Rechercher dans ce blog / Find in this blog

mardi 14 octobre 2014

Incroyable, la vague nouvelle à l'ère de la prostitution numérique

La quête du truc " pas fait encore", seul moyen pour l'artiste d'espérer de la promo dans le monde des ventes flash, me permet de placer le gigantisme comme sub-catégorie du '" sensationnel".

Ainsi dans l'ordre du " Guiness Book of records" qui régit la promotion dans le cyber-espace, sera élu l'artiste qui a trouvé un truc pas fait encore dans la catégorie du sensationnel.
Au jeu du vous n'en croirez pas vos yeux !!, le plus putassier sera le mieux.

Sous catégories : il a mis 10 ans à coller 5 millions de pièces de puzzle, de timbre-poste, de perles, de tesselles, que sais-je ?

Autre sous catégorie, qui monte dans les statistiques, "elle fait du maquillage incroyable", "elle peint des photos". Le trompe-l'oeil, horizon indépassable de la peinture. Ou plutôt sans doute, retour à des repères rassurants.

Elle  peint des gens en vrai, et bien sûr, c'est dans la catégorie BUZZ. Buzz, le mot qui te fait gagner ton mois, ça m'en colle une nausée pour tout ce qui est promo...

They create an extraordinary visual experience and open up an unprecedented new dimension of aesthetic expression.

Nouvelle dimension, mais est-ce parce que c'est extraordinaire, ou qu'on a mis quinze ans à le faire et sensoriellement pétard que c'est intéressant artistiquement ? Chaque enfant vit cela quand il fait le coup du soulève-plat pour la première fois à son oncle au déjeuner dominical.Une fois passés le clic qui a rapporté un centime à l'annonceur, et la déception, que reste-t-il ? Peu importe, on a réussi à vous faire cliquer, vous avez été une goutte d'eau dans une vague Google Ads.
La futur de cela, c'est la petite décharge garantie. Cliquez, et mettez les doigts dans la prise.

Ces décharges, vaguelettes qui se brisent sur le rivage, qui reviennent identiques sans qu'il en reste rien que la soif de la prochaine, le retour au manque premier, le rêve du vendeur d'espace publicitaire qui engrange son petit centime à chaque fois.



Je comprends que la situation n'est pas facile. Si l'on regarde par exemple cette vidéo montrant Marcel Broodthaers écrivant en extérieur, sur un projet de texte, projet bientôt effacé par la pluie, on voit qu'on est dans l'auto-annihilation, en 1969. Comment, près d'un demi-siècle plus tard, dire quelque chose si depuis, on ne s'est pas donné des outils pour répondre à un tel défi ?

Ici comme ailleurs, nous avons été dépassés par la complexité des questions posées. Pour être en capacité de mettre en face quelques réponses, il eût été (idée regardante, n'est-ce pas) nécessaire de mettre en place une architecture, comme on construit une digue au fur et à mesure de la montée des eaux.

A une échelle collective, j'entends. Au lieu de cela, le ricanement triomphant des trente pollueuses a fait baisser la tête aux quelques intellectuels résistant. Le niveau de la vie montait tout seul, l'euphorie gagnait. Cela me rappelle un propos de Nikki de St Phalle parlant des années 70 : " Et puis tout d'un coup, tout le monde s'est mis à gagner beaucoup d'argent dans le monde de l'art, ça allait mieux ". Meaning, " c'était plus facile pour financer mes travaux".

Exit les questions inutiles, donc. Pat d'eph et petites pépées, partouzes autour de la piscine, on s'éclate à St Trop. Tant mieux pour les Moïse qui sont passés à sec, mais la vague revient, avec son lot de factures à payer.

Il paraît que les cadres en burn-out vont se ressourcer dans une association d'aide aux sans-papiers. Peut-être qu'une personne participant à une bonne action pour l'environnement ou une performance artistique se dédouane ainsi de toute une période d'obédience au système...

Enfin, bref, je ne suis pas payée pour tirer des conclusions, alors en guise, voilà un témoignage fort émouvant je trouve. Le premier qui soupire " toute une époque..." a une fessée, peut-être une vague remontrance.

Je mets le lien ci-dessus, car la visionneuse ne trouve pas la vidéo. Bref, je vous signale la mine. C'est inégal, mais il y a de la matière.

Remarque, c'est marrant, je viens de tomber sur ce site de webtv, c'est plein de hashtags, de nuage de mots boullie, et d'icônes de réseaux sociaux, comme si le plus important n'était pas le contenu, mais de le faire savoir.

Tiens, je viens de tomber sur un site dédié ! Je vous préviens, je ais bientôt y figurer, je prépare une statue d'un million de tonnes.

Et la gagnante du mois est :


Commentaire : " Toshiko Horiuchi-MacAdam is an incredible crochet artist from Japan. She makes gigantic crochet installations that act as both art and playgrounds. Toshiko’s installation art apparently once mistaken by children for a playground, suddenly found new life and she began working on many playgrounds in Japan. "

Gigantic --> Incredible --> hors-normes --> génial.

Bon, à part le " mistaken " :D

En dessin humoristique, cela pourrait se représenter par un coureur qui utilise ses jambes posées sur deux tréteaux en guise de haie, dans un mouvement une intention de mouvement pour se sauter par-dessus avec un mouvement des bras de crawl.

Dans le genre " organes coaptés", nous avons cette nouvelle étonnante :

VIDEO Elle visite l'usine où des copies de son vagin sont produites
La jeune Eufrat Mai, dont le vagin sert de modèle pour masturbateurs manuels, a fait l'année dernière le voyage depuis la République Tchèque, d'où elle est originaire....

Le plus étonnant n'est pas d'apprendre que le vagin idéal est tchèque (ça c'est ce qui permet au gérant de la société de détourner de l'argent vers le compte de sa maîtresse), ni qu'ils n'en avaient pas sous la main en Espagne alentour pour faire le moulage, le plus étonnant est que en 2015, on découvre que l'Express publie sans sourciller les photos d'une jeune femme tenant en main ce qui ressemble (coaptation oblige) à une bite en caoutchouc.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire