L'autre jour je vois une jeune mendiante agenouillée par terre, qui ne tendait pas la main, et semblait ne rien attendre.
Je m'avance vers elle et lui demande si elle avait besoin de quelque chose.
" Fais-moi un sourire", me répondit-elle.
Je suis rentrée chez moi, j'ai cueilli quelques fleurs dans mon jardin, et je suis venue les poser à côté d'elle.
Comme mon sourire niais devait sans doute avoir l'air d'appeler une réponse, et que rien ne venait de sa part, elle me dit en guise d'explication :
" Pour le moment, je suis maquée avec le soleil "
C'est comme si, dans ces scènes de ralenti au cinéma, un spectre s'était levé de sa place, et d'un seul mouvement de sabre, m'avait ouvert une balafre dans le coeur en me giflant du revers de la main au passage.
Cette femme m'a poussée hors de mes limites. Elle m'a appris que bien qu'étant objet de mon amour et moi sujet, cela ne me donnait aucun droit sur elle, ni à elle aucun devoir envers moi.
Mon amour n'est ni du masochisme, ni de la soumission. Il est au contraire ressorti plus pur de cette épreuve, lavé par les larmes.
Je n'ai commis aucune faute. Je me tiens debout dans la lumière.
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