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mercredi 18 mai 2011

Collections

Pendulette de table
Pendulette de table

Pendulette de table



Livres du XVIème au XXème siècles

Art du Japon

Mobilier, Objets d'Art, Peintures, Icônes, Eventails, Art Décoratif

Tableaux Anciens et Modernes, Monnaies en Or, Objets d'Art et Mobilier

Service en argent se composant de sept fois douze couverts…

Cabinet ouvrant à deux portes et un tiroir en laque rouge

Suspension lumineuse

Jeune femme nue assise à même le sol

MONTANTS DE BANC en fonte en forme de cygne

Sculpture plate

Suite de neuf chaises - Vers 1800

Epée de Commissaire de la Marine

Jesus Christ

Sac Birkin 35 cm en cuir Courchevel

Saupoudroir en argent - Paris 1731.

L'HEURE DU DIVERTISSEMENT

Marguerite, miniaturiste française active entre 1815 et 1830…

Poinçon d'orfèvre

kovch d'honneur en argent

Paire de fauteuils


Et moi je suis de l'autre côté de la vitre et je lèche la vitrine. Ma vie est ici mais ma vraie vie est là-bas... Je lèche la vitrine de ma vraie vie, depuis le trottoir de ma vie physique. Je fais le tapin ici pour survivre, dans l'espoir d'entrer un jour dans la boutique où reposent ces beaux objets. Je les suivrais plutôt morte que de rester ici...

lundi 16 mai 2011

Mens Domestica, DSK

Entrejambes renforcé coton
Qui tire les marrons du feu ?
C'est à dire :" qui tire les chemises brunes de la géhenne
Où le traumatisme post WWII les avait jetées ?" *
La Balkanisation postillonne à nos portes ?
Les vendeurs de bottillons tirent la langue ?
Ils voudraient une resucée, c'est ça l'hypothèse ?
Sortir les électeurs de leur orgasme dans la gaze ?
Peut-être...
Le ressort de rappel du fil de l'aspirateur bande mou,
 Admettons...

* Oui, je jouis d'un délicieux frisson de n'avoir pas écrit " les marron du feu", comme je l'aurais dû. :p

vendredi 13 mai 2011

Mon manteau environnemental

Il y a une sensation que j'aime particulièrement. C'est celle que j'éprouve lorsque je lis quelqu'un qui a écrit un tas de trucs que je voulais dire. Ce qui vient de m'arriver avec Formes de vie de Nicolas Bouriaud.
J'ai l'impression de poser un sac à dos, enfin à terre, et de me dire : " Ouf, ça de moins à écrire", et je repars plus légère.
Petite remarque : je  ne suis pas complètement en ligne avec l'image qu'il donne du Dandy. Disons que j'ai l'impression qu'il privilégie la part " paraître pour compenser le déficit d'être". Non que la démonstration ne soit pas correctement construite, cette part me paraît privilégiée simplement parce qu'il lui manquerait une autre part en pendant.
Pour moi le Dandy ne fait pas que transvaser la puissance sacralisante de l'art depuis l'objet vers le Présent. La part qui me semble manquer est celle qui chercherait à comprendre pourquoi l'emphase du détail ne me semble pas pouvoir s'expliquer seulement par une mise en scène destinée à parfaire la cohérence du plan, de la scène cinématographique, mais, pour partie aussi, répond à un besoin impérieux.
Le Dandy vit dans un taudis mais mange avec des gants de vraie dentelle*, et avec un vrai rubis au doigt :
cette histoire de détail masque une simple "inversion" des valeurs.

Baudelaire, Jarry, et autres ne se sont pas imposé, me semble-t-il, des suicides sociaux pour aller "jusqu'au bout de l'exploit", et nombre de créateurs avant eux ont mis leur santé, leur vie et celle de leur famille en danger à cultiver d'inutiles et dispendieux détails. On pourrait mettre dans cette catégorie tous les peintres qui se sont privés de manger pour acheter des couleurs. On pourrait y mettre Rimbaud, et si on y met Lantier, il faut y mettre Tartarin de Tarascon.

L'art est un sport de riches, et le Dandy version " art moderne" y fait figure de mystique car il se refuse la consolation de l'oeuvre que d'autres s'accordent tout en espérant en tirer une subsistance. Jésus, Socrate, Gandhi, tous ceux qui n'avaient pas même de quoi acheter du papier et un crayon, dont l'habit n'avait pas de couture, ou l'unique culotte un large trou, martyrs de la cause.

Que cela soit devenu une mode avec l'invention de soi, d'accord, et cette caractéristique centrale de l'art moderne, certes. Mais pourquoi ? Pure question d'ego, cet impérieux besoin ? Pas sûr. C'est presque un rite sacrificiel. Il y a un au delà de l'humain, et en m'immolant sur l'autel de cet au-delà des contingences, là il est vrai de façon jusqu'auboutiste, j'appelle sur moi la bienveillance de la divinité qui règne sur cet au delà, ou du moins ses portes, et qui va me faire franchir le Styx.
Il y a les mi-mystiques, comme Baudelaire, et les pas du tout (de ce point de vue là seulement), comme Dali.

* ce qui rapproche ma réflexion de cet excellent billet de mes amis de l'Atelier de Minuit.