"On ne va pas laisser la reprise menacée par quelques irresponsables".
Nous y voilà. Qui a dit cela ? Le ministre. De quoi ? De l’Économie.
Le "progrès" par 50° à l'ombre, sans doute...
Moi quand, dans une prétendue démocratie, il y a "sinisation" du débat, c'est à dire qu'on remplace le dialogue et l'écoute par l'invective (délinquant, irresponsable, complotiste...) visant à décrédibiliser l'adversaire sans discussion, mon oreille de dogue anti-fasciste se dresse.
Et là est la question. A quel stade d'urgence une démocratie peut-elle se permettre de basculer dans le totalitarisme, à savoir imposer sans consulter, contraindre sans convaincre ?
Un camp pense que l'urgence sanitaire est si grande qu'on a franchi cette frontière, l'autre camp pense que ce n'est pas le cas, et qu'on doit mettre la démocratie au dessus de la santé publique, et surtout, au dessus de la reprise que la santé va permettre.
Car "reprendre", cela signifie ici "recommencer comme avant", n'est-ce pas ?
Et si une partie de la population n'en voulait pas, du "comme avant" ?
Si une partie de la population souhaitait infléchir la trajectoire qui transforme les hôtels en Brithotels, les meublés en Airbnb, les taxis en uber, les restaurants en ubereats, tout en ubertout ?
Si une partie de la population se disait que, après tout, la Terre a déjà du mal à supporter ses 7 milliards de délinquants vaccinés qui la saccagent et la détruisent, si on se disait que la Terre va en supprimer quelques uns, et que ce n'est pas si mal ?
Et si, au lieu d'être 50 milliards en 2050, on n'était que 20 milliards (ou un, ou douze, peu importe) à crever de faim et à chercher de l'eau potable parce qu'on a tout sacrifié à la "reprise" de l'avion et de la bagnole ?
Dans une démocratie, on en discuterait. Dans un totalitarisme de la pensée unique, vouée à la conservation du marché et au versement des dividendes, on rendrait la vaccination obligatoire, pour que le prolétariat retourne vite au travail se faire exploiter comme ci-devant, ce qu'on appelle "la reprise".
Il est d'ailleurs significatif de lire "Le refus du vaccin est le fait de quelques uns qui ne croient pas au progrès." On est prié de "croire" ce dont on n'est pas convaincu...
Voilà pourquoi le pass, son appli "tous" (et non pas "ceux qui le souhaitent"), et ses smartphones, c'est une question de démocratie, et pas de santé mal vécue par quelques crétins qui ont peur d'une piqûre.
Et si, au lieu de légiférer dans un solipsisme légitimé par " l'urgence ", on en discutait, pour mieux respecter les processus démocratique ? Non, pas moyen, il faut obéir sous peine de ne plus pouvoir acheter à manger et se faire soigner ?
Il faut continuer comme avant ? A noter d'ailleurs que la "fin" de la production de voitures et présentée comme acquise alors qu'elle n'en est qu'au stade d'une proposition nullement discutée, comme l'étau, mais à l'envers, quoi :)
Voilà les arguments de "l'irresponsable". Les vôtres ?
Tiens, lisez cela aussi, ça converge :
(1) Malgré mes chiffres débiles, il y a quelques imbéciles qui pensent comme moi :
J'adore les crétins qui brûlent du gas-oil à fin de transporter les bouchons de leur périph natal en bord de mer à fin de transformer ce dernier en décharge et en jacuzzi comme ils l'ont fait pour leur région. Mais enfin, bon ils ont sué pendant des mois, ils ont acheté le droit d'aller nourrir les plagistes et la mafia, et de payer 80 % de taxes à la pompe à gas-oil qui détruit l'air que leurs enfants ne pourront plus respirer.
En démocratie, combien faut-il d'irresponsables clowns mécréants pour qu'on en discute au lieu de les insulter ?
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