Je reviens avec l'exemple de la dentelle, sur le casse du siècle, le XXème, à savoir l'élimination de l'humanité dans l'Humanité. Suite à cet article :
https://nahatzel.blogspot.com/2021/09/le-casse-du-siecle-iii.html
Bien, donc l'Homme gros et gras arrive. Je résume les épisodes précédents.
Au courant du XIXème, l'homme gros et gras s'avise de la dentelle et dit à sa femme qu'une machine ferait cela bien mieux et plus vite.
La femme se laisse faire, comme d'habitude, et la dentelle machine, immonde et bon marché supplante les bijoux textiles. Plus personne ne s'intéresse à une chose laide et inutile, plus personne ne l'apprend.
Et donc aujourd'hui, les femmes ne font plus de dentelle, elles sont aide-soignantes pour que leur mari surendetté puisse faire joujou avec son tracteur toute la journée et se plaindre que le prix du lait ne permet plus de vivre.
Mais le problème, c'est que l'industriel n'a pas volé aux femmes qu'une technique de tissage. Il leur a volé, à titre individuel, un outil d'expansion intellectuelle formidable, ainsi qu'un moyen de se reconnecter à soi dans un temps différent, un silence propice.
A titre collectif, il les a privées de moments de partage, de mise en commun de questions, de mise en place de culture. Pourquoi une dentelle, pour une coiffe, pourquoi une coiffe, pour un costume, pourquoi un costume, pour une fête, pourquoi une fête, jeune fille...
Ainsi l'homme n'a pas privé les femmes seulement d'une formation extrêmement structurante sur le plan intellectuel, non seulement d'une source de revenus compatible avec leurs occupations, mais encore d'une activité socialisante, éducative socialement, donc d'une source d'équilibre personnel et collectif.
Si maintenant à ces dégâts causés à la dentelle, vous ajoutez ceux, identiques, de la broderie, du crochet, de l'aiguille, et de l'approvisionnement des métiers à tisser, vous vous retrouvez avec une catastrophe socio-économique, à laquelle nous ajouterons, celle des petits commerces et fournitures de mercerie, fils... et comme cerise sur le gâteau, la confiance en soi et la pérennisation de la féminité, ainsi que le magnifique apport d'avoir des intérieurs et du linge de maison en nylon moches à pleurer et tous identiques.
Eh, oui, avant, en voyant un intérieur, ses objets brodés et ses dentelles, vous saviez à chez qui vous étiez, et à peu près où. Et cela c'est rassurant.
Donc pour se résumer, le mâle blanc occidental, pour satisfaire son appétit d'argent destiné à satisfaire ses besoins d'enfant gâté et immature (voiture...) a détruit toute la société, et surtout la moitié féminine de la société. Quoi qu'on en pense dans son contenu, il y avait une moitié féminine, au moins.
Ce qu'il appartient à d'autres d'étudier c'est pourquoi les femmes ont laissé faire leurs crétins de maris. Pour s'enrichir, oui, par une sorte de gentillesse passive, à l'instar des esclaves noirs et des vaches, qui fait que quand on les pousse dans un coin, elles y vont pour qu'on arrête de les faire suer.
C'est ça que le mâle a usé, la patience et la gentillesse des femmes. Le plus fort, c'est d'arriver à les persuader que maintenant qu'on a le lycra et les pizza surgelées, faut qu'elles aillent bosser :D Là c'est la fine fleur de la baise. Elles se sont emparées du piège avec un zèle remarquable.
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