C'est le titre d'un ouvrage de Françoise Dastur, et j'ai trouvé dans ce texte, notes de lecture d'un autre de ses bouquins la phrase suivante :
" Comme il est vain de faire taire notre angoisse de la mort, mieux vaut la laisser lever en nous, s’appuyer constamment sur elle, s’y ouvrir et être pleinement disponible à son égard. Heidegger désigne par l’être-vers-la-mort cet exister sub specie mortis : vivre à chaque instant sous l’angle de la mort, avec l’infini, l’incommensurabilité de la mort en soi-même."
Cela me rappelle ce que disait Daniel Arasse de l'usage de la perspective géométrique dans l'espace pictural de l'Annonciation italienne, à savoir que cet usage s'articulait avec l'entrée, non de l'infini dans le fini, mais de l'incommensurable dans la mesure.
Et de faire mention que le pendant de l'Annonciation est bien cette sorte de " corpus" constitué de la passion et ses épisodes, qu'on peut réduire à un système bipartite comme l'Annonciation, constitué de la crucifixion et de la déploration.
Je me prends à penser parfois que le mouvement de recul de la Vierge n'est pas dû seulement à l'irruption de l'ange ou à une hésitation devant l'engagement, mais aussi à la vision ouverte de l'issue de ce dont elle acceptait le commencement et par le commencement, cette entrée en soi-même.
Comme s'il y avait irruption, par le négatif de la promesse d'éternité, et en ce négatif, de la prise de conscience la plus aiguë de la finitude. Et pour citer encore Arasse, " du contenant dans le contenu".
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vendredi 18 octobre 2013
mardi 15 octobre 2013
Automne
Trouvé ici cette phrase :
« Les grands désillusionistes, de Flaubert à Freud, ont mis en temps utile l’homme à nu..Mais qui lui remettra aujourd’hui les habits qui conviennent ? Comme l’ironie de Flaubert a merveilleusement réussi à pénétrer jusqu’ au cœur social d’un être humain !et comme elle est désemparée maintenant, l’ironie, la grâce critique d’un temps passé et racontable, face aux cicatrices durcies de nos paradoxes ! »
C'est le froid de l'automne, qui nous perce jusques au coeur. Je reboucle parfois sur de vieilles rancoeurs rousseauïsantes. Éviter la pratique de l'art, passer au large, le fuir même, comme les mauvaises fréquentations. N'empêche, ça m' adonné envie de relire Flaubert.
« Les grands désillusionistes, de Flaubert à Freud, ont mis en temps utile l’homme à nu..Mais qui lui remettra aujourd’hui les habits qui conviennent ? Comme l’ironie de Flaubert a merveilleusement réussi à pénétrer jusqu’ au cœur social d’un être humain !et comme elle est désemparée maintenant, l’ironie, la grâce critique d’un temps passé et racontable, face aux cicatrices durcies de nos paradoxes ! »
C'est le froid de l'automne, qui nous perce jusques au coeur. Je reboucle parfois sur de vieilles rancoeurs rousseauïsantes. Éviter la pratique de l'art, passer au large, le fuir même, comme les mauvaises fréquentations. N'empêche, ça m' adonné envie de relire Flaubert.
lundi 14 octobre 2013
Dialectice
Je me retrouve assez dans ce mode de narration, fluide. Trop peut-être, mais dans cette incapacité à saisir des souvenirs en fuite, à les organiser, à leur mettre des dates ou à en tirer quoi que ce soit, parce que comme il dit, cette " expérience oblique de la réalité " témoigne de l'irruption de la vie intérieure, comme un flux qui inonde sans cesse la toile, ne laisse à peine qu'une seconde de répit, lorsqu'on saute de côté des rails crissants, pour sauver sa peau, et que finalement, il n'en reste rien.
mardi 1 octobre 2013
Vla le choual de plastique, maintenant
J'avais déjà eu l'occasion d'évoquer la tendance à l'hénaurmissime qui s'était emparée de l'art contemporain, et j'en trouve ici une amusante radicelle ici, avec de discours édifiant :
"
Art DTC : la foire d'art contemporain de Paris La Défense, résolument connectée au monde des ordures de l’entreprise et des institutions
Une reconnaissancedes enculés mondains de la sphère professionnelle événementielle venant valider le positionnement original (c'est à dire, de dos )et porteur d’Art DTC une foire résolument orientée vers le monde économique et ses principaux acteurs.
Je passe sur les désormais inévitables anglicismes à la "Paris Fashion Week", ça ne se remarque même plus dans le buzz ambiant, la " preview" déjà notée par certains pour la foire de Bâle-Baal, mais je conserve le lien avec l'entreprise. On n'est plus ni amateur d'art, ni collectionneur, ni mécène, on est désormais " partenaire".
Comme le montre bien l'affiche, Baal règne en maître, et il prépare son fouet circulaire pour les désobéissants. Moij'emmerde je vomis les tas de plastique roses qui plaisent aux industriels, fussent-ils géants, et en forme de choual. Timeo leur enfer chimique, et dona ferentes !
Tu fais gros, tu fais cher, coco, les chefs d'entreprise aiment ça quand on amène ton oeuvre en hélico sur le parvis de la défense, ça jette, ça fait baver dans les bureaux, là-haut.
"
Paris La Défense : le premier quartier d’affaires d’Europe, à l’épicentre du Grand Paris (vivement les répliques, qu'on en finisse)
- La Défense, épicentre du Grand Paris, mêlant intensité architecturale et humaine, en perpétuel mouvement (les travaux, quoi)
- un musée d’art à ciel ouvert proposant plus de 60 œuvres monumentales, parmi lesquels : Calder, Serra, Miro, Morellet, Takis, Agam...
- un espace urbain en effervescence : 150.000 salariés, 1.500 entreprises, 450.000 visiteurs par jour
- un lieu d’exposition emblématique, le Cnit, devenu Grand Palais moderne
" pour une édition 2013 des plus ambitieuses " (au niveau pognon, sans doute)
Pour sa deuxième édition, Art DTC sera rythmée par de nombreux temps forts :
- une soirée de Preview le 18 septembre 2013 à 20h et un vernissage d'exception le 19 septembre 2013 à 19h30, ponctués de nombreuses performances artistiques (faut-il le préciser), en partenariat avec Le DTC
Soirée Fondations d’entreprise du 20 septembre 2013
Art DTC consacrera plusieurs temps de rencontre et de débat à « l’art de la démocratie », rythmée en particulier par une émission en direct de la foire sur radio DTC suivie d’une soirée où sera notamment présenté un des programmes les plus ambitieux de la Fondation de France sur la question. Sera convoqué comme exemple majeur l’expérience pérenne – et réussie – des Nouveaux commanditaires sous l’égide de la Fondation de France, avec une intervention de son instigateur, François DTCs.
La soirée sera l’occasion de siffler du champagne entre exploiteurs tables rondes réunissant les principales fondations d’entreprise soutenant l’art contemporain afin d’échanger sur l’enjeu de leur action au sein de la société civile.
Les résultats d’une étude inédite, conduite par un cabinet d’audit et de conseil en stratégie d’entreprises, (nan arrêtez de rire, c'est pas sympa pour les consultants encravatés qui vont vous expliquer comment faire du fric dans le monde de l'art) sur un thème lié aux engagements des entreprises à travers l’art contemporain, seront présentés au cours de la soirée.
Devenez partenaire et rejoignez le "Cercle Art DTC"
Rejoindre le "Cercle Art DTC", c'est prendre part ou associer son image à cette saloperie mercantile ce temps fort du marché de l’art parisien. Pour nous rejoindre, cliquez ici.
Art DTC : la foire d'art contemporain de Paris La Défense, résolument connectée au monde
Une reconnaissance
Je passe sur les désormais inévitables anglicismes à la "Paris Fashion Week", ça ne se remarque même plus dans le buzz ambiant, la " preview" déjà notée par certains pour la foire de Bâle-Baal, mais je conserve le lien avec l'entreprise. On n'est plus ni amateur d'art, ni collectionneur, ni mécène, on est désormais " partenaire".
Comme le montre bien l'affiche, Baal règne en maître, et il prépare son fouet circulaire pour les désobéissants. Moi
Tu fais gros, tu fais cher, coco, les chefs d'entreprise aiment ça quand on amène ton oeuvre en hélico sur le parvis de la défense, ça jette, ça fait baver dans les bureaux, là-haut.
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