Les évolutions de la technique permettent une intégration de trois courants auparavant distincts, le film, le dessin animé et le jeu, comme on peut le voir par exemple ici et là.
De plus en plus, ils mélangent les scènes avec acteurs, et les scènes avec images de synthèse, le tout avec l'interaction du jeu, de manière de plus en plus " réaliste".
Tu imagines ce genre de jeu, bien fait, en 3D, avec un bon casque 3D, c'est pire qu'une drogue, à côté la réalité te paraîtra toujours fade au mieux, sinon pénible.
A moins de transformer la réalité en jeu, plus excitant, plus mortel. Je me demande si ce n'est pas ce qui pousse une partie de la population émigrée dans le désœuvrement du chômage à basculer dans la délinquance. Au moins tu t'amuses comme dans un jeu vidéo.
Quitte à crever plus jeune. D'où l'idéologie " néo-romantique " véhiculée par les chanteurs genre SCH et d'innombrables rappeurs adeptes des bagnoles, du toc et des nichons en silicone " vivons peu et vite, avec du fric, de la violence, et la mort au bout, mais au moins on vit quelque chose", avec en étendard un cynisme macho qui ne donne la mesure que de leur peur d'être castré dans la découverte du non-soi.
En synoptique, voyons la page où ce jeune homme nous fait part de sa démarche. Notons d'abord le gouffre qui sépare les performances optiques et haptiques de l'univers du web. C'est le prochain défi. En effet, la visite 3D de ce type d’œuvre n'est pas encore à la portée de l'amateur, et loin de ce que mériterait l'attention (reflets, grain etc.) mais c'est surtout par le toucher que ça pèche.
A l'expérience, je suis obligée de constater que mes photos ne rendent pas compte de la réalité de mon travail.
Je veux dire qu'il y a un effet trompeur qui n'est pas lié qu'à la qualité de la photo.Plus
je fais de grands formats et moins ça colle, la sculpture est en 3D, la
photo en 2D et ne permet pas de tourner autour avec les modifications
de ligne de fuites et autres déplacements du regard que cela entraîne.
Autrement dit, visiter un grand format, c'est être dans le même espace
physique et en partager les courbures dans un rapport sensoriel, le
geste de caresser la matière vient spontanément pour en amadouer
l'approche, en éprouver la sensualité en y risquant la sienne propre.
Mais c'est aussi tout cet ensemble, quand je suis dans la créativité,
qui fait que je m'attache de plus en plus au grand format, c'est cette
même rencontre quand je visite d'autres grands formats que les miens et
peut -être, après tout, que je n'enfonce que des portes ouvertes ?
En effet, je sens bien que tous mes articles ont un côté décousu, un causé décati, mais je jette des pavés dans le courant, pour pouvoir traverser à gué plus tard.
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