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samedi 7 janvier 2012

Parisian rodent (behavioral sink)

J'ai toujours été frappée de la permanence du fait que lorsqu'on interroge des gens de la terre, ils ont l'impression d'être victimes de décisions absurdes, prises " là-bas", ailleurs, et qui s'imposent à eux sans considération de leurs intérêts. Lesquels, pour paraître mesquins ou contradictoires avec d'autres, n'en sont pas moins locaux.
Mais pourquoi l'intérêt général est-il vécu systématiquement comme contraire à l'intérêt particulier dans l'axe de la territorialité ? C'est la question que je me pose.

A la lecture de cet article, je me suis demandé si une réponse ne viendrait pas du fait que les décideurs sont en majorité des urbains.
Voire des habitants d'une grande capitale nationale ou européenne, qui vivent entassés comme des rats de laboratoire.

Ces gens qui vivent un peu dans les conditions de l'expérience, c'est à dire dans le stress permanent de la surpopulation, n'auraient-ils pas tendance à émettre des pensées à caractère disons " thanatos", le problème étant que les répercussions de ces pensées se trouvent être appliquées très loin de là, par des gens qui se trouvent pollués des aspects suicidaires de cette pensée.
D'où que ces derniers en percevraient en permanence une certaine tendance à l'auto-destruction, d'où incompréhension.

Maintenant, faire autrement n'est pas si simple, puisque décentraliser les décisions pour faire le bonheur des gens revient à considérer comme un idéal sans faille le régime féodal type Neustrie au IXème siècle, dont nous ne sommes cependant pas si éloignés, il n'est que d'assister au conseil municipal de votre bourgade pour s'en convaincre.

Peut-on dire qu'il vaut mieux cent communes de cent habitants chacune, gérées selon 100 politiques différentes et incompatibles entre elle, produisant 9000 individus contents de leur petit pouvoir et 1000 personnes mécontentes de vivre dans la dictature de ces petits chefs de sociétés de chasse locale pourrissant leurs dix hectares par souci de gagner la bouteille de pastis gratuite pour dix sacs d'engrais chimique infect, et pour gagner de quoi s'acheter une plus belle voiture pour le barbecue du dimanche, que 10.000 mécontents sombrant dans la misère des charges sociales et pourrissant leur terrain pour gagner de quoi survivre à l'arnaque des spéculateurs agro-industriels qui ont besoin de financer leurs recherches génétiques monstrueuses à fin de droguer le monde à leurs éthers ?

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