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jeudi 30 mars 2023

La classe, toujours la classe.

 Quelle erreur fait cet homme,  appartenant à l'élite, et comme telle consanguine, de la gauche intellectuelle française ?

 


 Bon, déjà la conclusion est débile. Mais pour un homme qui se veut plus ou moins affilié à la sphère politique, le pire, c'est une erreur de classe. Ce monsieur ignore que l'envie de toujours plus, l'envie d'apprendre, l'envie de s'améliorer, que toutes ces envies ne sont pas des données immédiates de la conscience, mais des envies de classe.

Ce monsieur ignore que ce fait a deux racines. L'une intrinsèque, qui est que certaines classes s'auto-dévalorisent, comme on s'autocensure, parce que ces envie ne font simplement pas partie des valeurs de cette classe, donc on ne vous inculque pas, c'est tout. monsieur Ferry ne sait pas l'albanais, parce qu'on ne lui a pas appris cette langue. Il pense que c'est bien  de s'améliorer, parce que dans sa classe, c'est ce qu'on apprend aux enfants.

Ensuite pour une raison extrinsèque. Si on n'a pas appris l'albanais à monsieur Ferry, c'est parce que son milieu a pensé que l'apprentissage de l'anglais lui serait plus profitable. Et ce fut vrai. Eh bien ce que monsieur Ferry hélas n'a pas appris, c'est que dans d'autres milieux, on vit différemment. Dans ces milieux, apprendre l'anglais signifie se faire exploiter encore plus, tandis que parler albanais permet au moins de parler à la famille pendant les vacances.

Et c'est là qu'on revient au fameux "s'améliorer". Mais s'améliorer en quoi, et pour qui ? Pour un ouvrier, s'améliorer signifie produire encore plus de pièces à l'heure, pour que son entreprise s'enrichisse, pour que son patron s'offre une nouvelle voiture. Mais pour lui, rien ne change. Alors s'améliorer pour lui, quel intérêt ? Plus de stress, gratuitement ? Non merci.

Ce que monsieur Ferry ignore, on peut dire maintenant, ce qui n'est pas présent à sa conscience, c'est que son erreur est due à une illusion assez courante :" Prendre son cas de classe pour une généralité". C'est à dire se projeter sur les autres, penser que tous les autres, des millions d'autres pensent comme moi dans les mêmes conditions de vie, évaluent selon mon modèle, en tirent les mêmes conclusions et donc arrivent au même résultat. Ou plutôt devraient arriver au même résultat.

Mais voilà, réflexe de prof : le peuple a faux, le peuple se trompe, et le professeur bourgeois est là pour les rectifier. Et celui qui ne voudrait pas obtempérer, changer d'avis, voir la vérité, mon unique vérité, c'est qu'il est de mauvaise foi.

Qu'il n'en dégoûte pas les autres ! Si lui a choisi la mauvaise voie, la mauvaise graine, la délinquance, qu'il laisse les autres accéder à ce paradis, sinon.... Déjà, derrière l'optimisme de l'hymne au progrès humain illuminé d'un sourire béat, se profilent l'ombre de la menace et la menace de la matraque pour le "non aligné" à ce bonheur. 

Monsieur Ferry n'a pas conscience que les gens de sa classe sont 10 là où les autres, ceux qui doutent du progrès parce qu'il profite à 10 personnes, sont des millions. Ce que monsieur Ferry ne sait pas, c'est que lorsque ces millions d'exploités réclament justice, ce qu'ils se prennent sur la gueule, c'est la matraque améliorée d'un CRS tout aussi exploité qu'eux.

Le pouvoir a de tout temps dressé des chiens contre les misérables. On jette les restes aux uns et aux autres, l'essentiel est qu'on dresse les uns contre les autres.

Je reviens là-dessus très vite. En attendant, les éboueurs pourraient passer, on vit maintenant dans les histoires de cul des footeux.

 


"Redoré" :D Crétins illettrés.

 Ou de leurs femmes, enfin c'est pareil. Foot, courtisanes et du soleil, on se croirait au super Club Med qu'ils ont fait, là, non pas Marrakech, un nouveau. Ah ouais Dubaï, là c'est ouf, c'est comme Disneyland, c'est l'immersion. C'est pas un Club Med dans la ville, c'est la ville qui est un Club Med, truc de ouf frérot, une pute à chaque doigt et un doigt dans chaque Ventador, la folie. Bon, on baise moins qu'à Pataya, mais ça change.

Et ça me rappelle la femme de Cédric machin, qui disait qu'elle avait parlé à la maîtresse de son amant. Le temps que tu fasses un dessin de qui baise qui, ils sont tous repartis en boîte. C'est d'ailleurs une chose qui me frappe dans les récents kidnappings et meurtres de jeunes femmes qui se font embarquer bourrées à leur sortie de boîte de nuit, c'est qu'elles vont toutes se bourrer la gueule en boîte avant de se faire assassiner. Mais comme c'est dans des petites villes et qu'ils ont tous baisé avec tous les autres, on reconnaît le mec sur le parking de la boîte : c'est l'ancien amant de l'ex de la maîtresse de l'ancienne femme de Cédric.


