Ceci peut paraître un peu narcissique, mais tant pis, l'essentiel est de se comprendre soi-même. Je ne suis plus là où j'étais ce matin, ou pour le dire mieux, là où était mon " je ", il n'y a plus rien. Chaque fragment de ma planète court maintenant dans le vide, vers d'autres lieux.
Je me recompose en permanence. Comme l'image formée par Gala et ses sphères en mouvement, ce que je suis n'est nulle part ailleurs que dans le barycentre virtuel de ces planètes courant dans le vide, mues par la déflagration de l'explosion qu'ont subie leurs morceaux parents.
En même temps, ne peut-on pas dire que malgré le fait que les morceaux s'éloignent du centre, l'image formée au barycentre reste toujours la même ? Ce n'est alors qu'une question d'échelle.
Je comprends maintenant pourquoi ce tableau me hante depuis le choc initial de sa rencontre. Il me présentait qui je suis, il me le mettait sous les yeux. D'ailleurs, on peut admirer son expression, toute en contemplation intérieure, axée autour de ce barycentre, ivre du mouvement gyroscopique de son être.
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