culture qu'il avait en propre afin de le rendre aussi inculte que les autres, dont on a déjà des millions d'exemplaires dont on ne sait que faire.
Mais peu importe, il faut "réinsérer" le lettré, l'envoyer en camp de redressement, afin qu'il ne puisse pas contaminer ses petits camarades en émettant des doutes quant à la croâssance et à l'emploâ.
A la fin également, après " Voir cela donne le vertige", j'aurais volontiers mis :
Revenons par exemple à l'uniformité. Si vous vous promeniez de par le monde il y a quelques siècles, vous pouviez admirer des contrées emplies de gens de couleurs différentes, vêtus de vêtements différents, aux étoffes
différemment teintes. Vous pouviez observer que ces gens avaient des mœurs très différentes, gouvernées par des lois très différentes les unes des autres, et des coutumes toutes plus originales que les autres.
Aujourd'hui il est évident que la tendance est à l'uniformisation. Lors de vos voyages, vous rencontrerez toujours le même type d'individu, habillé pareil, vivant dans le même appartement, se rendant au même travail dans
la même voiture.
L'idée que l'industrie, pour gagner plus, devait avoir une consommation de masse comme client final, de façon à écouler des produits similaires,a ainsi poussé le marketing à formater ce client final et tout son environnement.
Mais cette main d’œuvre a eu une conséquence heureuse, que le marketing mondial commence seulement à percevoir. Revenons à notre promeneur imaginaire du passé. Admirant ces mœurs diverses, il se disait : "Si on doit
admettre que toutes les civilisations se sont donné des lois, il faut reconnaître que chacune l'a fait en fonction de ses coutumes. Le système des lois reflète le profil de chaque société, on y retrouve les particularités
de chaque peuple, de son histoire et de ses préférences.
Ainsi, si la loi est nécessaire, elle doit aussi se justifier. On pourrait trouver de nombreux actes pour lesquels je serais jugé coupable en mon pays, et trouvé innocent ici. La justice de mon pays, son système de lois doit
rendre compte de cette particularité qu'il a de criminaliser tel acte en explicitant dans quelle coutume, quelle tradition vient s'enraciner ce jugement."
L'avantage imprévu, mais bienvenu, d'uniformiser le monde, c'est que le citoyen n'aura plus l'idée d'aller chercher si dans quelque pays, la coutume l'innocenterait, contraignant la loi à sortir du bois et à se justifier. La loi devient une évidence, une chose qui "va de soi", que tous pratiquent sans discuter.
Bonne affaire pour les despotes, ainsi dispensés de toute recherche philosophique pour fonder la loi. Il suffit de la "faire passer" techniquement dans les institutions. La disparition de la biodiversité humaine est un des facteurs qui se conjuguent pour nous mener droit au totalitarisme.
Le prix de la connerie géante du mois revient à la ville de Genève, où " une fresque rend hommage au travail des bénévoles qui portent secours aux migrants en Méditerranée." Vraiment génial... Le secours aux migrants, ce n'est même plus "consensuel" qu'il faut utiliser pour le qualifier, il n'y a pas de mot. Le secours aux migrants, c'est le sacré, c'est l'absolu, c'est un blindage d'un mètre qui garantit contre toute critique. Comment oser, comment même oser penser à critiquer quelque chose qui est fait au nom du secours aux migrants ?
Si vous dites "C'est de la merde", vous vous mettez à dos les 80 % des sondages, vous basculez du côté des populistes, des fascistes, des salopards. Vous tombez sous le coup de la loi contre les discriminations. Moi je vais faire toutes mes œuvres en hommage aux gens du secours aux migrants.
La fresque fait genre 200 m de côté; mais du moment que c'est géant, c'est bien.
Tiens, allez l'accessit pour lui. C'est bien parce qu'il y a cinq cent feuilles. C'est "bluffant".
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