J'adore le "rôle" trouble d'Aminata machin. A part astiqueuse de bambou, on se demande ce qu'elle peut jouer comme rôle, celle là :D

 Remarque, c'est comme la poissonnière devenue ministre. C'est pas qu'elle pose pour des magazines masculins qui est étonnant, c'est bien qu'elle soit devenue ministre qui l'est bien plus !

Sinon, je voulais dire un autre truc, mais j'ai oublié, là. Donc, en attendant, le prix du gigantisme du mois revient à ces pauvres gens du musée d'Orsay. Dont on sait, tallala, je ne dirai pas quoi, mais ceux qui sont dedans savent de quoi je parle, talala...

 


CEla me rappelle une formule d'une élue à propos de ces participations dans la presse : "C'est le premier avril permanent". Comme superlatif de "La société du spectacle", ça me va.

 

 

 

 


jeudi 23 mars 2023

Et moi et moi et moi, dis, la Loi !


 Hier, France Culture nous a donné à entendre une entrevue avec la créatrice d'un film appelé Bleu Caftan, lesquels rendent un bel hommage à ce que recouvre le vêtement, depuis sa création, pendant sa vie et les alentours.

Je vous laisse écouter l'émission, mais une des phrases résumant le plaidoyer du film était : "Laissez-moi aimer qui je veux aimer " (visées : homosexualité masculine intergénérationnelle).

Cette actualité brûlante va me donner l'occasion de planter quelques points concernant un des thèmes centraux de 2023 : l'individuel face au collectif, définitions. C'est comme au Collège de France, ici. 

On peut mesurer le degré de dictature d'un régime au pourcentage de gens qu'une loi, ou une mesure, peut négliger sans que cela empêche la loi d'entrer en vigueur. Je prends des exemples arbitraires pour illustrer : 

- En Corée du Nord, vous pouvez faire passer une loi qui mécontente 99% ou plus des gens. Degré de totalitarisme : 300. 

- En Turquie, vous pouvez promulguer une loi qui mécontente 85 % des gens, ça passe, degré de totalitarisme : 200. 

- En France, vous pouvez faire passer un loi qui mécontente 75 % des gens, ça se voit tous les jours, degré de totalitarisme : 100. (On verra plus tard pourquoi ces chiffres, arbitraires)

Imaginons une mesure sociétale, comme des choses sur l'immigration, où autre sujet sur lesquels "le peuple" (souverain) pense avoir, et semble avoir une "opinion". Opinions individuelles agrégées selon les formules des grimoires pour donner une opinion "moyenne". 

Pour cette mesure sociétale, disons que si on franchit la barre des 60 % de "contre", de "non", cela commence à poser problème, à ouvrir droit à débat, ce qui est toujours pénible quand on a des décisions concrètes à prendre. On peut toujours ergoter sur le racisme, savoir s'il est à 60, 70 %, 25 % des votants au premier tour, n'empêche qu'un bateau qu'on laisse aborder, c'est oui ou c'est non. Le temps qu'on débatte, ils sera au fond de l'eau.

Bien. Voilà un peu le décor.L'histoire est de montrer comment un politicien, ou un fonctionnaire sont toujours encadrés par des bornes, l'une à droite, l'autre à gauche, que le peuple souverain lui, ne voit pas, puisque chacun prend ses valeurs pour la vérité (midi à sa porte).

Et je souligne "ne voit pas". "Laissez-nous s'habiller comme on veut sans dire un mot, et laissez-moi aimer qui je veux en paix, sans subir votre regard, vos commentaires ou pire", réclament donc un certain nombre de dames tout à fait respectables et vachement sympa.

Ce à quoi je réponds : "Parfait, alors fichez-moi la paix avec ces jeunes filles court-vêtues et laissez-moi aimer ces jeunes filles. Là à propos de ne pas crier "paye ta schneck", vous allez entendre les hurlements de la horde, et les amies de la liberté qui défilaient peinturlurées à poil dans la rue appeler la police qui doit punir le vilain pédocriminel. "Ah mais non c'est pas pareil", s'écrient tous ces imbéciles qui voient midi à leur porte, et prennent, évidemment, leur cas pour la norme morale absolue, le nord magnétique, le midi. Même les taulards s'y mettent, c'était déjà bien montré dans M le Maudit, mais vous ne l'avez pas vu parce que y'avait Bambi 12 que Disney sortait avec un bol de pop-corn gratuit.

C'est tellement pas pareil que c'est exactement la même chose, et le vrai problème du politique, c'est l'imbécillité du peuple qu'il doit gouverner, nous l'allons montrer tout à l'heure. Si le politique éduque trop le peuple, il se fait virer par les socialistes, et si le politique déculture trop le peuple, il se fait virer par des trumpistes/fascistes, etc.

Vous voyez qu'on revient à l'équilibre susmentionné. Et on va en arriver au point de ce chapitre. 

