Je viens de voir une photo d'une fille à poils ainsi légendée : "Ma nudité n'est pas sexuelle, je décide quand elle l'est". Ce qui rejoint les militants pro-avortement dans le discours "Mon corps m'appartient, j'avorte si je veux".
Je pense qu'il n'est pas besoin de beaucoup s'étendre sur ce que ça dit et les tensions que cela a pour inévitable effet d'engendrer. Une pensée où l'autre n'a pas de place. Pour ce qui est de la nudité (qui rejoint les questions féministes sur la jupe, comment s'habiller etc.), on revient au discours : " Je m'habille comme je veux, cela n'a aucun impact sur toi, tu n'as rien à en penser, et encore moins le droit de le manifester " Cf. le slogan : "Mon corps n'est pas trip advisor, tu te gardes tes commentaires".
C'est à dire : " J'évolue dans l'espace social, mais invisible, incognito. Vous ne me voyez pas, vous ne portez pas de jugement, en en cas, vous ne l'exprimez pas, vous vous taisez. Je peux être nue avec une girafe dans le cul, cela ne vous regarde pas, vous n'avez rien à en dire, mon corps ne vous appartient en rien, il ne m'appartient qu'à moi, c'est moi qui décide quand il est ouvert à commentaires, à regards, à palpations, à abordage, à drague, à sexe, à reproduction, et personne n'a droit de regard là-dedans.
C’est dénier à l'autre, au corps social, tout regard et tout geste sur moi. Le corps social est prié de faire comme si je n'existais pas. En revanche, il me doit toujours plus. Gratuité des transports, du logement, de l’énergie, des études, maintien du niveau de vie en cas de crise, de ramasser les ordures dans ma rue, de maintenir des espaces verts et des aires de jeu, de façon à ce que mon petit revenu ne serve qu'à payer Netflix et Apple Music...
En bref, le corps social n'a aucun droit sur moi pas même de regard, mais est par ailleurs prié de me fournir plus que le gîte et le couvert, le confort et la belle vie...
On peut ignorer le fait cependant criant, que ce déni vienne en miroir des questions sur le voile pudiquement non-nommé non-islamique. Il est évident que mon corps appartient aussi à la société, qu'elle a de facto un droit de regard dessus. Puisqu'elle le voit, la société a besoin de faire savoir qu'elle le contrôle. Il est d'ailleurs amusant de signaler un autre parallèle, qui est l'utilisation systématique de la nudité par les féministes comme moyen de se faire remarquer lors des manifestations. Autre parallèle, l'artiste qui se déshabille devant la Joconde.
Il est tout aussi ridicule d'ignorer le fait que la société a besoin du corps de la femme pour se perpétuer. Ah non, il y a une petite différence. On a de moins en moins besoin du corps des femmes, puisque la science nous promet pour bientôt les œufs de lesbienne en boite de douze à Carrefour.
Je me garderai bien de gommer cette différence, malgré l'envie que j'en ai. Ce serait insinuer que tous ces mouvements féministes sont "orientés", sous-tendus par un courant plus large, sorte de pensée unique que la technologie nous sauvera de tout, et résoudra tous les problèmes humains. Ce serait dire que leur lobby espère que, exaspéré de ne jamais pouvoir calmer cette harde qui se crêpe le chignon sur chaque détail de l'exploration de son vagin, l'homme politique en vienne par désespoir à valider par avance toute solution numérique qui abolirait le débat humain. Honni soit qui songerait seulement à l'avancer...
Putain, la Belgique en 1965. Le père Chuck, il a dû se croire victime de la machine à remonter le temps...
https://www.youtube.com/watch?v=lhoyMlX5avU
Bon, maintenant, autre sujet, on a un vrai problème : l'art. Le problème c'est que c'est de la merde. Ce matin je tombe sur un truc, je me dis, ah non finalement y'a des trucs pas mal en art contemporain.
Pas de pot, c'est du Claes Oldenburg, c'est vieux comme mes robes.
Idem pour ça ci-dessous, pareil, pas de pot, chaque fois que je me dis :" ah finalement y'a des trucs bien maintenant aussi", c'est des vieux trucs.
Le problème de chaque œuvre contemporaine, c'est que le montreur d'ours qui l'exhibe fournit un justificatif. Je ne parle pas de ceux qui commencent par "The extremely talented Dugenou...", là ça relève du comique. Non mais par exemple cette pauvre fille a passé son enfance dans les serres de des parents, ce qui explique qu'elle fasse de l'art avec des fleurs.
Elle a passé son enfance dans des serres, et alors ? Le problème n'est pas de savoir si ça explique qu’elle fasse des fleurs, le problème est de savoir en quoi ce qu'elle fait relève de l'art. Le reste est de l'anecdote pour biographe.
Le détail biographique érigé en fondement de la démarche. Elle a passé son enfance dans les serres, eh bien, ça ne suffit pas pour en faire de l'art. Et ça, on peut l'accoler à pratiquement tous les justificatifs bidon qu'on nous sert. (1)
L'artiste truc muche a grandi au bord de la mer, ça ne suffit pas pour en faire de l'art. Certes, c'est pour ça qu'il fait des patates en forme de rocher. Ben oui, peut être, mais qu'est ce que ça vaut ? "L'artiste machin a grandi à la campagne, mais ce qu'elle fait, c'est de la merde champêtre", serait beaucoup plus courageux.
Et c'est le problème de la quasi totalité de l'art contemporain. En termes d'art, ça ne sert à rien, ça n'apporte rien. Je ne parle même pas de ces croûtes immondes qui partent comme des petits pains, là ça donne le vertige.
Non, je parle de ces innombrables musées qui font d’innombrables expos avec des œuvres totalement inutiles, et qui les justifient en parlant de genre, de race, de violence, de vagin, en secouant le tout comme dans un shaker pour faire un cocktail des violences faites aux vagins des natives, ou la discrimination à l'égard des borgnes transgenre, ou toute autre connerie du même tonneau.
Ridicule
Donc on fait cartel indigent sur une œuvre indigente, et à passe et ça roule. Ben non, y'en a marre. Pourquoi vous avez fait ça ? Et ne me sortez pas les noirs, les indiens, les gouines, les opprimés le vagin, "pourquoi artistiquement, vous avez fait ça ? " Pas de réponse ? Allez hop, au garde-meubles,et on libère le musée pour ceux qui en ont besoin.
D'ailleurs, ils y sont déjà. Suffit des les y laisser.
Je ne parle même pas de ces pauvres artistes chinois pour putaclic qui font un portrait de trois mètres de haut avec un stylo billes, faut les faire sponsoriser par Rank Xerox. On se recule de vingt mètres waoh l'effet est saisissant, on croirait une photo, bravo, et donc la merde, quel but ?. pas de but ? allez hop, hangars en banlieue.
Je dis la quasi totalité, parce que tout n'est pas à jeter. Par exemple j'aime bien ça, et pourtant c'est gros et contemporain, tout ce qu je déteste en général, mais là ça ose, même si c'est encore très maladroit.
Thomas Houseago |
Bon, tout ça ne me donne pas la suite sur les jeunes crétins, mais ça me soulage. Vous allez me dire, mais alors, pourquoi tant de haine ?
Je vous explique dans l'article suivant.
(1) En plus là je suis mal tombé, il paraît que c'est une vieille Japonaise iconique, qui vit en HP. Tout pour en faire une idole, et je la prends comme exemple de l'indigence créatrice c'est tout moi. M'enfin ses jolies tulipes soigneusement peintes avec des points, non, ben non...