 1 - Si vous donnez raison à ceux qui souhaitent stopper l'hypersexualisation des jeunes filles et la liberté d'aimer, vous arrêtez deux trois pédophiles et un dealer pour faire genre, alors vous avez contre vous : les féministes, tous les fêtards de la gay pride, les étudiants qui "boivent des pots" avec l'argent de leurs parents le soir en centre ville, plus l'industrie cosmétique et de l'habillement spécial gouines. Un peu lourd mais gérable. Vous avez pour vous : les vieux, les retraités qui sucent l'argent de l’État, les droitards, les poujadistes, et, plus encombrants encore comme soutien, les religieux.

Et donc pendant les périodes où les socialistes seront plus nombreux, vous serez virés par les socialistes.

2 - Prenons l'exemple inverse, plus savoureux encore. Vous laissez aux femmes la liberté de faire ce qu'elles veulent de leur corps, parce que c'est leur corps, donc les filles s'habillent comme elles veulent, surtout les petites filles, tout le monde en slip, je fais ce que je veux, c'est pas un homme qui va me dicter sa loi Et quant à la liberté d'aimer, je ne vous fais pas de dessin sinon je risque encore la prison des lesbiennes hurlantes et des quarantaines rugissantes, deux populations qui se recouvrent souvent au cri de "j'aime qui je veux".

Qui avez-vous pour vous : l'industrie du X, des forums sur Freenet et la pelure, deux trois retraités, 25 hébéphiles cherchant à faire sauter le dernier tabou sexuel, et quelques esthètes comme Gainsbourg...

Pas terrible, c'est pour ça que les politiques ne se risquent pas à faire des lois qui mécontenteraient 90 % de la popopulation (sic). Car, vers où se tourneraient ces gens assoiffés de vêtements couvrants et de rigueur des mœurs, mmmmmmmmmmmm ? 

Regardez comme une bonne partie de la propagande russe, et du moyen-orient, est basée sur la "pornographie" de l'Occident. Vers qui se tourneraient ces gens, peut-être vers des pouvoirs qui leur promettent des femmes avec des jupes longues, voire plus couvertes encore, peut-être vers des pouvoirs qui leur promettent de couper la main aux pédés, et les deux aux pédophiles, les trois aux deux, n'est-ce pas ?

Pas terrible, de se faire piquer le pouvoir par ça, non ? Pas terrible, ce moralisme rampant quand on a connu la créativité des années 70 et la floraison mitterrandienne, hein ?

Pas terrible de livrer cette République chèrement gagnée aux fascisme religieux, hein ?

Pour se résumer, vos politiques n'ont, en la matière, plus le choix entre la jupe longue, courte, moyenne, mi-courte, braletta, crop-top, legging, thoing, push, pump, sebi la mouche et autres. 

Pourquoi "plus le choix" et non pas "pas le choix" ? Parce que en période faste, comme ce fut le cas, ils avaient le choix entre se faire virer par le PS ou par le RPR.

En période de disette, le peuple en colère cristallise sur ses choix archétypaux, exeunt les nuances. Ils ont maintenant le choix entre se faire virer par des islamistes, ou se faire virer par des trumpistes. Ils tentent d'éviter l'un et l'autre en votant un coup de pagaie à gauche, un coup de pagaie à droite, ils auront les deux. 

Pour réussir, il aurait fallu investir dans l'économie, et non dans la Bourse.


 Sans parler d'un corollaire que je n'ai pas mentionné pour ne pas confusionner le débat : 

Si vous donnez dans le 1, ie. vous jouez les pères fouettards, vous cautionnez la politique des Talibans.

Soit vous donnez dans 2, ie. vous sponsorisez les orgies, et vous verrez se créer, comme on l'observe actuellement sur les rézosossio, des milices de jeunes qui s'autoproclament justiciers, milices privées qui, en toute illégalité, tendent des pièges aux racketteurs, font la justice eux-mêmes etc. C'est le modèle qu'on retrouve au Maroc avec les machinchose, et en Egypte, où les sbires de ces miliciens paradent dans les cours d'école armés de mitraillettes, histoire de vérifier que tout le monde respecte la Charia. Ils ont aussi leurs propres prisons, où la patrouille vous retient prisonnier parce que vous avez trop bu etc. Charmant, non ?

Pendant ce temps-là, pour regagner une "majorité" parlementaire qui donne une peinture démocratique à votre dictature, les centres donnent de plus en plus de gages aux extrêmes qui ont voté pour vous, c'est le modèle israélien.

C'est pour ça que les prédictions terribles du genre "La prochaine fois ce sera le RN et ce sera de votre faute", me font marrer. Parce qu'ils ont réussi à vous faire croire que le RN va récupérer la poule aux œufs d'or alors qu'ils l'ont tuée depuis longtemps, et qu'ils vont s'envoler pour St Barth, après avoir refilé aux vautours un cadavre tout chaud, et bouclé leur valises prêtes depuis longtemps

Et les pauvres en liesse de chanter la Marseillaise...

QED.